mercredi 16 octobre 2013

Evolutions des pratiques alimentaires en France et en Europe

L’agriculture biologique s’invite dans les assiettes des Européens

Dans toute l’Europe, la part de bio dans l’alimentation gagne du terrain. La France, qui ne fait pas exception, s’illustre même avec un taux de croissance insolent.
Si, aujourd’hui, les repas pèsent moins lourd dans le budget des Français qu’il y a cinquante ans, on a vu dans le même temps le « bien manger » s’imposer dans les habitudes de consommation. En France, le marché global de l’alimentation a connu une hausse de 182,2% entre 1959 et 2010, soient 2,06% par an ; pourtant, la part réservée à la nourriture dans le budget moyen d’un Français est passée de 21,5% à 13,4%, en troisième place derrière le logement et les transports. Manger est-il pour autant devenu moins important ? Absolument pas ; les habitudes ont même évolué vers des assiettes plus belles, plus variées et plus saines : +22% pour les légumes frais et +15,1% pour les produits de la mer, par exemple, tandis que la pomme de terre et le pain sont en recul.
Entre 1995 et 2010, l’alimentaire a même connu un regain de croissance dans toute l’Europe, à près de 3% dans l’Union Européenne (2,88 dans la zone Euro). Au fil des années, le secteur s’est tourné vers la qualité et cette recherche du meilleur, logiquement, a favorisé le développement de l’agriculture biologique.

Miroir, qui est le plus bio ?

L’alimentation issue de l’agriculture biologique n’a pas cessé de progresser au fil des ans pour représenter, en 2012, 2,4% du marché alimentaire français. Les chiffres sont encourageants, d’autant plus que la consommation s’est faite plus régulière : 40% des Français ont mangé bio au moins une fois par mois, 15% au moins une fois par semaine et 8% quotidiennement. Les cantines promettent un bel avenir à la filière puisque, grâce à elles, un tiers des enfants a déjà mangé bio ; les parents sont d’ailleurs prêts à payer un peu plus pour assurer cette qualité en restauration scolaire. Dans le même temps, manger bio est aussi devenu plus démocratique : les pionniers, militants des débuts, se sont vus rejoindre par une foule de consommateurs simplement soucieux de leur alimentation.
La France connaît une marge de progression phénoménale : l’Allemagne ou le Danemark, par exemple, avaient déjà 4% de bio en moyenne dans leurs assiettes en210 : en Autriche, la part de bio dans l’alimentation représentait 5%. Et quand un Français consacre 32 euros par an en nourriture issue de l’agriculture biologique, Un Allemand dépense 90 euros, contre 139 euros pour un Danois. De ce retard relatif, toutefois, émerge une bonne nouvelle puisque la France connaît, avec la Suède, le plus fort taux de croissance en matière de bio en Europe, à 11% en 2011. Et lorsque l’on sait que le secteur n’a que peu ressenti la crise et que les importations ont été réduites de 38% à 30%, on se dit que le futur a déjà un goût de bio !
Source: La Dépêche (http://goo.gl/vey7t4)

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