lundi 11 février 2013

La mention "sans OGM" boudée par la grande distribution


Un an jour pour jour après la publication du décret autorisant la mention "Nourri sans OGM" sur les produits d'origine animale, entré en vigueur le 1er juillet, une enquête menée par l'association UFC-Que choisir démontre que ce nouvel étiquetage se fait très rare dans les grandes surfaces.


L'association de consommateurs UFC-Que choisir a dénoncé, jeudi 31 janvier, la trop faible présence dans les rayonnages des grandes surfaces de produits d'origine animale portant la mention "Nourri sans OGM", malgré la forte demande des consommateurs. La grande distribution, épinglée par l'association UFC-Que choisir pour bouder l'étiquetage "sans OGM" entré en vigueur l'été dernier, faitvaloir des arguments techniques pour se justifier.
Selon son enquête dans 324 grandes surfaces, seules deux enseignes, Carrefour et Auchan, ont fait cet effort pour leurs produits de marques distributeurs, proposant tous deux "une véritable gamme de produits sans OGM".  Les autres "font quasiment l'impasse", souligne l'association, qui note également que la mention "sans OGM" ne porte que sur la volaille et les œufs, le porc, le poisson et parfois le veau.

LES FILIÈRES D'ALIMENTATION SANS OGM MENACÉES
"Est-ce qu'ils sont en train de faire des tests ou est-ce que cela ne les intéresse pas ?", s'interroge Olivier Andrault, chargé de missions au sein d'UFC-Que Choisir et responsable de l'enquête. "Il faut que les filières et les distributeurs se réveillent pour répondre à la demande des consommateurs", estime-t-il en réclamant "une nécessaire prise de conscience pour maintenir la diversité de choix". Car, insiste M. Andrault, les filières d'alimentation sans OGM sont"menacées". 
"Alors que la réglementation européenne imposait aux Etats membres de signalerles produits contenant des OGM, elle laissait à leur discrétion la possibilité designaler les produits 'sans'", rappelle Anaïs Fourest, responsable du dossier OGM à Greenpeace France.
Globalement, il reste difficile pour le consommateur de savoir où trouver ces produits dans 86 % des magasins, faute de signalétique suffisante, note l'étude. Cela est "d'autant plus regrettable" que l'UFC ne relève pas de différence de prix avec les produits conventionnels, selon un relevé effectué entre les 14 et 18 janvier sur le site Internet de 1 653 magasins "drive" de la grande distribution.

Source: Le Monde (http://goo.gl/EFyNj)

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