lundi 30 septembre 2013

Carrefour enfile les bottes de la relocalisation

Les représentants du distributeur Carrefour et Carrefour Market (plus de 100 enseignes en Basse-Normandie) ont, mercredi dernier à Tourville-sur-Odon/14, chaussé leurs bottes pour visiter La Ferme du Val d’Odon (Ets Duchemin). Cerise sur le gâteau d’une convention de partenariat liant l’enseigne à une quarantaine d’entreprises agroalimentaires. Maître d’œuvre : la CRAN (Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie) et IRQUA-Normandie.

Un des messages que j’ai fait passer, c’est que la pomme de terre est un produit noble. Ce n’est pas une patate”. Droit dans ses bottes, Christian Duchemin, patron de l’entreprise éponyme, a su convaincre son auditoire. Fier d’un outil qu’il fait prospérer familialement depuis 1984, il s’est fait l’ambassadeur d’une agriculture à la fois productive, créatrice d’emplois, respectueuse de l’environnement et qui ne craint pas la grande distribution. A la Ferme du Val d’Odon, plus le cahier des charges imposé est pointu, plus on prend du plaisir à relever le défi. Sous conditions cependant : à la clé un prix et des volumes.
Du côté des représentants de Carrefour et Carrefour Market, on a apprécié le parlé vrai et en toute transparence de l’hôte du jour. “Je commercialise des pommes de terres produites et conditionnées par la Ferme du Val d’Odon depuis plusieurs années mais je n’avais jamais imaginé que, derrière, se cachait un outil d’une telle taille et à la pointe de la technologie”, avoue ce responsable d’une enseigne calvadosienne. 
Cette pointe de technologie, c’est par exemple le sachet de 450 g micro-ondable prêt en 8 mn que beaucoup ont découvert et ramené à la maison lors de cette visite.Pour Jocelyn Fontaine (responsable développement commercial-trade marketing) à la CRAN (Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie), cette journée est qualifiée de “productive.  La relation avec Carrefour arrive à mâturité et les distributeurs acceptent désormais d’être contributifs aux différentes actions que nous leur proposons”. 

La relocalisation en marche
En jeu : une relocalisation de l’offre. “C’est une tendance de fond”, assume Jocelyn Fontaine. Une déclinaison régionale du “made in France” mais aussi un début de réponse à l’explosion du “drive. Le drive est incontournable mais il ne signifie pas plus de plus-value”, fait-on remarquer du côté de la distribution. Par contre, il va à terme impacter les linéaires en libérant un peu de place”. 
Place dans laquelle les ambassadeurs des produits locaux, marque “Gourmandie” en tête, pourraient y faire leur nid durable. 
www.lafermeduvaldodon.com

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