lundi 23 septembre 2013

Produire bio et local thème de campagne

Les produits bio ont la cote auprès des consommateurs qui n'hésitent pas cependant à pointer du doigt les prix et à faire montre de prudence quant aux origines des productions. Marché en fort développement, il intéresse de plus en plus de producteurs qui n'hésitent pas à convertir leurs terres. Et à vendre en direct ou par le biais de circuits courts.

Une approche qui est au coeur de la campagne lancée ce matin par la Fédération nationale de l'agriculture biologique et dont le thème est "Bio et local, c'est l'idéal". Un slogan décliné dans notre région par la fédération Bio de Provence, laquelle regroupe six associations départementales. Jusqu'au 29 septembre, elle orchestrera une vingtaine d'animations de promotion dans nos six départements. Pour fédérer le tout, des cinés-débats seront organisés autour de la projection d'un film "La face bio de la République".
Mais que recouvre donc ce monde de l'agriculture biologique qui n'a plus rien d'anecdotique ? Marie Maurage, agricultrice dans les Hautes-Alpes et présidente du réseau Bio de Provence, répond "que c'est un marché porteur" dont elle explique "qu'il est un atout économique pour les régions et leurs productions". Puis d'ajouter : "Bio de Provence milite pour le circuit court et le local, car cela permet de privilégier la traçabilité avec des produits qui sont sans pesticides, sans engrais chimiques de synthèse, et bien sûr sans OGM. Cette proximité, jointe aux interrogations sur ce que nous mangeons et au besoin d'une alimentation de qualité, permet aussi de nouer du lien social. Ce qui influe sur les habitudes et incite les gens à relocaliser leurs achats alimentaires. L'avantage est double : d'un côté, le consommateur paie un juste prix pour des produits dont il connaît l'origine ; de l'autre, le producteur perçoit une rémunération correcte".
L'évolution de la demande est telle, notamment dans les Bouches-du-Rhône, que les surfaces consacrées au bio s'accroissent et que les producteurs se structurent. À l'image de Solebio. Une association créée en 2005 qui regroupe une cinquantaine d'agriculteurs des régions Paca et Languedoc-Roussillon.Ensemble, ils totalisent 700 ha dédiés aux fruits, aux légumes (dont 14 ha sous abris) et à la vigne. Soit la capacité de produire de 7 000 à 8 000 tonnes de manière étalée.

Pour eux, Solebio dont le siège est à Cavaillon, est un outil qui permet de planifier la production et d'aider à la commercialisation dans les circuits longs.Autre exemple, en projet celui-là et évoqué par Marie Maurage, la création d'une société coopérative d'intérêt collectif dont la vocation sera d'approvisionner la restauration hors foyers en produits bio. Bref, le bio a le vent en poupe. Au point de nourrir le développement d'une industrie de transformation dédiée. Près de 800 entreprises, le plus souvent de petite taille, forment d'ailleurs un vivier prometteur.
La campagne se déroulera jusqu'au 29 septembre. Plus d'infos :www.bioetlocalcestlideal.org 

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Nº1 en France

Nº1 avec 14 % de sa surface agricole utile en bio, Paca n'est cependant que 5e avec 86 394 hectares effectivement cultivés selon les modalités de l'agriculture biologique (17 652 ha sont en phase de conversion). Et au 4e rang pour le nombre des fermes (2372). Avec 22 800 ha bio, les Bouches-du-Rhône sont le leader régional.

Suivi des Alpes-de-Haute-Provence ou 19 000 ha sont cultivés en bio. Le Vaucluse se classe au 3e rang régional avec près de 18 000 ha. Le Var (11 680 ha), les Hautes-Alpes (10 605 ha) et les Alpes-Maritimes (4300 ha) ferment le ban.
source: La Provence (http://goo.gl/p4avs3)

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