lundi 16 décembre 2013

La technologie contre le gaspillage alimentaire

En l’honneur de la Social Good Week*, le rendez-vous de l’innovation technologie et sociale, découvrez cette semaine sur Economie Avenir des solutions technologiques innovantes au service du bien-être social.
En 2010, 3,5 millions de personnes avaient bénéficié de l’aide alimentaire[1] en France. Ce chiffre est en constante augmentation. A côté de ce chiffre, les tonnes de produits alimentaires gaspillés annuellement dans le monde  – 1300 milliards de tonnes – ont de quoi choquer. En France, c’est 20 kilos de déchets alimentaires par personne, dont 7 kilos de produits toujours emballés, qui sont envoyés à la poubelle. Le contraste est frappant.
Le gaspillage alimentaire est devenu un enjeu majeur de développement durable, d’autant plus que nous sommes tous concernés par cette mauvaise pratique – les ménages comme les industriels. L’Union Européenne évalue l’origine du gaspillage alimentaire sur le territoire européen à 42% des ménages, à 39% de l’industrie agroalimentaire ; à 14% de la restauration et à 5% des détaillants.
Dangereux pour la planète, injuste socialement, inefficient au regard de l’optimisation de nos ressources, le gaspillage alimentaire a un coût réel que des chercheurs ont tenté d’évaluer. Selon la FAO, le coût du gaspillage alimentaire dans le monde représente 565 milliards d’euros.
Les pouvoirs publics se sont récemment emparés du sujet. En France, un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire a été lancé en juin dernier par le Ministre de l’Agroalimentaire. L’objectif de ce plan est de diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Dans le cadre de ce plan, une journée nationalede lutte contre le gaspillage alimentaire a été organisée le 16 octobre. De nombreux événements organisés partout en France ont permis de sensibiliser le grand public à la question du gaspillage. Parmi les 11 mesures du plan, est prévue également la mise en place de programme de prévention et de formation dans les écoles hôtelières.
Mais si la sensibilisation au gaspillage alimentaire est une piste de travail intéressante, il faut remarquer que les acteurs concernés ne manquent pas nécessairement de bonne volonté en la matière. En particulier les grandes surfaces alimentaires – 197 tonnes de déchets alimentaires par an – ont depuis longtemps mis en avant la difficulté logistique liée à la lutte contre le gaspillage. En effet, nombreuses sont celles qui souhaitent donner aux associations caritatives leur surplus, d’autant qu’elles bénéficient pour le faire d’avantages fiscaux intéressants. Toutefois, le coût logistique d’une telle démarche continue de rebuter la plupart d’entre elles.
Dans ce contexte, Eqosphère est une révolution technologique utile. Incubée par leSocial Good Lab**, Eqosphère  est une plateforme collaborative en ligne innovante pour simplifier, optimiser et rendre systématique la revalorisation des surplus, stocks d’invendus et déchets alimentaires et non alimentaires.
Elle crée des évidences de transactions entre : les émetteurs de surplus (grandes surfaces, usines, producteurs, services publics…) et les récepteurs répartis en trois grandes filières : la redistribution vers le secteur associatif ; le réemploi (destockeurs, ressourceries, animaleries…) et le recyclage.
L’innovation technologique est au cœur du modèle d’Eqosphère fondé sur un dispositif technologique original
  •    Un progiciel qui permet de scanner les produits et de les transformer en temps réel en offres sur la plateforme web ;
  •    Des algorithmes de calcul de pertinence et de paramétrages multiples qui assurent l’adaptation et la fluidité des connexions
  •    Des applications mobiles qui favorisent la réactivité, la proximité et le réflexe de revalorisation.
 La technologie offre ici une solution complète au service de la lutte contre un problème social. La plateforme développée par Eqosphère adresse aux émetteurs de surplus une solution simple et efficace pour faire évoluer dans le bon sens leur pratique.
Eqosphère offre un bel exemple de synergie entre entrepreneuriat social et économie numérique.
Pour en savoir plus sur l’ESS et l’innovation :
* Participez aux événements de la Social Good Week !
**Découvrez le Social Good Lab, initiative Paris Incubateurs et du Comptoir de l’Innovation, premier incubateur d’entreprises technologiques et sociales ici 

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