Lancez une recherche sur Google images avec l’expression, « emballages durables », et vous tomberez sur une sélection d’emballages au design intéressant, des bouteilles de lait en fibres moulées jusqu’aux sacs réutilisables pour ranger ses tennis.
Mais en quoi certains emballages sont-ils plus « durables » que d’autres ?
Tout bien pensé, le « cycle de vie » d’un emballage est constitué d’un grand nombre d’étapes et chacune d’entre elles à un impact sur l’environnement. Nous extrayons des matières premières de la terre, les mélangeons, les convertissons pour en faire des formes. Nous remplissons l’emballage avec le produit, transportons le produit emballé, puis nous servons du produit, avant d’enfouir, d’incinérer, de recycler ou de composter et le produit et l’emballage quand nous en avons finis. En même temps, nous avons un impact négatif sur les ressources partagées de notre environnement, puisque nous les consommons ou les polluons.
Cycle de vie d’un produit emballé
L’objectif de la « durabilité » implique un effort d’optimisation de la production industrielle. Dans l’idéal, nous devrions concevoir des produits et des emballages de façon à réduire ou éliminer la nécessité d’extraire de nouvelles ressources, ainsi de moins polluer, voir ne plus polluer du tout.
Si nous nous servons de ce concept pour définir les emballages durables, nous pourrions affirmer qu’un emballage durable est un emballage qui exploite, à chaque étape de son cycle de vie, les ressources environnementales de manière optimisée.
Bien que cette approche des emballages puisse paraître complexe, elle a le mérite de souligner qu’il nous est possible, pour chaque étape du cycle de vie d’un emballage, d’imaginer des façons de l’améliorer. Pour vous inspirer, voici quelques modèles choisis et qui abordent la question de la durabilité des emballages à des étapes précises de leur cycle de vie.
L’extraction de matières premières
The Disappearing Package (L’emballage qui disparaît) d’Aaron Mickleson est une formidable série de modèles qui interrogent à fond le concept de la réduction de matériaux utilisés. Mais quand il s’agit de proposer des modèles à de grandes entreprises, même les plus petites réductions de matériaux utilisés peuvent avoir un impact énorme. Prenez Mondelez (de Kraft) par exemple. L’invention d’une fermeture plus efficace pour leurs emballages de fromage leur permet d’économiser plus d’un million de livres (1,2 millions d’euros) en emballages par an. Et ce n’est que la fermeture. Voilà une seule gamme de produits et un 1,2 millions d’euros économisés!
Le transport des produits emballés
L’un des meilleurs exemples de modèle qui arrive à optimiser l’emballage pour le transport est la bouteille carrée. Le concept d’Andrew Kim, une bouteille de Coca Cola carrée et mis en vedette par FastCompany, permet un empilement plus serré que la bouteille ronde conventionnelle. En pratique, une expédition plus efficace de produits et qui amène à une diminution du nombre de camions sur les routes. Des réductions considérables peuvent donc être réalisées en matière d’émissions de gaz à effet de serre.
La fin de vie de l’emballage
Il existe une multitude de façons d’optimiser la dernière étape du cycle de vie d’un emballage. Tout dépend du produit en question et de sa chaîne d’approvisionnement. Voici une idée très originale et conçue il y a quelques années par Pangea Organics : l’emballage à planter. Une fois planté, la boite va se désintégrer toute seule et un sapin commencera à se développer.
A ce stade, vous vous demandez peut-être sur quelle étape du cycle de vie vous devriez focaliser votre attention, ou encore s’il vaut mieux rendre son emballage plus facilement recyclable ou plus efficace à expédier.
Malheureusement, il n’y a pas de stratégie type en matière de durabilité et qui s’applique à toutes les situations. Chaque emballage est unique et certaines stratégies présenteront plus ou moins d’atouts environnementaux suivant le contexte particulier de chaque chaîne d’approvisionnement. D’autre part, il faut veiller à ce que la modification positive d’une étape en particulier, n’ait pas involontairement et fatalement, un impact négatif sur une autre étape (par exemple le passage à un matériau plus léger qui réduit la durée de vie du produit ).
La bonne nouvelle cependant est qu’il existe quantité de ressources élaborées dans le but d’aider les concepteurs à parvenir à des modèles durables. Des entreprises spécialisées se servent d’outils d’évaluation des cycles de vie afin d’aider les concepteurs à déterminer les facteurs importants pour limiter au maximum leur impact sur l’environnement.
Il y a indéniablement des aspects complexes à cette approche holistique de l’emballage concentrée sur les cycles de sa vie. Mais en élargissant les perspectives et en considérant chacune des différentes étapes du cycle de vie d’un emballage, nous nous ouvrons à d’avantage de créativité lorsqu’il s’agit de rendre nos emballages plus verts.
Source: http://goo.gl/2y2iW0
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