samedi 31 mai 2014

Une alternative à la grande distribution en plein cœur de Paris

C’est dans l’un des quartiers les plus populaires de la capitale, la Goutte d’Or, qu’a ouvert Coop à Paris. L’enjeu, créer une vraie alternative à la grande distribution en soutenant l’activité des petits producteurs, tout en garantissant des prix accessibles. Depuis le lancement de la coopérative en janvier 2014, les familles du quartier adhèrent en masse et donnent de leur temps en contrepartie. Prochaine étape, la mise en place de paniers solidaires en vue de toucher les plus précaires.

« De la viande, des fruits, des fromages, des pâtes, des produits laitiers, une gamme alimentaire complète, et cela évoluera ! », prévient Christophe Pradal, l’un des initiateurs du projet. Début 2014, le 38 rue Myrha a vu l’inauguration de la boutique de l’association « Coop à Paris ». Celle-ci a pris ses quartiers sur les flancs de la butte Montmartre, dans l’un des endroits les plus populaires de Paris : la Goutte d’Or. Le statut est associatif car les structures juridiques coopératives en France nécessitent des collèges de salariés. Or ici, tout le monde est bénévole. « Cela nous oblige à vraiment mettre en place un fonctionnement collectif », poursuit Christophe Pradal.

Coop à Paris est une aventure de consommateurs citoyens. Leur désir : accéder à de bons produits à un prix raisonnable tout en soutenant une agriculture respectueuse de l’environnement. Ne voyant rien se profiler de tel sous le soleil parisien, ce petit monde décide d’ouvrir sa propre boutique et de contacter des producteurs. Pas d’intermédiaires pour les produits paysans mis en rayon. « Pour l’instant, les cinquante producteurs rencontrés sont tous bio, mais ce qui importe c’est le mode de production. Certains d’entre eux ne sont pas labellisés mais n’utilisent ni pesticides ni OGM », ajoute Catherine Canfrin, également à l’initiative du projet.

120 producteurs bio pour 12 millions d’habitants...

Les producteurs sont implantés dans l’Oise, en Charente, en Haute-Normandie, en Picardie, en Lozère et dans le Var. Coop à Paris a même traversé les Alpes jusqu’en Italie pour les pâtes et les figues. Pourquoi si loin de la boutique ? « Il y a cent vingt producteurs bios pour douze millions d’habitants en Île-de-France, constate Christophe Pradal. Soit un producteur bio pour 100 000 habitants. Ils sont sur-sollicités. » En l’absence d’offre suffisante en Île-de-France, Coop à Paris est donc obligé de s’approvisionner bien au-delà.
Dans ce contexte, le nerf de la guerre c’est le transport. « Si on règle le problème de transport, nombreux sont ceux qui sont prêts à livrer leurs produits : dans beaucoup de régions, les produits sont là mais avec peu de débouchés locaux », analyse Christophe Pradal. « Nous nous appuyons sur la notion de bassins de production, ajoute Catherine Canfrin. Quand on parle de solidarité et de mutualisation des outils, cela s’applique à la coopérative alimentaire mais également aux producteurs. Ces derniers sont déjà dans des réseaux et connaissent bien leur région. Nous n’hésitons donc pas à les solliciter quand on cherche des produits. Nous nous appuyons sur leur connaissance, leur réseau et leur bienveillance. »

Des produits de qualité à des tarifs accessibles

La Goutte d’Or étant un village, la nouvelle de la création de Coop à Paris s’y est répandue comme une traînée de poudre. Il faut dire que Christophe Pradal et Catherine Canfrin sont connus comme des loups blancs dans le quartier. Ils sont très investis dans l’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui distribue désormais deux fois par mois ses paniers dans la boutique. La coopérative a démarré avec environ 150 adhérents. En trois mois, 120 adhérents ont gonflé l’effectif constitué quasi exclusivement de familles du quartier. « Quand nous avons commencé à communiquer sur ce projet, on s’est rendu compte que beaucoup de monde n’attendait que ça » se réjouit Catherine Canfrin. Il faut dire que le quartier ne comporte que très peu de maraichers y écoulant leurs légumes. Et pour ce qui est des fromagers, rien alentours.
Des produits de qualité donc, mais aussi des tarifs accessibles grâce au contournement des intermédiaires. Car la grande distribution pratique des prix très élevés en matière de bio. « Nous avons effectué un comparatif de prix avec les boutiques bio et la grande distribution, précise Christophe Pradal. Ramenés au kilo, les prix en grande surface sont incroyablement élevés. Ils ont des prix d’appel assez bas mais quand on sort des produits fabriqués à grande échelle, les tarifs s’envolent. Le pain, par exemple, peut monter jusqu’à 8 ou 9 euros le kilo ». Contact a été pris avec la boulangerie de la rue. Coop à Paris fournit les sacs de farine bio produite en Île-de-France, le boulanger la transforme. Le gros pain est vendu à la coupe 6,30 euros le kilo. « Ce prix reste tout de même élevé », reconnaît Christophe Pradal qui ne désespère de l’infléchir à terme.

S’ouvrir aux personnes précaires

Comment entrer dans l’association ? Première étape : adhérer. Il vous en coûtera 15 euros. « Et plus si affinités », sourit Catherine Canfrin. Puis participer à l’organisation de la boutique et de l’association. Cet investissement peut revêtir plusieurs formes : mise en rayon des produits, étiquetage, nettoyage. Mais également comporter des tâches administratives, la participation à des ateliers de travail, l’alimentation du blog, l’élaboration d’une newsletter, les relations avec les producteurs. « Nous ne sommes pas obligés de faire toujours la même chose, précise Catherine Canfrin. Les adhérents s’approprieront la structure selon leur envie. » Aucune tâche n’est obligatoire si ce n’est le temps à donner : une permanence par trimestre.
« La structure économique appartient à ses adhérents, et elle doit être animée par eux, conclut Christophe Pradal. Même si des salariés sont embauchés, même si la coopérative s’agrandit, nous voulons garder cette base participative qui nous semble le meilleur gage pour un projet coopératif. » Coop à Paris projette de mettre en place en septembre prochain des systèmes solidaires qui permettraient, par exemple, à des bénéficiaires du RSA de pouvoir acheter des produits bios à prix coutant (lire aussi l’initiative d’Alter-Conso en banlieue lyonnaise). « En gros, nos adhérents sont des classes moyennes ou des professions libérales, ou encore des militants de moins de cinquante ans. Il faut absolument qu’on arrive à sortir de ce schéma sociologique ».

Une coopérative alimentaire au service d’une agriculture paysanne

À quelques encablures, le projet très médiatisé de « La Louve » a installé son groupement d’achat rue de la Goutte d’Or. La Louve ouvrira un supermarché collaboratif en 2015, un peu plus au nord du quartier. La différence entre la Louve et Coop à Paris ? Au-delà de la taille de la boutique, 700 m2 pour la Louve contre 30m2 pour Coop à Paris, la Louve est principalement une coopérative de consommateurs qui souhaite proposer des prix très bas sur des produits de qualité tout en rémunérant correctement les producteurs. Elle agit en conséquence sur la réduction de ses coûts : 25 % des tâches de fonctionnement seront assurées par des personnes rémunérées, le reste étant assuré par les coopérateurs bénévoles. Mais compte tenu du nombre de produits en rayon et de leur provenance, il lui sera difficile de rester dans le circuit court. Quant au bio, il y est souhaité mais pas obligatoire.
Coop à Paris est très attaché au circuit court, qui élimine les intermédiaires entre consommateurs et producteurs. Ces derniers sont partie prenante du projet, explique Christophe Pradal : « On essaie de garder un équilibre entre tout petits producteurs sur lesquels on marge très peu (environ 5%) et des modes de production plus importants, comme la fromagerie du Larzac présente à Rungis, sur lesquels, on marge de 25% à 30% ». La coopérative est entièrement autofinancée. Elle souhaite cependant trouver dans les prochains mois une boutique plus spacieuse. Où ça ? À la Goutte d’Or, bien sûr.
Nadia Djabali
Source : http://goo.gl/FRo5JL

vendredi 30 mai 2014

BHS Food will put quality first says Sir Philip Green



Source : http://goo.gl/pVRxmR


Produits locaux. Un salon pour les professionnels.

Parallèlement au développement des circuits alimentaires de proximité auprès du grand public, le Pays du Centre-Bretagne entend les faire connaître de la restauration collective. Le but du premier salon, mercredi après-midi
Cette animation inédite ne pouvait rêver de meilleur lieu d'accueil que les nouveaux locaux de la Maison de l'environnement qui dispose d'un vaste hall d'exposition. Quant à l'organisation, assurée par Lucie Chaboisson (chargée de mission du Pays du Centre-Bretagne), elle a reçu le soutien de la Chambre d'agriculture, en la personne de Mathieu Gaillet, conseiller sur les filières de proximité. 

Favoriser la rencontre 

« Dans le projet des circuits alimentaires de proximité pour la restauration collective, le Pays du Centre-Bretagne vise deux objectifs, explique Lucie Chaboisson. Aux responsables de cantines scolaires, d'établissements pour personnes âgées (Ehpad), de supérettes ou restaurants privés, nous pouvons proposer les modalités d'approvisionnement en produits locaux. Et aux producteurs, de leur assurer de nouveaux débouchés. Ce salon va favoriser leur rencontre. Permettre aux uns de connaître de nouveaux fournisseurs et leurs produits, aux autres d'exprimer leurs attentes ». 

Contacts fructueux

Onze producteurs y ont participé sur la vingtaine qui avait été conviée, faisant découvrir viandes, fromages ou glaces. Une bonne trentaine d'établissements sur les 130 invités sont venus établir des contacts. Avec succès.

Concours en binôme : partenaires du terroir

Le Briochin Charles Leconte, 23 ans, actuellement en stage auprès des pôles nouveaux marché et communication à la Chambre d'agriculture, a profité du salon pour présenter son projet. Il s'agit d'un nouveau concours « Partenaires du terroir : agriculteurs et artisans, l'union des savoir-faire ». Une opération menée par les Chambres d'agriculture, de métiers et de l'artisanat. « Il vise à promouvoir les circuits alimentaires de proximité, associant agriculteurs et artisans et à mieux faire connaître ces démarches individuelles ou collectives auprès du consommateur ». Le concours est ouvert gratuitement à toutes les entreprises et artisanales bretonnes alimentaires engagées dans partenariat de proximité. Trois cagories peuvent y participer : les démarches individuelles d'approvisionnement (un boucher achetant sa viande chez un éleveur voisin, un éleveur laitier et fromager) ; les démarches collectives (un maraîcher et un traiteur qui fournissent une cantine) et les démarches de filière avec agriculteurs et artisans.

Pratique 
Dossiers téléchargeables sur www.savourezlabretagne.com, rubrique actualités, à déposer pour le 1er juillet. Contact au 02.23.48.27.46 ou agriculteurs.artisans@gmail.com

Source: http://goo.gl/I4qMEx

Sécurité alimentaire : les produits "premiers prix" ne sont pas assez contrôlés


D'un côté les Sages pointent du doigt des découvertes peu ragoutantes sur certains produits d'entrée de gamme, de l'autre les autorités sanitaires se veulent rassurantes, il y a des contrôles... même s'ils restent insuffisants.

C'est un rapport accablant que la Cour des Comptes a rendu public en février dernier au sujet des produits "premiers prix". Un rapport qui met en cause le manque de contrôle. 

De son côté, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) se veut rassurante. Des contrôles il y en a, a-t-elle tenu à rappeler jeudi 29 mai : 85.000 l'an dernier. Un nombre encore insuffisant. 

La Direction de l'Alimentation manque de moyens

Avec 4.700 inspecteurs de contrôle, la Direction générale de l'alimentation a effectué 85.000 contrôles en 2013. Ils ont entraîné 4.000 mises en demeure, 1000 procès verbaux et la fermeture de 600 établissements.

La DGAL a sous sa coupe 400.000 entreprises alimentaires susceptibles d'être contrôlées, plus 500.000 exploitations agricoles. Et elle s'occupe à la fois des pesticides, des fraudes à l'étiquetage des animaux, des médicaments qu'on leur donne, de la conservation des aliments à la listeria dans les fromages. Un champ gigantesque. Alors que les moyens ont diminué : 300 équivalents temps plein ont été supprimés entre 2009 et 2012.

Des entreprises rarement sanctionnées

La Cour des comptes, dans son rapport rendu public en février, dénonce donc des contrôles trop peu nombreux. Les Sages déplorent que les contrôles défectueux ne donnent pas toujours lieu à des sanctions. 

Et que l'auto contrôle, le fait que chaque entreprise doit pratiquer ses propres tests, ne soit pas assez efficace, notamment parce qu'en cas de contrôle non conforme, le laboratoire n'est pas contraint de le dire aux autorités.
Source: http://goo.gl/6xKb17

jeudi 29 mai 2014

Pack The Futur, le nouveau concours d'emballages

A Düsseldorf lors du salon InterpackElipso et IK, organisations professionnelles des entreprises de l'emballage plastique et souple en France et en Allemagne, ont présenté les gagnants de la première édition du concours Pack The Future.

Le Pack The Future vise à récompenser la créativité et l’innovation dans la conception des emballages plastiques et souples, à travers trois catégories : l'écoconception, la protection du produit et le bénéfice sociétal de l’emballage (qui concerne les innovations répondant aux nouvelles pratiques de consommation des utilisateurs ou groupes cibles).

Le 13 mai à l'Interpack, 12 inventions ont été primées, quatre dans chaque des catégories. Parmi elles, il y avait la fermeture parachute dans la catégorie écoconception, l'emballage Slidissime pour la protection du produit et la boite en cuivre récompensée pour son bénéfice sociétal.

La fermeture parachute de l’entreprise française Global Closure Systems

la_fermeture_parachute_gagnante_du_pack_the_futur_en_coconceptionLa fermeture parachute est une fermeture rabattable, à attache unique, dont le couvercle reprend la forme de la bouteille. Le système breveté "feather-snap" permet de réduire la hauteur du goulot de la bouteille et ainsi l’allègement de son poids, en plus de celui de la fermeture elle-même. Ces allègements peuvent atteindre 75 %. Le design de cette fermeture permet aussi de se différencier des autres packaging. Secteurs cibles : alimentaire, produits droguerie, parfumerie et hygiène.

  

L’emballage alimentaire, la boite en cuivre de l’allemand Wipak Walsrode GmbH & Co. KG

la_boite_en_cuivre_gagnante_du_concours_pack_the_futur_pour_son_bnfice_socitalL’emballage appelé boite en cuivre, est un produit en film dur à base de polyester (350 μm), moulé, rempli et fermé par thermoformage. Le produit alimentaire est placé dans deux compartiments fermés par un film facile à ouvrir, sous atmosphère stérile. Les deux compartiments peuvent facilement être séparés et ouverts indépendamment l’un de l’autre. Le mécanisme de pliage, avec une fonction de clic, permet d'obtenir un format compact et pratique. L'ouverture du film recouvrant a été pensée pour convenir aussi bien aux droitiers qu'aux gauchers. Cet emballage permet aussi un grand espace d’impression. Secteurs cibles : alimentaire, charcuterie, découpe (viande de porc et produits à base de volaille).

L’emballage cosmétique Slidissime de l’entreprise française Promens

slidissime_gagnant_du_concours_pack_the_futur_dans_la_catgorie_protection_du_produitSlidissime est le premier pot cosmétique airless avec pompe tactile. Elle reprend la gestuelle du "slide" (ou toucher-glisser) des nouvelles technologies où le tactile est omniprésent (tablette, smartphone…). Le pot Slidissime permet en un simple effleurement de la membrane d’utiliser la crème cosmétique protégée dans un système à poche sans reprise d’air. Les concepteurs évoquent un geste sensuel, proche du geste de la caresse. Slidissime assure une étanchéité et un dosage régulier. Il est compatible avec les formules les plus liquides aux plus visqueuses. Secteur cible : le marché de la cosmétique de luxe.

mercredi 28 mai 2014

L'Eco Cleaner, une machine qui réduit les déchets alimentaires en poudre de compost.

Transformer nos déchets de cuisine en fertilisant sous 24h. Le défi a été réalisé par une société française qui lorgne désormais sur le marché réunionnais.


Vous connaissez le principe du compostage : laisser dégrader naturellement des déchets organiques pour en faire du compost au bout de plusieurs mois de fermentation. Si la formule peut satisfaire un particulier disposant d'une cour, les déchets organiques alimentaires peuvent s'avérer être une source de dépense énorme - et parfois causer des nuisances olfactives - tant pour les collectivités que pour les entreprises privées.

La société parisienne Green Environnement Technology, ou GET-Innovation voudrait convaincre ces entités à adopter sa drôle de machine. L'Eco Cleaner est un cube métallique qui permet d'engloutir des kilos et des kilos de déchets de cuisine. Tout y passe : légumes et fruits évidemment, poissons, viandes y sont déposés à l'intérieur par une trappe située au-dessus de l'Eco Cleaner. A chaque ouverture ou fermeture de la trappe de chargement, la machine démarre un cycle de 24 heures de brassage des déchets.

Un facteur de réduction des déchets de 97%

Tout est broyé jusqu'à atteindre un taux de compression des déchets de 97% après un cycle de 24h maximum. Pour mieux mémoriser le ratio obtenu, retenons que 40 kilos de déchets deviennent 1,2 kilo de résidu.Les 3% qui ne peuvent être réduits sont donc appelés "résiduels". D'après les tests réalisés par les laboratoires agronomes, le substrat poudreux de type séchât biologique possède les propriétés d'un fertilisant organique naturel. "Il n'est pas extraordinaire mais il peut servir d'apport dans les jardins", complète Marc D'Honneur, représentant de GET Innovation océan Indien.

Selon des chiffres exposés dans un rapport du plan régional d'élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS) de la Région Réunion, les déchets organiques alimentaires produits chaque année à La Réunion oscillent entre 10.100 et 12.400 tonnes. Colossal.

La majeure partie d'entre eux sont "traités" dans un circuit traditionnel très énergivore. Enfouissement, incinération, les solutions sont là mais sont loin de faire l'unanimité, rien que pour le transport qu'elles engendrent. Le compostage, qui peut être présenté comme la solution la plus écologique des trois nécessite néanmoins du temps, de la place et qui plus est, s'avère difficilement conciliable avec le volume de déchets produits par des établissements accueillants beaucoup de public.

"Notre solution réduit ces déchets en 24 heures, sans rejet d’eau, sans odeur, sans rejet de gaz nocifs, sans bruit. Le tout dans un espace réduit puisque l'Eco Cleaner prend peu de place", perfectionne-t-il sa présentation. Techniquement, dans l'antre de la machine, hormis des pâles qui agissent comme un broyeur, "33 types de bactéries thermophiles aérobies sont présentes dans nos machines pour réduire les déchets. L’origine naturelle de ces micro-organismes produit les mêmes effets que ceux existant dans le milieu naturel. En d’autres termes, notre technologie ne pollue pas l’environnement", poursuit son vendeur. Luxe suprême, sa mise en service s'envisage simplement avec un raccordement au réseau électrique, la bête consommerait peu.

L'Eco Cleaner, qui existe en différentes tailles, est essentiellement destiné à des établissements recevant du public et donc produisant des volumes conséquents. Restauration collective, grande distribution, grossistes, professionnels du traitement des déchets, hôpitaux, maisons de retraite, tous sont confrontés chaque jour à l'élimination de restes qui ont un coût, soit pour les contribuables dans le cadre d'une cantine scolaire par exemple, soit pour un gérant de restauration.

Les collectivités territoriales doivent montrer l'exemple, selon Marc d'Honneur. Rien que sur le traitement des déchets produits dans les cantines de la Réunion, la note pourrait être substantiellement réduite grâce à cette machine qui a le mérite de traiter les déchets sur place.  

L'intérêt écologique de la machine peut même se concevoir, selon Marc d'Honneur, autour d'une sensibilisation pour les enfants de l'importance du tri dans le cadre de l'acquisition d'un Eco Cleaner par une école primaire ou d'un collège par exemple. Cette perspective financière et pédagogique a séduit de nombreuses communes métropolitaines comme celle de Romainville, de la région Ile-de-France.

"Il serait dommage que les élus restent insensibles"

Marc d'Honneur conserve d'ailleurs toutes les découpes de presse vantant le mérite de l'Eco Cleaner. Des pays étrangers de la zone océan Indien ont fait savoir leur intérêt pour la machine.

Marc d'Honneur partage simplement le souhait que La Réunion devienne une base arrière du développement de GET Innovation et de son Eco Cleaner dans la zone OI. "En fonction des commandes, l'idée serait de pouvoir les fabriquer ici", prospecte le représentant de GET Innovation. Au début du mois de juin, la chambre de commerce de La Réunion l'invite d'ailleurs à présenter sa machine lors de la visite de l'ambassadeur d'Inde ainsi que d'une délégation à La Réunion.

"Il serait dommage que les élus de notre département restent insensibles aux arguments de l'Eco Cleaner, surtout lorsque l'on connaît le coût du traitement des déchets pour les collectivités mais aussi sur la saturation des sites d'enfouissement", défend Marc d'Honneur.

www.get-innovation.fr

Source: http://goo.gl/yPhiEX

Les prix alimentaires mondiaux repartent à la hausse, une première depuis août 2012

WASHINGTON, 28 mai 2014 – Selon la dernière édition du rapport trimestriel Food Price Watch du Groupe de la Banque mondiale, les cours des produits alimentaires sur les marchés internationaux ont augmenté de 4 % entre janvier et avril 2014, attisés essentiellement par des inquiétudes grandissantes face aux conditions météorologiques et à la hausse de la demande d’importations. Cette envolée des prix interrompt une tendance prolongée à la baisse amorcée depuis août 2012.
Les plus fortes hausses trimestrielles concernent le blé (+18 %) et le maïs (+12 %), et ce, malgré des anticipations continues de récoltes céréalières record et d’un raffermissement des stocks en 2014, sur fond de campagne exceptionnelle en 2013. Le mauvais temps aux États-Unis, l’évolution du phénomène El Niño et les répercussions des tensions en Ukraine exigent un suivi attentif dans les mois à venir.
« La météo défavorable, les incertitudes politiques et les fluctuations monétaires ont un impact, comme en témoigne la hausse des prix sur les marchés internationaux enregistrée au trimestre dernier, souligne Ana Revenga, vice-présidente par intérim du Groupe de la Banque mondiale en charge du Réseau pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique. Au cours des prochains moins, nous devrons surveiller les cours de près, pour s’assurer que toute nouvelle augmentation n’exerce pas de pression supplémentaire sur les habitants les moins favorisés de la planète ».
Au niveau des marchés intérieurs, la stabilité a plutôt été de mise entre janvier et avril 2014, malgré les habituels écarts d’un pays à l’autre. Ainsi, le renchérissement des prix du blé a été particulièrement marqué sur les marchés observés en Ukraine, en Éthiopie, au Soudan et au Kirghizistan, contrairement à l’Argentine et au Pakistan. Pour le maïs, l’augmentation a été spécialement forte en Ukraine et en Russie, à l’inverse du Mozambique qui a connu un net recul des prix. Le contraste est le même pour les prix du riz, en augmentation au Myanmar et en Somalie mais en baisse en Thaïlande et au Cambodge.
Selon la dernière édition du rapport Food Price Watch, les prix alimentaires mondiaux d’avril 2014, en léger repli ce mois-là, sont inférieurs de 2 % à leur niveau d’avril 2013 mais se situent à seulement 16 % en deçà de leur record historique d’août 2012.
Prix alimentaires et émeutes de la faim
Ce nouveau numéro du Food Price Watch s’intéresse au rôle des prix et des pénuries alimentaires dans les émeutes de la faim, plaidant pour un suivi régulier des cours, essentiel pour la sécurité alimentaire et le bien-être des populations mais aussi pour la stabilité politique et l’atténuation des risques sur le plan de la sécurité. La flambée des prix alimentaires de 2007 et de 2008 a provoqué de nombreux mouvements violents un peu partout dans le monde, qui se sont répétés depuis. Les chocs sur les prix alimentaires pouvant déclencher et exacerber les conflits et l’instabilité politique, il convient donc de promouvoir des politiques visant à en atténuer les effets. Un suivi adapté constitue une première étape en ce sens.
Récapitulatif des actions menées par le Groupe de la Banque mondiale
  • Le Groupe de la Banque mondiale s’engage à renforcer ses investissements dansl’agriculture et les secteurs connexes. En 2013, ses nouveaux engagements ont atteint 8,1 milliards de dollars. L’aide conjuguée de la BIRD et de l’IDA consacrée au secteur agricole est ressortie à 12 % de la totalité des financements pour l’exercice 2013, contre une moyenne de 9 % sur les exercices 2010-2012.
  • Sur l’exercice 2013, l’IFC a investi 4,4 milliards de dollars en faveur d’opérateurs privés de la chaîne alimentaire, dans le but d’appuyer des projets visant à élargir l’accès aux financements, aux intrants (semences, équipements et conseils) et aux marchés à travers l’amélioration des infrastructures et des unités de transformation.
  • Le Groupe de la Banque mondiale soutient le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). Neuf pays et la Fondation Bill et Melinda Gates se sont engagés à verser environ 1,4 milliard de dollars au cours des trois prochaines années, sachant que 1,2 milliard de dollars ont déjà été débloqués.
  • Le Groupe de la Banque mondiale coordonne son action avec celle des agences des Nations Unies dans le cadre du Groupe de travail de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale, de même qu’avec celle des organisations non gouvernementales. Il apporte son appui au Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS), avec l’objectif d’améliorer la transparence des marchés des produits alimentaires.
  • Le Groupe de la Banque mondiale prône une augmentation des investissements dans la recherche agronomique, notamment par le biais du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), et la surveillance des échanges agricoles afin de déceler d’éventuelles pénuries alimentaires.
  • Le Groupe de la Banque mondiale œuvre pour une meilleure alimentation des groupes vulnérables : au cours de la décennie écoulée (2003-2013), l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les plus pauvres, a financé des services nutritionnels de base pour plus de 210 millions de femmes enceintes et allaitantes, d’adolescentes et d’enfants de moins de cinq ans. La Banque mondiale est également un partenaire actif du mouvement SUN pour le renforcement de la nutrition et soutient la plateforme de connaissances SecureNutrition Knowledge qui a pour mission d’améliorer la nutrition par des investissements dans l’agriculture.
Source: http://goo.gl/vHhYHq

mardi 27 mai 2014

Pertes et gaspillages alimentaires : un phénomène aux multiples facettes.

Les pertes et gaspillages alimentaires représentent un enjeu important pour notre société, tant sur les volets économique et social, qu'écologique ou éthique. De fait, « la lutte contre ce phénomène occupe aujourd’hui une place grandissante dans l’espace public et politique. L'année 2014 a d’ailleurs été retenue comme l’année européenne contre le gaspillage alimentaire »...


Le 14 juin 2013, Guillaume Garot, alors ministre délégué à l’Agroalimentaire, présentait le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, à l’ensemble des acteurs de la filière. L’objectif que s’est fixé le gouvernement français est ambitieux : diminuer par deux le gaspillage alimentaire dans notre pays d’ici 2025. Mais que connaît-on réellement de ce phénomène ? Quelle est son ampleur ? Quels sont ses origines, ses déterminants ? Comment les consommateurs le perçoivent-ils ?
Les avis sont unanimes : il s’agit d’un levier pour amener nos systèmes alimentaires vers plus de durabilité et relever des défis, tels que la sécurité alimentaire mondiale, le changement climatique, la préservation des ressources naturelles et des écosystèmes, l’accès à l’alimentation pour les démunis. Cependant, les choses ne sont pas si simples…
De 20 à 70 kg de nourriture jetés par consommateur et par an en France
Les pertes et gaspillages alimentaires regroupent l’ensemble des nourritures qui auraient pu être mangées par l’homme et qui sont finalement jetées ou utilisées autrement (alimentation animale, fertilisants, énergie, etc.). On les retrouve tout au long de la chaîne alimentaire, de l’amont agricole à l’assiette du consommateur. Il existe donc une grande diversité des situations à l’origine des pertes et gaspillages. En outre, aucune définition consensuelle n’est reconnue.
Ce que les consommateurs et les autres acteurs de l’agroalimentaire entendent par pertes et gaspillages alimentaires est très variable. Cette hétérogénéité dans les approches et les méthodes de quantification explique que les estimations disponibles dans la littérature varient. « En France, par exemple, les données font état de 20 à 70 kg de nourriture jetés par consommateur et par an », rapporte Barbara Redlingshöfer. Et de retenir, au niveau mondial, le chiffre d’environ 30 % de pertes et gaspillages tout au long de la chaîne alimentaire, selon des études basées sur quelques collectes de données et estimations, extrapolées par la suite.
Les fruits et légumes en première ligne
En outre, ce chiffre de 30 % recouvre une situation elle-même hétérogène à deux égards. D’une part, les estimations varient selon les catégories de produits : « Les produits périssables, comme les fruits et légumes frais, les racines et tubercules, les viandes et poissons, les céréales (sous forme de pain dans les pays du Nord), sont parmi les plus concernés », précise la chercheuse. Et, d’autre part, les pertes et gaspillages alimentaires ne surviennent pas aux mêmes stades du système alimentaire selon le contexte géographique : « Dans les pays du Sud, les pertes surviennent principalement après la récolte, au cours des premières opérations de transformation, de stockage et de transports (pertes post-récolte). Tandis que, dans les pays du Nord, il s’agit davantage de gaspillages survenant majoritairement aux étapes de distribution, restauration et consommation. » Cela dit, nos connaissances sur les filières sont incomplètes. Cette répartition inégale entre Nord et Sud reste à confirmer.
Une issue à la faim dans le monde ?
Ces différences Nord-Sud et ce gâchis généralisé pose un dilemme moral à l’heure où certaines populations continuent à souffrir de la faim. Cependant, Barbara Redlingshöfer lance un message sans appel : « La faim dans le monde ne sera pas éliminée par de la nourriture récupérée dans le Nord. » Pourquoi ? « Même si les systèmes alimentaires sont de plus en plus connectés à l’échelle mondiale, ils ne fonctionnent pas en vases communicants. De plus, ce n’est pas la disponibilité de la nourriture qui pose problème, mais son accessibilité à des populations qui n’ont pas les moyens de l’acheter. » Les stratégies de réduction des pertes et gaspillages dans les pays du Sud visent alors à créer des richesses le long des filières et à augmenter la capacité de la population à accéder à la nourriture.
La recherche et les associations, acteurs de la lutte Le flou est également encore de mise lorsqu'il s'agit de cerner les différents aspects du gaspillage alimentaire. Les chercheurs manquent de connaissances sur les causes et déterminants du phénomène, sur les jeux d’acteurs et les effets des mesures envisageables pour le réduire… Depuis plusieurs années, l’Inra (Institut national de recherche agronomique) mène donc des travaux de recherche, comme la réflexion stratégique duALIne [1] menée avec le Cirad sur la durabilité de l’alimentation face à de nouveaux enjeux, qui a permis de mieux comprendre le phénomène des pertes et gaspillages. « Depuis deux ans, l’Inra est également partenaire du projet européen Fusions, qui s’achèvera en 2016, dont l’objectif est d’apporter une définition et un cadre harmonisé de quantification des pertes et gaspillages, et d’identifier des mesures publiques et privées de réduction, en s’appuyant notamment sur des innovations sociales », explique la chercheuse.
Car le changement semble déjà en marche. Des politiques se mettent déjà en place dans de nombreux pays et les initiatives associatives, comme La Brigade des compotes ou le mouvement solidaire Disco Soupe, foisonnent sur le terrain. Une mobilisation qui prouve, non seulement que les actions sont possibles, mais aussi que « dans notre société d’abondance, le fait de jeter de la nourriture apparaît aujourd’hui comme un scandale moral », pointe Barbara Redlingshöfer [2].
[1] Redlingshöfer B et Soyeux A, 2011. Pertes et Gaspillages. In : duALIne - durabilité de l’alimentation face à de nouveaux enjeux. Questions à la recherche, Esnouf C, Russel M et Bricas N (Coords.), Rapport Inra-Cirad (France), 113-130.
[2] Redlingshöfer B et Soyeux A, 2012. Pertes et gaspillage alimentaires : un gisement déterminant, complexe et multiple pour la durabilité. In : Rio + 20 Comment rechercher un développement durable ? Dossier de l’environnement de l’Inra n° 33, p.73- 87.
(Barbara Redlingshöfer, de la Mission d’anticipation Recherche/Société pour le développement durable (MaR/S) de l’Inra à Paris - Rencontres Fondation Louis-Bonduelle 2014)
Source: http://goo.gl/xfx7I3

lundi 26 mai 2014

ALGOPACK : UN PLASTIQUE 100 % BIODÉGRADABLE ISSU D’ALGUES

Un entrepreneur français a mis au point un bioplastique innovant fabriqué à partir d’algues brunes. Son originalité ? Etre 100 % biodégradable en quelques heures seulement.
Les défenseurs de l’environnement en rêvaient, Rémy Lucas l’a fait. En 2011, cet ingénieur breton lance Algopack, un plastique d’origine naturelle entièrement biodégradable et compostable façonné à partir d’algues. La recette de fabrication n’utilise ni pesticide, ni engrais et très peu d’eau.

DÉCOMPOSITION FULGURANTE

La vitesse de décomposition de cette matière est fulgurante : comptez quelques heures seulement contre 500 ans pour un plastique classique. De quoi donner le sourire aux locataires des océans, poissons et autres oiseaux, qui voient chaque année des milliers de tonnes de déchets plastiques grossir le « 7e continent ».
L’usine d‘Algopack est basée à Saint Malo. Elle reçoit chaque semaine une tonne d’algues brunes qui deviendront des panneaux signalétiques, des jouets, ou encore des tablettes tactiles. La matière première est produite par des algoculteurs qui récoltent les algues en mer après les avoir fertilisées en écloserie. Une partie de la production est livrée aux industriels de la plasturgie et l’autre est réservée aux produits Algopack. Soucieuse de son impact environnemental et de la mise en valeur des ressources régionales, l’entreprise réalise culture, récolte et transformation des algues dans un rayon de 250 km.

DEMANDE EXPONENTIELLE

Fort d’un héritage familial ancestral dans le domaine des algues, Rémy Lucas découvre la recette Algopack après dix ans de recherche. Il sera le premier au monde à l’industrialiser. Son objectif initial : trouver un substitut au plastique qui soit 100 % naturel et entièrement compostable en fin de vie. Un pari réussi rendu possible en partie grâce à des financements publics régionaux.
Source : http://goo.gl/CO5f4s

mardi 20 mai 2014

Carrefour se lance dans la personnalisation

Le numéro un des grandes surfaces s'associe au fondateur de Cdiscount pour créer Mydesign.com.

Le site propose aux clients de personnaliser leurs accessoires.

La personnalisation des objets n'est plus la chasse gardée d'Internet et des marques de luxe. Carrefour, numéro un de la grande distribution en France propose désormais à ses clients de customiser leurs objets quotidiens, tee-shirts, coussins, coques de mobiles etc. La prochaine Coupe du monde de foot sera l'occasion d'arborer les couleurs des Bleus ou celles de la Seleçao brésilienne sur la coque de son smartphone signée de son prénom ou sur son mug. Mais les possibilités sont infinies puisque les clients peuvent choisir une de leur propres photos à défaut de piocher dans les banques d'images de Mydesign.com. C'est le nom de la société commune (50/50) que le géant de la distribution a lancée pour la circonstance avec le fondateur de Cdiscount, Christophe Charle.
D'abord testée dans une dizaine d'hypers un peu partout en France (Les Ulis, Nice, Nîmes, Mérignac…), l'offre va s'étendre à 150 magasins grand format du groupe (sur 223 au total). «  Il faut disposer d'un trafic suffisant », relève le directeur e-commerce pour le non alimentaire, David Schwarz. Les clients font leur choix en magasin, dans des corners Mydesign.com, ou sur le site dédié. Une application est également au programme pour faciliter le téléchargement direct des photos. L'opération se fait dans un délai de quatre jours et le client récupère sa commande en magasin sans frais. La fabrication des objets se fait en France à Pessac près de Bordeaux dans l'usine d'Images Corp., la société que Christophe Charle a créée après la vente de Cdiscount.

300 objets de 10 à 30 euros

Petite déco, vêtements, accessoires de mode ou pour l'école et le bureau… beaucoup de produits sont concernés par cette offre. Au total, quelque 300 objets dans une gamme de prix allant de 10 à 30 euros. « La personnalisation correspond à une attente forte des consommateurs, le lancement de ce service est donc une belle opportunité pour l'enseigne », observe David Schwarz. Il précise que les images des licences de Carrefour (Disney notamment) sont également proposées aux clients, de même que celles du patrimoine architectural ou naturel local. Christophe Charle espère que cette alliance accélérera le développement de sa PME de 60 salariés (10 millions d'euros de chiffre d'affaires). « On monte en TGV », se félicite-t-il. L'entreprise est notamment le fournisseur des produits dérivés des artistes d'Universal Music. « La fabrication numérique fait chuter les coûts d'impression en supprimant plusieurs étapes. Le prix est le même que l'on imprime à 1 ou à 1.000 d'exemplaires », dit-il.
Valérie Leboucq
Source : http://goo.gl/4qgEiZ

lundi 19 mai 2014

Carrefour rachète 126 galeries commerciales à la foncière Klépierre

Grosse opération immobilière pour Carrefour: l'entreprise a racheté 126 galeries commerciales appartenant à Klépierre pour près de 2 milliards d'euros. Avec 8 autres actionnaires, elle créé une nouvelle société foncière : Carmila.

Naissance de Carmila

Carmila, une nouvelle foncière créée par Carrefour, sera chargée de gérer ce portefeuille ainsi que les 45 galeries que le groupe possédait déjà. Le géant de la distribution n'en détiendra que 42%, le reste étant partagé entre Amundi (Crédit Agricole), Axa, le néerlandais Blue Sky Group, BNP Paribas Cardif, Colony Capital, Crédit Agricole Assurance, Pimco (Allianz) et Sogecap (Société Générale). Un partage qui permet à Carrefour d'éviter d'avoir à consolider les comptes de Carmila dans les siens. 

Augmenter la valeur des hypermarchés

L'entreprise sera dirigée par Jacques Ehrmann, ancien PDG de Mercialys recruté en 2013 par le distributeur pour ses opérations immobilières. En tout, la valeur des 171 centres commerciaux de cette co-entreprise atteint 2,7 milliards d'euros, précise le groupe dans un communiqué diffusé mercredi soir. 
La veille, lors de l'assemblée générale des actionnaires, le PDG Georges Plassat avait justifié sa stratégie. Il s'agit selon lui de
"Reprendre le contrôle de nos galeries marchandes [afin de] sécuriser nos magasins en terme d'attractivité et d'augmenter la valeur sécable de nos hypermarchés."

Désendettement pour Klépierre

Pour Klépierre cette cession servira à financer son désendettement. Déduction faite des intérêts minoritaires, le produit de cette cession qui comprend les contrats de gestion locative et immobilière, s'élève à 1,5 milliard d'euros, dont 1,3 milliard qui seront utilisés pour rembourser des lignes de crédit.  Peu après l'annonce de l'opération, l'agence Standard & Poor's a indiqué que sa finalisation devrait entraîner un relèvement de la note de Klépierre, actuellement fixée à "BBB+".
Source: http://goo.gl/4tWZ4M

Jardin ou frigo partagés... les idées des étudiants nantais

Comment sensibiliser à de bonnes pratiques alimentaires ? À l'initiative de l'association Open Odyssey, des étudiants de SciencesCom ont planché sur ce thème.
Un jardin partagé dans la cour de l'hôtel de ville. Des espaces agricoles sur le toit des immeubles. Une opération de sensibilisation au doggy bag pour lutter contre le gaspillage... Ce sont quelques-uns des projets, imaginés par des étudiants en master 2 à SciencesCom. L'opération, intitulée Transition positive, est à l'initiative d'Open Odyssey, association qui oeuvre pour « la formation et la sensibilisation de la jeunesse aux grands enjeux territoriaux ».
L'objectif : faire participer les étudiants des universités et des écoles aux enjeux de demain. « Parce que ce sont des vrais viviers de compétences, insiste Samuel Tiercelin, cofondateur d'Open Odyssey. On est persuadé que ceux qui peuvent tirer le monde vers des meilleurs lendemains, ce sont les jeunes. L'idée, c'est de les faire travailler sur des projets concrets. De mettre en lien les énergies. On est un peu des décloisonneurs. »
Transition Positive ? Un concours autour de l'alimentation. « On a demandé aux étudiants de mettre en place des actions concrètes, de construire des supports de communication innovants pour sensibiliser aux bonnes pratiques alimentaires, détaille Samuel Tiercelin. Et contribuer ainsi à l'accélération des changements de comportements sur tout le cycle alimentaire, de la fourche à la fourchette. »
Depuis janvier, cent étudiants, spécialisés dans la communication et les médias, planchent sur le sujet. Suivis par Open Odysey, mais aussi par l'association Collporterre, l'Ademe des Pays de la Loire (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et SciencesCom.

Une application pour jardiniers amateurs

Samedi, par groupe, les jeunes têtes chercheuses ont présenté leur boulot. Treize projets, au final. Ainsi Isabelle, Lise et Mathilde se sont penchés sur les jardins partagés.« Un projet choisi à cause de sa dimension de lien social et transmission entre générations », disent-elles. Leur idée ? Utiliser l'espace vert dans la cour de l'hôtel de Ville. « Il y a deux écoles à proximité, Léon-Blum et Saint-Pierre, explique Lise. On a pensé que ce jardin partagé pourrait servir à des activités de jardinage pour les enfants. »
L'idée, en tout cas, plaît bien aux écoles. Reste à convaincre la Ville. « Pour présenter notre concept, on a demandé aux enfants de dessiner ce qu'ils aiment dans un jardin. Et on a installé leurs dessins sur l'espace vert, pour interpeller la Ville ».
Toujours sur le thème du jardin, un autre groupe a imaginé de marier deux idées : des espaces communautaires agricoles et la technologie. « Le principe de Garden'R,expose François, un des étudiants, c'est d'attribuer à des habitants une parcelle à cultiver, sur le toit de leur immeuble, qui se matérialisera par un bac hors-sol. » À cela, s'ajoute une application, qui donnera des détails sur l'évolution du jardin, mais sera aussi une base d'information sur la saisonnalité des légumes, la manière de cultiver et un espace collectif d'échanges.
Prochaines étapes ? La diffusion des meilleurs travaux dans différents médias. Et peut-être, pourquoi pas, leur mise en place, sur le terrain.

Source: http://goo.gl/0usuXN

dimanche 18 mai 2014

Du chocolat emballé dans du papier en cacao

Le prix écologique du salon de Luxe Pack de Shanghai a récompensé James Cropper pour son papier en fibres de coque de cacao, naturellement colorée et approprié à l'emballage alimentaire.


Lors du salon Luxe Pack Shanghai qui s’est déroulé les 16 et 17 avril, l’entreprise britannique James Cropper a reçu le prix Luxe Pack in green 2014 qui récompense l’emballage le plus innovant et écologique. Le jury a été totalement séduit par son papier à base de coque de cacao, que déjà convoit l’industrie du chocolat et de l’emballage du chocolat.
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Créé à la demande du suisse Barry Callebaut, premier fabricant mondial de cacao et chocolat de qualité supérieure, ce papier répond aux normes des emballages à contact alimentaire et a obtenu la certification verte FSC.

"La responsabilité environnementale est une priorité pour James Cropper, c’est l’un des principes directeurs du développement de nos produits. Elle est au cœur de notre fabrication et des comportements de l’entreprise" explique Phil Wild, PDG deJames Cropper plc.

Considérée comme un déchet dans l’industrie du chocolat, la coque de cacao représente pourtant 12 % du fruit lui-même. Un papier à partir des restes du processus de production du chocolat est une percée potentiellement importante pour l’industrie alimentaire et de l'emballage. De plus, le papier fini brun clair utilise le cacao en tant que colorant naturel, ce qui permet d’éviter l’emploi de colorants artificiels.
Phil Wild ajoute : "La production d'une nouvelle marque de papier qui réutilise les déchets primaires de l'industrie du cacao et du chocolat reflète dans quelle mesure nous pouvons pousser les capacités de notre métier, de notre savoir-faire et dupapier lui-même. Le résultat est un produit admirablement simple tout à fait approprié à l'usage prévu. Peut-être un point de départ pour d'autres industries qui pourraient examiner comment utiliser leurs déchets à lieu de les jeter".
Source: http://goo.gl/dJ7jc9

Eastern Europe is new focus for supermarket wine ranges


Les supermarchés font entrer des productions d'Europe de l'Est dans leur gamme de vin

Supermarkets are boosting their range of Eastern European wines…

Lien vers l'article: http://goo.gl/sZVYX5 - protection copyright

Source: http://goo.gl/D4Swlt




jeudi 15 mai 2014

Les poissons font pousser les tomates: à Berlin, l'agriculture urbaine se réinvente.

Berlin (AFP)

Plantation de tomates dans une serre de la ferme container prototype d'une agriculture urbaine qui allie pisciculture et cultures maraîchères à Berlin, le 5 mai 2014

Les poissons sont en bas, qui font de l'engrais, les plantations sont en haut, qui font des tomates: bienvenue à la "ferme-container", prototype d'une agriculture urbaine qui allie pisciculture et cultures maraîchères, et coeur de métier d'une start-up berlinoise.
Dans la cour pavée d'une ancienne brasserie de la capitale allemande se dresse la mini-ferme de la société ECF: un container qui abrite l'élevage de poissons, coiffé d'une serre où poussent tomates, blettes et poivrons. Le principe est simple: des bactéries transforment l'ammonium des déjections des poissons en nitrates, qui servent d'engrais pour les cultures un étage au-dessus.
- Méthode connue des Aztèques -
Les Aztèques utilisaient déjà cette méthode, connue sous le nom d'aquaponie, une contraction d'aquaculture et hydroponie. Ce dernier vocable désigne un procédé agricole où les plantes ne poussent pas dans la terre mais sur un substrat neutre (sable ou roches par exemple) régulièrement irrigué.
Cette technologie permet à l'agriculture de se libérer de la contrainte d'un sol fertile et donc de quitter la campagne... Un atout important dans un contexte d'urbanisation croissante au niveau mondial.
Nicolas Leschke a fondé ECF (pour Efficient City Farming) avec un partenaire en 2012. "Notre vision est de fournir aux citadins l'accès à des denrées agricoles produites de manière durable", explique-t-il. Leur entreprise a reçu un prix de jeune pousse innovante en Californie l'année dernière.
- Projet grandeur nature en 2015 -
Non seulement l'aquaponie permet de réduire considérablement la consommation d'eau et les émissions de dioxyde de carbone - celui émis par les poissons est utilisé pour la culture des plantes -, mais l'implantation de ces fermes en ville permet aussi de réduire les coûts financiers et environnementaux pour la conservation et le transport des aliments, tout en garantissant leur fraîcheur, s'enthousiasme l'entrepreneur, en grignotant une feuille de blette fraîchement cueillie.
La ferme-container est un prototype qui sert de démonstrateur pour cette technologie à petite échelle. La société a vendu deux ou trois de ces fermes miniatures à des particuliers, mais "l'agriculture comme +hobby lifestyle+ n'est pas notre objectif", précise M. Leschke.
ECF veut vendre des fermes de plus grande envergure à des développeurs immobiliers, des entreprises ou même des agriculteurs. "Nous avons des demandes du monde entier", raconte-t-il.
Le premier projet "grandeur nature" va voir le jour l'an prochain: ECF a acheté un terrain au sud de Berlin et va construire une ferme aquaponique sur 1.800 mètres carrés. La société s'est assurée pour cela le soutien financier de la Banque d'investissement de la ville de Berlin (IBB).
- Privilégier bio ou local? -
La ferme sera flanquée d'un magasin qui vendra les fruits et légumes produits, et les Berlinois pourront se faire livrer chaque semaine avec un système d'abonnement. Les poissons seront également vendus à la demande "pour des restaurants par exemple, ou si quelqu'un nous appelle et nous dit +je fais un gros barbecue ce weekend, mettez-moi dix poissons de côté+".
M. Leschke mise sur un chiffre d'affaires d'environ 550.000 euros par an pour cette ferme - qui contrairement au prototype sera à un seul niveau.
Chez ECF, même si "tout est de facto bio dans ce que nous faisons", la production n'est pas estampillée bio - pour obtenir ce sigle, il faut que les plantes poussent en terre.
Cela tombe bien: pour beaucoup d'aliments frais, la régionalité est un critère d'achat plus important que le bio, selon une étude menée l'an dernier en Allemagne, Suisse et Autriche par le cabinet de conseil ATKearney. Fraîcheur, qualité et souci de soutenir l'économie locale sont parmi les motivations principales des consommateurs dans ce choix pour le "nouveau bio".

Source: http://goo.gl/ZNzHEJ