Restauration rapide et même spécialistes du hamburger accommodent de plus en plus leurs plats à la sauce bio. La clientèle suit malgré un surcoût non négligeable.
Depuis quelques années déjà des enseignes de sandwicherie et de restauration rapide telles que Cojean, Exki ou Bert's multiplient les ingrédients bio dans les produits qu'ils proposent. Preuve que ce genre de consommation s'enracine dans les habitudes alimentaires d'une partie de la population, la tendance touche désormais le hamburger, icône de la malbouffe. Dès 2008, le grand chef Marc Veyrat s'était essayé au fast-food bio avec son enseigne Cozna Vera sur les bords du lac d'Annecy, fermée en 2010. Cette même année, Quick avait lancé en série limitée un cheeseburger bio.
De façon plus durable des chaînes spécialisées dans le burger bio se sont enracinées aux États-Unis, telles que l'enseigne new-yorkaise Bareburger ouElevation Burger présent à travers le pays ainsi que dans le golfe Arabique. Plus proche de nous, la mode américaine des food trucks, ces camions qui proposent des repas chauds aux salariés pour la pause déjeuner, se décline aussi en version bio. C'est le cas notamment de Cantine California à Paris.
Projet de fin d'études
Dernière initiative, Bioburger, le fast-food parisien 100% bio qui vient d'ouvrir cette semaine sa deuxième adresse dans le IXe arrondissement. À l'origine, les jeunes cofondateurs de l'enseigne, Louis Frack et Anthony Darré (25 et 26 ans) avaient lancé l'idée comme une boutade entre camarades d'école de commerce.«Comme beaucoup d'étudiants, je mangeais souvent dans des fast-foods mais quelques heures après j'avais encore faim ou alors mal au ventre», se souvient Louis Frack.
À force de creuser, les deux compères se rendent compte que leur intention n'est pas si farfelue et elle devient leur projet de fin d'études. Et deux ans après l'ouverture de leur mini-adresse (30 m2), dans le IIe arrondissement, qui devrait générer cette année 430.000 euros de chiffre d'affaires, ils s'offrent une deuxième adresse bien plus spacieuse (100 m2).
À la tête de l'établissement, les deux entrepreneurs, qui ont de la suite dans les idées, ont placé un ancien manager de McDonald's, venu là, explique-t-il, «pour le contact avec la clientèle et le goût des produits». Pour les menus, compter 10,5 à 12,5 euros. C'est bien plus que la concurrence traditionnelle mais c'est le prix à payer pour du 100% maison (à l'exception du ketchup) et des produits bio qu'il a parfois fallu dénicher comme le gouda fabriqué dans la Mayenne et qui garnit le cheeseburger, indétrônable vedette de l'enseigne.
Source: Figaro (http://goo.gl/kmNIxK)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire