vendredi 27 septembre 2013

Consommation : vers la fin des magasins bio traditionnels ?

La démocratisation des rayons bio ou de produits verts est évidente dans la grande distribution : plus un hypermarché sans son rayon BIO. Les linéaires fleurissent de produits naturels de terroir, sans gluten ou encore de produits écologiques. Les circuits de distribution traditionnels, les « magasins bio » et autres Biocoop souffrent-ils de cette nouvelle concurrence ? Ou bien profitent-ils de l’engouement général ?
Distribution – A qui profite le bio ?
magasin-bio-carrefour-fruits-legumesCarrefourAuchan,  LeclercMonoprix etc. : ils sont nombreux à s’inscrire sur le créneau du bio. Double avantage pour eux : la vente de ces produits est plus rentable (nb. La marge sur ces produits grimperait jusqu’à 35-40% contre 25-30% sur des produits non bio) et elle est plus valorisante pour leur image.
Chacun s’attèle donc à mettre en évidence des produits issus de l’agriculture biologique : tête de gondole, rayons élargis et spécialisés ou encore développement de leurs propres produits et marque bio. Et tout cela, à grand renfort de marketing.
Face à eux, des enseignes spécialisées dans la vente de produits bio, telles que Biocoop, la Vie Claire ou encore Naturalia du groupe Monoprix. Ces dernières se partagent le marché  avec la grande distribution : 49% des ventes du marché de produits bio sont réalisés par les grandes surfaces alimentaires (GSA) et 25% par la distribution spécialisée Bio en réseau (source : Agence Bio 2011).
agriculture-biologique-300x53.jpgLoin de souffrir de cette nouvelle concurrence, les enseignes de distribution traditionnelles ou les « magasins bio » profitent de l’aubaine : à l’heure où les consommateurs souhaitent avoir une traçabilité des produits qu’ils consomment, ces enseignes se placent comme la réponse idéale. Et le nombre de consommateurs ne fait que croître, faisant du marché bio un marché en expansion.

Les spécialisés des grands distributeurs

 Il faut noter que certains grands distributeurs ont une démarche intermédiaire : ils créent des entités spécialisées (en plus des rayons bio dans l’enseigne générale) :
C’est le cas d’Auchan qui a créé Mieux Vivre, une boutique de produits « verts » (qui est d’ailleurs partenaire de consoGlobe),  ou de Carrefour qui teste des magasins spécialisés, des sortes de Biocoop à la mode Carrefour : Le nouveau magasin Bio de Carrefour.
En 2011, Auchan avait ouvert Auchan City, destiné à vendre du bio en magasin de proximité. Le 15 mai 2012, Auchan  a inauguré un magasin 100% bio, Coeur de Nature à Brétigny (91), sur une surface de 1000 m² avec une offre complète de produits issus de l’agriculture biologique ou éco-labellisés alimentaire et non-alimentaire.  Leclerc pour l’instant est en retard mais a l’air offensif avec son site comparateur de produits bio. (Auchan lance des produits respectueux de l’environnement).

Qui aura la plus grande part du gâteau BIO ?

La Grande Distribution peut-elle être durable ?
Cependant, il est évident que la grande surface fait de l’ombre aux enseignes spécialisées, mais ces dernières relèvent les manches pour ne pas se faire distancer : elles élargissent leur gamme et proposent une diversité de produits quasi impossible à concurrencer par les grandes surfaces. Elles tentent aussi de reproduire les méthodes utilisées par leur concurrent, à savoirdiversifier leurs services en proposant des rayons traiteurs ou encore des plats préparés.
Enfin, elles se targuent  de développer de nouveaux outils de communication tels que les catalogues promotionnels, pour promouvoir leur offre. Ainsi, elles  attirent une nouvelle clientèle, celle qui se contente d’acheter 2-3 produits bio en grande surface. Cette même clientèle qui  se dirige plutôt dans les magasins spécialisés pour remplir son panier bio.

Les « magasins bio » ont encore de beaux jours devant eux…

magasin biocoopAinsi, et malgré une concurrence croissante des grandes surfaces, les magasins spécialisés tirent leur épingle du jeu. On compte quelques 2000 points de vente spécialisés en France. Biocoop, premier réseau spécialisé français, connaît un développement régulier, avec la création d’une trentaine de nouveaux magasins par an, depuis 2008.
Qui plus est, le bio en grande surface risque à terme de se banaliser et de renouer avec ses travers: avec la trop faible capacité de production bio actuelle et la recherche incessante de prix cassés, les grandes surfaces pourraient être enclines à importer 50% des produits.  Ce qui serait contre-productif et rebuterait les clients à acheter du bio en grande surface. Il faut dire que la compatibilité de la démarche de l’hyper et du bio fait toujours débat.
Alors pas de quoi se faire du souci : le bio progresse depuis une dizaine d’années, et grandes surfaces et magasins traditionnels auront chacun leur part du gâteau ! D’ailleurs les premiers chiffres publiés aujourd’hui même sur la croissance du bio en 2013 le confirme… , voyez les chiffres du Planetoscope : la vente de produits bio en France
Source: Consoglobe (http://goo.gl/NrmE0A)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire