L’Atelier des Loges où l’on croit en l’avenir de la nourriture à base d’insectes participait ce week-end à l’opération Wallonie Bienvenue.
Le week-end Wallonie Bienvenue a permis de visiter le patrimoine perwézien mais aussi les multiples activités des associations, artisans et particuliers. L’activité proposée à l’Atelier des Loges (Thorembais-Saint-Trond) a été l’une des plus suivies. Son chef David Ledent a été primé récemment en obtenant le prix de la meilleure praline pour sa Thorembaisienne. Est-ce pour elle que ses cuisines ont connu la grande affluence? Sans doute, mais aussi sûrement pour ses préparations culinaires aux insectes.
À l’accueil, Jean-Luc Vermaut, complice de David Ledent, n’a cessé de tenter de convaincre les spectateurs d’être aussi un peu acteur en dégustant une praline associant les douceurs de la Thorembaisienne à un cricket grillé. Tous ne se sont pas résolus au premier coup à déguster la praline, mais tous ont écouté les explications du bien-fondé de la cuisine aux insectes: «N’ayez pas peur, ici on transforme les insectes en poudre que l’on mélange ainsi à l’alimentation», explique l’animateur, chanteur à ses heures.
Il explique comment on récolte, comment on travaille le produit, le rôle important dans ce secteur neuf joué par les facultés agronomiques de Gembloux. Et lui, africain d’origine, de rappeler qu’en Afrique, on se nourrit, entre autres d’insectes depuis longtemps déjà.
Crickets, larves de cœur de palmiers, vers de chenilles se vendent par 100 grammes pour lesquels il faut compter sur des prix allant de 50 € à 80 €, la larve de cœur de palmier étant la plus chère. Pour Jean-Luc Vermaut, on en verra sous peu dans les magasins bio, puis dans les grandes surfaces, «dans un an ou deux maximum à des prix moindres probablement», précise-t-il.
Il a foi dans le produit: «Cela peut résoudre en partie le problème de la faim dans un monde où nous serons 10 milliards dans moins de quarante ans». Et de nous préciser qu’au Congo, dans son pays d’origine, on se nourrit d’insectes dans des régions entières. Il reste beaucoup à faire en la matière mais tenez au Bénin, les facultés de Gembloux ont mis en route un projet avec l’alimentation de poissons à base de larves de mouches et c’est devenu une réalisation conséquente. Allez, fort de ces explications, certains rébarbatifs se laissent aller à déguster un petit plat aux chenilles ou la Thorembaisienne au cricket.
Plus généralement, ce week-end avec 60 lieux de rendez-vous a connu le succès.
Source: L'Avenir (http://goo.gl/vvLO4y)
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