mercredi 16 avril 2014

Le « drive » modère l'allure

Pour ses 10 ans, Chronodrive recherche un second souffle...

«Vous avez un nouveau client.» Chez Chrono-drive, l’activité est rythmée par le haut-parleur et les commandes. Les préparateurs sillonnent les rayons de manière rationalisée. «Jusqu’à 15 km en quatre heures», souligne l’un d’eux. L’efficacité du processus est née il y a dix ans, dans ce «picking» magasin de Marcq-en-Barœul. Jeudi, le précurseur des «drive» en France célébrait officiellement cet anniversaire. «Nous étions les premiers à proposer de faire ses courses sur Internet et de venir récupérer la commande directement dans le coffre de sa voiture», raconte Ludovic Duprez, cofondateur de Chronodrive.

Nouveaux services

Adossée à la centrale d’achat d’Auchan, l’enseigne a rapidement pris son essor: 69 sites en France, dont 9 dans la métropole lilloise. Ce mode de consommation est entré dans les mœurs, entraînant dans son sillage la concurrence de la grande distribution. En 2012, le nombre de «drive» doublait pour atteindre les 2000 en fin d’année. «Nous sommes désormais capables d’assurer une commande en 30 minutes via un smartphone», souligne Henri Sarraf, directeur du site de Marcq-en-Barœul.
Avec 4% de part du marché alimentaire et 2839 sites recensés en France début mars*, le «drive» semble néanmoins à la recherche d’un second souffle. «Aujourd’hui, le marché ne progresse plus. On réduit le rythme des ouvertures à une dizaine cette année», avoue Jean-Philippe Grabowski, directeur général de Chrono-drive. En 2013, les premières fermetures ont même été enregistrées, dont celle d’Hallluin. «Le métier du drive n’est pas fini pour autant, pronostique pourtant Ludovic Duprez. Il faut réinventer de nouveaux services.»

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