vendredi 28 septembre 2012

Tendance. Demain, on ne mangera plus que des boulettes !


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Face à la pénurie des ressources alimentaires et aux questions de santé, nos habitudes alimentaires vont changer. Ça pourrait passer par les bouillons et les boulettes...
Dans les fast-foods et restaurants de la planète, il n'y aura peut-être bientôt plus des bouillons et boulettes à la carte. C'est ce que révèle une étude inédite présentée mardi à Paris.
Nouvelles tendances
Réflexion d'une centaine de professionnels et leaders d'opinion (grands chefs, chaînes de restauration, cuisine collective, distribution, industrie agroalimentaire, journalistes, blogueurs) de dix pays (Allemagne, Royaume Uni, France, Espagne, Italie, Etats-Unis, Brésil, Chine, Japon, Turquie, ces 1200 pages proposent une vingtaine de concepts incarnant les tendances les plus fortes, "testés" dans chacun de ces pays.
La fin d'un cycle culinaire et sociétal
Parmi eux, la "Bowlangery", proposant des boulettes, de viande, légumes, poissons, falafels, keftas, a été plébiscitée partout, comme la soupe Pho (bouillon vietnamien).
"C'est la fin d'un cycle. Tout le monde a conscience de l'épuisement des ressources alimentaires, mais le consommateur est aussi de mieux en mieux informé, de plus en plus soucieux de sa santé et il veut manger mieux pour moins cher", résume Frédéric Loeb, directeur général du "sommet mondial de la cuisine" (World Cuisine Summit ).
La première édition de cette manifestation aura lieu en marge du Sirha, le salon mondial de la gastronomie, qui se tiendra en janvier à Lyon et qui est à l'origine de l'étude.
On va donc échapper aux pilules promises pour assurer l'alimentation de la planète dans les années 80 ?!

Les restaurants, moteur de santé publique

Mais comment concilier raréfaction des ressources, santé, goût et porte-monnaie dans un monde qui se globalise et où les hamburgers et pizzas se diffusent et formatent le goût ?
"Les experts estiment à 85% que les restaurateurs doivent être un moteur de la santé publique", assure M. Loeb, qui cite une étude du Crédoc , montrant que les jeunes Français de 15 à 24 ans rattrapent aujourd'hui leurs homologues américains en matière d'obésité.
Cuisine végétale contre cuisine du terroir
Autre tendance européenne de la restauration : l'alimentation "végétale" (légumes anciens et asiatiques notamment, comme le lotus frais).
Mais si les pays du Nord, l'Allemagne et le Royaume Uni affichent haut et fort le contenu diététique des plats et leurs calories sur les menus, les pays latins - France, Espagne, Italie - y rechignent, plus enclins à parler de "bons produits du terroir ou de santé-plaisir".
Tout cuisiner, y compris les bas morceaux
"Il va falloir concilier les paradoxes et réinventer l'écosystème de la restauration", dit M. Loeb. "Faute de matières premières, on va retourner à la cuisine frugale, dans laquelle on mange tout, on utilise les bas morceaux, les abats, on cuit les carcasses et on fait des bouillons, comme après la révolution française", ajoute-t-il, en évoquant les célèbres "Bouillons" parisiens, ces restaurants destinés aux ouvriers au XIXème siècle.
Pour l'étude du Credoc sur la comparaison des modèles alimentaires français et états-uniens c'est ICI.  et ICI.

Source: Ouest-France (http://goo.gl/n6NVV)

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