Comme nous vous l’annoncions le 5 novembre dernier, le rapport sur l'expérimentation nationale sur l'affichage environnemental, rendu public mi-novembre, ne préconise pas de rendre obligatoire à court terme l'affichage environnemental. Il conclut à la nécessité d’engager une démarche qui soit à la fois volontaire et progressive, dans l’attente d’un dispositif communautaire. Cette démarche se devra d’être compatible avec les règles du commerce international et s’appuiera sur des référentiels méthodologiques développés par l’Afnor et l’Ademe et se basera toujours sur le principe d'un étiquetage multricritères établi à partir d'analyses de cycle de vie (ACV).
Pour rappel, une expérimentation nationale a été menée de l’été 2011 à l’été 2012 au cours de laquelle 168 entreprises, dont 68 sociétés agroalimentaires, ont participé via des analyses de cycle de vie (ACV) de leurs produits. Parmi ces dernières, 60% se sont déclarées satisfaites d’y avoir participé. Pour 78% des entreprises ayant pris part de façon spontanée à cette expérimentation, l’exploitation de ce type d’affichage s'est révélé comme un moyen de mieux connaître les performances environnementales de la chaîne d’approvisionnement totale ou de la filière. Tandis que pour 73% d’entre elles, l’affichage environnemental est vu comme une source de compétitivité potentielle.
Le rapport a pointé du doigt trois conditions à remplir pour réussir le déploiement de cet affichage. Un accompagnement technique, dans un premier temps, jugé nécessaire par les entreprises, suivi d'une maîtrise des coûts liés à sa mise en place. Enfin, le besoin de déterminer des procédures de contrôle efficaces quelle que soit l’origine des produits est également ressorti. Pour le secteur agroalimentaire en particulier, le rapport met en exergue la mise en place de bases de données et les difficultés méthodologiques survenues. Les entreprises ont mis en évidence les contraintes techniques et financières à lever pour calculer une information environnementale multicritères fiable, notamment la faible disponibilité de données gratuites, et la difficulté pour établir des clefs de répartition consensuelles entre les différents acteurs d'une filière.
« Main dans la main avec les entreprises volontaires, le gouvernement va continuer à améliorer l’affichage environnemental, avec la volonté d’aboutir d’ici 2020 à un dispositif simple, utile aux consommateurs et permettant aux industriels de faire progresser l’éco-conception des produits », déclare Philippe Martin, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’Energie.
Le 20 novembre dernier, la mission sur l’affichage environnemental a également présenté son rapport à l’Assemblée Nationale. Un bilan jugé « nuancé » pour les députés.
Source: Process Alimentaire (http://goo.gl/XM1H6o)
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