C’est décidé ! Marre de subir les affres de la grande distribution, reportages en terres industrielles, scandales alimentaires et autres suspicions !
Agriculture et élevage intensifs, tri des légumes selon leur formes, afin de répondre à un « idéal » esthétique arbitraire et dépassé, pesticides, emballages, sur-emballages, aseptisation, choix imposés, et si l’on sort de l’alimentaire : produits polluants pour l’entretien… même si depuis quelques temps, les distributeurs cherchent a intégrer des rayons « en vrac », ou « bio », le facteur « local » leur est encore peu familier, alors, prêt à m’adapter, je me suis résolu a ne plus succomber à la facilité.
Le défi : un mois sans grandes surfaces !
Connaissant quelques réseaux alternatifs, comme tout le monde d’ailleurs, j’ai décidé de ne plus mettre les pieds dans une grande, moyenne ou petite surface pour tout le mois.
Ce sera l’occasion d’un test intéressant, même si je suis habitué a fréquenter les marchés ou autresépiceries bio ou biocoop, cherchant les meilleurs rapports qualité/prix. Les grands distributeurs monopolisant une bonne part de l’offre restent-ils incontournables ?
Sans supermarché : les pleins de courses pour un mois, c’est terminé
Effectivement, j’entends d’ici certains lecteurs se dire : « ok mais un plein pour le mois c’est quand même bien pratique, pas besoin d’y retourner« . Peut-être, mais il est possible de gérer les approvisionnements autrement sans problème.
Dans les années 60, quand les premières grandes surfaces sont sorties de terre en France, l’appel du « un lieu pour toutes vos courses » était plus qu’alléchant pour le consommateur.
Mais voilà, aujourd’hui, la formule a montré ses limites : certaines tendances visent un équilibre économique sain entre producteur et consommateur… L’intermédiaire qu’assure la grande distribution a aujourd’hui pris beaucoup de place.
Consommer autrement, c’est possible !
L’un des premiers objectifs sera de repérer les nouveaux lieux d’approvisionnement. Se passer des grandes surfaces permettra d’éviter certains écueils dérangeants.
Une production moins énergivore. D’un point de vue global, les denrées seront généralement d’origine moins lointaine que les produits vendus en grande surface.Une source, une production, un consommateur.
De mon côté, le congélateur servira moins si j’achète des produits frais et fais un plein par semaine. Cela me permettra en plus de prendre mes marques. Il est important d’avoir une alimentation variée.
Cap sur la localité ! Objectif traçabilité, et produits frais, bénéficiant de toutes leurs capacités nutritionnelles, locaux qui plus est et donc proposant la réponse mesurée de la nature à nos besoins saisonniers. Pour rappel, le principe du locavorisme encourage à se nourrir de produits cultivés/transformés à moins de 160km du lieu de consommation.
Connaître ce que l’on consomme. Modifier ainsi les habitudes de consommation permettra de mieux connaître les produits choisis, la provenance, le mode de culture, de production du contenu du cabas, réutilisable bien sûr.
Moins d’emballages. Changer de réseau d’approvisionnement permettra de réaliser des économies, d’argent, d’emballage, et de nourriture, car le gaspillage sera moindre.
Prendre le temps de s’adapter
Favoriser les circuits courts, entre le producteur et le consommateur, s’approvisionner sur la production locale, et cuisiner le plus souvent possible, nécessitera forcément de l’organisation.
Anticiper : en lisant régulièrement consoGlobe, vous savez ce qu’est une AMAP, et aussi que l’on trouve des produits locaux et de saison dans la plupart des marchés, que les producteurs y sont enclins à discuter de leurs produits, mais aussi que s’adapter à la sortie du réseau monopolisant de la grande distribution ne sera pas chose si aisée au début.
Pour des denrées telles que les pâtes, le riz ou le café, vous pourrez éviter les Carrefour et affiliés sans vous ruiner. Mais il vous faudra découvrir les acteurs de votre nouveau réseau. Pour cela, n’hésitez pas à poser des questions aux vendeurs des Biocoop, aux agriculteurs présents sur un marché, votre artisan boulanger… vous apprendrez certainement beaucoup de choses sur ce que vous consommez et sur la vivacité d’un réseau d’approvisionnement local et plus sain.
Cuisiner différemment
Personnellement je ne prépare qu’exceptionnellement des portions importantes pouvant être resservies pour un repas ultérieur. J’ai quelques boîtes alimentaires à la maison, il va falloir les utiliser pour les repas pris en extérieur notamment, bien qu’il soit possible de trouver un artisan boulanger proposant des sandwichs répondant aux exigences du défi.
Pas besoin de se replier sur un « sandwich triangle », que l’on trouve dans toutes les épiceries ou petites surfaces de quartier… Même les recettes que je préparerai auront un goût de nouveauté puisque je serai amené à consommer des produits pas ou peu distribués dans les grandes surfaces…
Trouver ses distributeurs
Je disais au début de l’article que les grandes, moyennes ou petites surfaces, les acteurs de la grande distribution ne donnent pas vraiment de place au local dans leurs rayons.
Ce sont les producteurs qui s’organisent entre eux, proposant des groupements, de style AMAP. On commence à en voir fleurir dans certaines rues, des « fermes en ville », ou autres concepts comme « La Cantine Verte« , petites échoppes proposant des produits frais locaux, souvent bio et de la petite restauration a emporter, simple et saine.
Un mois sans fréquenter les grandes surfaces, c’est possible. Vous verrez dans la suite des épisodes comment je me suis débrouillé, pour quel impact sur mes finances, quelles découvertes culinaires, et aussi quelles difficultés rencontrées.
Source: ConsoGlobe (http://goo.gl/E203D3)
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