Dans le cadre du Sial qui aura lieu du 21 au 25 octobre 2012, TNS Sofres et XTC World Innovation, portent un regard croisé sur la demande et l’offre en matière d’innovations alimentaires.
L’objectif de l’étude (sur une quarantaine de pays) : comprendre les leviers d’innovation côté industriels et côté consommateurs.
L’objectif de l’étude (sur une quarantaine de pays) : comprendre les leviers d’innovation côté industriels et côté consommateurs.
Cinq axes d’innovation ont été identifiés – plaisir, santé, praticité, forme et éthique -, correspondant chacun à plusieurs thèmes d’innovations (sophistication, variété des sens, fun et exotisme pour plaisir, naturalité, médical et végétal pour santé…).
- Français et Allemands friands de convivialité
- Britanniques, Espagnols et Américains confiants en leurs produits alimentaires
- Chinois soucieux de manger bien à bas prix
Premiers enseignements de l’étude :
- Le plaisir est l’axe d’innovation le plus important : il représente 52,5 % des innovations alimentaires (contre 43 % en 2011).
C’est une attente forte du consommateur. “Mais les attentes se tournent davantage vers les petits plaisirs que l’on peut s’offrir, liés à l’authenticité des produits plus qu’à la créativité, au fun et plus encore au haut de gamme.”
Selon, Xavier Terlet, président d’XTC World Innovation : “On peut donc s’interroger sur la pertinence de l’image “haut de gamme” voire luxueuse, de l’alimentation française à l’export.”
Selon, Xavier Terlet, président d’XTC World Innovation : “On peut donc s’interroger sur la pertinence de l’image “haut de gamme” voire luxueuse, de l’alimentation française à l’export.”
- La santé est en baisse (22,1 % contre 26 % en 2007).
La naturalité est une demande également forte. La promesse de préserver sa santé mobilise les consommateurs dans le monde. Mais en matière d’offre, la réponse est encore trop “ghettoïsée” dans la filière bio, selon Xavier Terlet. “Encore une fois, le consommateur privilégie d’autres leviers que le seul label bio, comme l’utilisation d’ingrédients naturels, la simplicité des process de conservation et des recettes.”
- La praticité (15,6 %) est une attente de base.
- La forme (7,4 %) est en chute, la faute à la baisse de l’offre minceur.
“L’attente santé en alimentation est réellement marquée géographiquement. Si la prévention est une valeur partagée dans tous les pays étudiés, on voit bien que la santé “curative” est une attente exprimée dans les pays anglo-saxons et en Russie.” Quant aux produits pour les allergiques qui, rappelle Pascale Grelot-Girard, concernent 13 % des foyers français, l’offre est encore limitée.
Autres déconvenues dans la confrontation offre/attente : pour Xavier Terlet, côté praticité, “le nomadisme et la rapidité, leviers souvent utilisés par les industriels, ne sont pas des attentes réellement formulées”.
Par ailleurs, la “cosmetofood” a un écho médiatique inversement proportionnel au poids de l’offre innovante. En effet, celle-ci reste très faible, ce qui correspond bien aux attentes inexistantes des consommateurs dans la quasi-totalité des pays étudiés”.
Autres déconvenues dans la confrontation offre/attente : pour Xavier Terlet, côté praticité, “le nomadisme et la rapidité, leviers souvent utilisés par les industriels, ne sont pas des attentes réellement formulées”.
Par ailleurs, la “cosmetofood” a un écho médiatique inversement proportionnel au poids de l’offre innovante. En effet, celle-ci reste très faible, ce qui correspond bien aux attentes inexistantes des consommateurs dans la quasi-totalité des pays étudiés”.
- L‘éthique monte doucement (2,3 % contre 0,6 % en 2001).
L’éthique reste un axe d’innovation mal travaillé en alimentaire. “Ces notions, note Xavier Terlet, restent très générales pour le consommateur et l’on ne distingue pas encore réellement les leviers qui le séduiront. Toutefois, on voit que l’écologie (moins de matière emballage, pas de gaspillage) est une attente marquée en Europe. On voit également que l’achat local par son caractère citoyen et écologique (moins de transport) est une réelle attente. À l’inverse du commerce équitable qui, excepté en Allemagne, n’est pas une attente réellement formulée par les consommateurs des pays étudiés.”
La segmentation par thèmes d’innovation et le croisement avec les niveaux d’intérêts des consommateurs permettent de dégager des résultats plus subtils :
- La variété des sens (premier thème de l’axe plaisir) concerne plus d’un produit sur quatre mais correspond à une attente moyenne des consommateurs
- alors que la sophistication (18,9 % des produits) totalise un niveau d’attente supérieur à la moyenne (petits plaisirs, authenticité, terroir), surtout en France et en Allemagne.
- Trois pays sont plus forts dans les attentes de fonctionnalité de l’alimentation : le Royaume-Uni, les États-Unis et la Russie
Selon Pascale Grelot-Girard, directrice du département consumer de TNS Sofres : “L’alimentation est pour les consommateurs un plaisir, une nécessité et un moyen de prévenir les problèmes de santé“.
Source: Food Appeal (http://goo.gl/VarhJ)
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