mardi 31 décembre 2013

Un multipack étirable chez Barbier

Le film est mis en œuvre sur une fardeleuse B&B MAF.
Le film est mis en œuvre sur une fardeleuse B&B MAF.
Le Français propose une alternative aux matériaux thermorétractables. -
Remplacer le film thermorétractable par du film étirable dans le multipack plastique : l'idée n'est pas nouvelle mais elle a toujours posé des problèmes de mise en œuvre et de coût. Barbier a réussi à la transformer en réalité. Avec, à la clé, des économies de matière et d'énergie pour l'utilisateur et, accessoirement, des gains de place en atelier. En effet, il n'est plus nécessaire d'employer un tunnel à vapeur ou à air chaud à la suite de la fardeleuse pour rétracter le film autour des produits. "Nous nous intéressons à plusieurs marchés : le pet food, les conserves, les pâtes, la cosmétique, les boissons et aussi, bien sûr, à tout ce qui craint la chaleur comme les aérosols ou les crèmes glacées", détaille Olivier Pochon, responsable des ventes industrie de l'entreprise.   
Rideau déformable
Pour parvenir à ses fins, Barbier s'est adjoint les services d'un constructeur de machines, B&B MAF. Le film a été testé sur l'une de ses fardeleuses, en conditions industrielles, à 40 coups par minute. Le principe de fonctionnement est assez simple : une fois que le lot est constitué (douze paquets de sel, huit boîtes de conserve, six briques de lait…), celui-ci est poussé contre le film qui, tel un rideau déformable, s'étire ; les deux extrémités du film sont ensuite soudées, encore sous tension. "Il s'agit ni plus ni moins que de fabriquer un pack plus petit que le lot, de l'écarter et de pousser les produits à l'intérieur", explique Franck Leborgne, responsable industrialisation-méthodes chez Barbier.
Trois couches
Le développement du film, un trois couches, fait appel à plusieurs savoir-faire accumulés par Barbier au cours des quinze dernières années, notamment dans l'étirage à froid ou la coextrusion. Fin et souple, le substrat se devait aussi d'être très résistant et facile à souder, grâce au process employé. "La soudure représente un point critique. Nous avons choisi une formulation qui évite les ruptures, même si le film est étiré de 30%", souligne Franck Leborgne. Imprimable en flexo dix couleurs, le substrat est plus clair qu'un film rétractable. Les aspects pratiques ne sont pas oubliés. Barbier propose une prédécoupe, afin de faciliter l'ouverture du pack en rayon, sachant que les enseignes veulent interdire les cutters à l'intérieur de leurs enceintes. Par ailleurs, le fabricant de Sainte-Sigolène (Haute-Loire) estime que ce type de film garantit une meilleure tenue des produits à l'intérieur des fardeaux et, par conséquent, un meilleur gerbage sur palette. Enfin, les épaisseurs du film, comprises entre 20 et 60 microns, au lieu de 40 à 70 microns pour un film thermorétractable, garantissent non seulement des économies de l'ordre de 20% sur la matière mais permettent également à l'industriel de disposer d'un bilan environnemental plus favorable sur le poste du fardelage, hors dépenses énergétiques du tunnel. Il lui restera à supporter le coût, de 15% supérieur à un film traditionnel. Une dizaine de lignes sont déjà équipées de cette solution, dont cinq en France , parmi lesquelles celles du groupe Salins.
Premier fabricant français de film en plastique et septième européen, Barbier a réalisé, en 2012, un chiffre d'affaires de 232 millions d'euros avec 526 salariés.L'entreprise produit 125 000 tonnes de films sur ses cinq sites en France et investit chaque année 3,5 millions d'euros dans la R&D. Elle est présente sur trois segments de marché : les films de regroupement multipack et de protection de palettes qui représentent 55% de son chiffre d'affaires, la sacherie (22%) et les films agricoles (23%). 
Source: Industrie.com (http://goo.gl/FEaCSL)

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