Quels objets et quelles innovations vont s'imposer dans notre quotidien ? Voici les grandes tendances du monde de demain.
La nouvelle a fait le tour de la planète. Mais qui s'en souvient? C'était le 20 mai 2010. Craig Venter, scientifique américain iconoclaste, annonçait une nouvelle incroyable dans la revue de référence Science. Il venait de créer la première cellule synthétique. La Terre abritait dorénavant un organisme vivant d'un genre nouveau, créé par l'homme et non issu de l'évolution des espèces.
A l'instar de Craig Venter, scientifiques et ingénieurs s'appliquent très sérieusement à changer le monde en fabriquant de nouveaux aliments ou des cœurs bioélectroniques, des avions pour visiter l'espace et des maisons sous-marines, des vitres produisant de l'électricité ou des robots domestiques.
On croit voguer en pleine science-fiction, mais ces innovations en devenir n'ont rien d'élucubrations d'hurluberlus échappés de l'asile. Beaucoup d'entre elles vont indéniablement chambouler notre quotidien, améliorer notre santé, étoffer la gamme de nos loisirs et modifier notre façon de travailler.
Une découverte fondamentale, celle du Pr Shinya Yamanaka, qui a reçu le prix Nobel de médecine en 2012, aura, par exemple, des répercussions considérables dans les prochaines années: d'une cellule adulte différenciée - une cellule de peau par exemple -, le Pr Yamanaka a fait une cellule souche, similaire à celles que l'on trouve au stade embryonnaire. Non seulement il n'est plus nécessaire de travailler sur des embryons humains, ce qui posait des problèmes d'éthique, mais sa découverte ouvre la porte à toutes les «reprogrammations» de cellule possibles. D'ici à 2025, espèrent sérieusement certains scientifiques, des cellules, artificielles ou reprogrammées, seront totalement produites pour régénérer le corps humain, remplacer des tissus ou des organes défaillants. Cette révolution biologique silencieuse est en marche.
Il en va de même des nanotechnologies, c'est-à-dire de toutes les technologies qui développent des propriétés spécifiques à l'échelle du nanomètre. Elles vont permettre d'étranges miracles: construire, améliorer ou réparer quasiment tout, d'un vêtement à un immeuble et même au corps humain. Des milliards d'euros sont injectés dans les nanotechnologies développées aujourd'hui aussi bien en biologie, en chimie, en optique qu'en électronique. C'est du sérieux donc. Concrètement, qu'est-ce que cela va changer? L'émergence de nouveaux objets, de nouvelles énergies, de nouveaux modes de production… Demain, nos vêtements ne vont plus nous servir uniquement à être élégant ou à avoir chaud mais ils seront capables d'analyser notre état physique (qualité musculaire, fièvre…) ou de produire de l'électricité avec la chaleur du corps grâce à des nanotubes de carbone.
Et tout cela va très vite. Récompensés en 2010 par un prix Nobel de physique, les inventeurs du graphène, surnommé le «matériau miracle», voient déjà des applications concrètes à leur découverte, comme des écrans souples hyper résistants. Selon le prix Nobel français Albert Fert, le graphène va imposer une révolution dans l'informatique. Allié à la spintronique, il ouvre la voie à des ordinateurs quantiques surpuissants de la taille d'une puce . Cette mutation est déjà en marche, elle aussi. Elle concernera tous les outils nés de la révolution informatique, ordinateurs, smartphones ou tablettes qui ont conquis notre quotidien... En moins d'une génération.
Crédits photo : WIKICELL
Une glace à la vanille enrobée d'une peau de chocolat et vendue dans une coque en résidu fibreux de canne à sucre. Un gaspacho servi dans une pellicule à base de tomates ou encore un jus d'orange mis en bouteille dans un pochon à l'orange... Le dernier Salon de l'alimentation (Sial) a donné un avant-goût de notre assiette de demain. Temps de crise oblige, elle sera économe et durable. Halte au gaspillage et au suremballage. Rien ne se perd, tout se mange, le contenu et le contenant. Les emballages WikiCell en sont des prototypes prometteurs. Ils sont conçus à partir de particules naturelles de chitosan (un polymère biochimique dérivé notamment de crustacés) ou d'alginate (polymère à base d'algues) et saupoudrés de chocolat, de fruit, de noix... Toutes les combinaisons de parfums sont possibles. L'ensemble, gélifié, crée une sorte de peau qui enveloppe l'aliment, protégé de surcroît par une coque biodégradable et comestible, composée d'algues ou de bagasse. Les WikiCell se lavent à l'eau et se conservent, selon le fabricant, plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Cette nouvelle forme de conditionnement présente deux intérêts: la préservation de la qualité de l'aliment, ainsi qu'une réduction significative des déchets puisque l'étui est comestible, contrairement aux boîtes de conserve et autres cellophanes. Des wiki glaces, wiki fromages ou wiki fruits devraient être commercialisés dès l'hiver prochain. Farfelus pour les uns, révolutionnaires pour les autres, ces emballages signent un renouveau du conditionnement, qu'il soit biodégradable ou simplement dédié à une conservation qualité de longue durée. Il sera aussi de plus en plus pratique et facile à ouvrir pour s'adapter à tous les types de consommateurs, y compris les seniors et les juniors.
Mais la chasse au gaspi prend aussi d'autres formes. Ainsi arrivent des produits «petit appétit», aux portions calibrées dans des paquets adaptés: steaks de 80 grammes ou huiles au format gouttelettes. «Avec la réduction du pouvoir d'achat, analyse Xavier Terlet, président du cabinet XTC, le consommateur n'entend payer que ce qu'il consomme.» Mais économie ne signifie pas moindre qualité. L'assiette de demain sera encore plus sûre et toujours plus saine, avec des produits bruts, sans adjonctions superflues. Après l'ère des aliments aux vertus nutritives ajoutées, vient celle des aliments aux effets nocifs ajustés. Il s'agit là de réduire encore les niveaux de sel, de sucre ou de gras. C'est l'objectif du projet Terifiq coordonné par l'Inra de Dijon, qui entend reformuler les recettes et compositions de viandes, fromages, produits panifiés ou prêts à manger, tout en maintenant leurs qualités nutritionnelles et gustatives. Car gourmets nous sommes, gourmets nous resterons. Et l'avenir appartient aux mets savoureux. Les chercheurs de l'Inra l'ont bien compris. Ils bricolent le génome de nos fruits et légumes pour optimiser les arômes naturels, améliorer les textures ou concocter des goûts nouveaux, tout en limitant le recours aux produits phytosanitaires. Au passé la fraise Camarossa baveuse et insipide ou la tomate long life fade et farineuse. Demain, même les produits standardisés, conçus en quantité, seront plus susceptibles d'offrir différentes saveurs. Ceux qui se plaignent aujourd'hui de tomates insipides choisiront demain entre des variétés acides ou acidulées, fruitées ou sucrées, fermes ou juteuses.
Les industriels jouent, quant à eux, la carte du luxe abordable au quotidien. Ce qui se traduit par l'arrivée de l'huile au homard, du thé au bambou bio ou des noix de cajou aux truffes. Une entreprise du Finistère, Les Algues de Bretagne, développe des perles de saveur à base d'algues, aussi piquantes que craquantes, aux goûts de truffes, de vinaigre balsamique ou de citron...à glisser dans une huître ou à parsemer sur une salade.
Les chercheurs nous promettent donc une assiette plaisante, variée, pratique, même si elle est agrémentée de saveurs reconstituées. Aux antipodes des barres énergétiques aux coléoptères et autres orthoptères, annoncés pour notre avenir nutritif. Il faut dire que cette perspective n'a pas de quoi «emballer» le consommateur occidental de demain.
Crédits photo : ALDEBARAN
Taille: 1,40 mètre. Poids: 45 kilos... Roméo n'a pas les mensurations d'un top-modèle mais c'est ainsi que la société Aldebaran, déjà à l'origine du petit Nao, imagine le futur robot français d'aide à la personne. Roméo sera programmable et intégrera des applications à la demande comme un vulgaire smartphone. Il dialoguera avec son interlocuteur, lui rappellera son agenda du jour. Il lira des livres ou des journaux en se connectant à internet, appellera vos amis ou l'épicier pour passer commande, racontera Le Petit Chaperon rouge à vos petits-enfants et deviendra l'ordinateur de la maison.
Mais Roméo développera en outre une réelle capacité physique d'action: il pourra porter des charges de quatre à cinq kilos et assister une personne ayant du mal à se lever ou à se déplacer. Dans les cas extrêmes comme une chute, Roméo va même interagir avec son propriétaire. «Houla! Sale coup! Ça va? Est-ce que tu peux te relever?» Si vous répondez oui, il vous aidera à le faire et agira en fonction de la gravité de la situation en alertant la personne adéquate ou un service de secours.
Au Japon, pays à la population particulièrement vieillissante, cette idée que les robots humanoïdes d'assistance à la personne vont changer la vie de milliers de gens, seuls ou dépendants, est une certitude depuis des années. Des prototypes perfectionnés apprennent à marcher, à porter des charges toujours plus lourdes, à monter des escaliers. Ils intègrent également des éléments d'intelligence artificielle qui devraient en faire de vrais compagnons: champions d'échecs, véritables encyclopédies bipèdes, polyglottes et infirmiers... «Ces robots à forme humaine sont un peu l'Everest de la robotique, précise Bruno Bonnell, spécialiste français de la robotique personnelle. C'est une alliance complexe entre de la mécanique de pointe et de l'informatique de haut niveau. Voilà pourquoi cela prend autant de temps pour en faire des produits commercialisables. Mais il ne fait pas de doute que le robot, humanoïde ou non, symbolise une véritable rupture: nous allons de plus en plus déléguer des décisions à des machines intelligentes.»
Ces robots du futur vont ainsi entrer dans le champ de la communication affective. A l'instar de Matilda, le petit robot australo-japonais, ils interpréteront avec toujours plus de précision les expressions d'un visage, par exemple. «Tu n'as pas l'air de bonne humeur ce matin, au lieu de te donner les infos du jour qui sont tristes à rendre neurasthénique un robot-aspirateur, tu veux que je te raconte une histoire drôle?», vous dira alors votre robot de compagnie. Pour cela, il faudra, bien-entendu qu'il ait téléchargé l'application «Sens de l'humour français 2.0».
Source: Le Figaro (http://goo.gl/K5cBH)
A l'instar de Craig Venter, scientifiques et ingénieurs s'appliquent très sérieusement à changer le monde en fabriquant de nouveaux aliments ou des cœurs bioélectroniques, des avions pour visiter l'espace et des maisons sous-marines, des vitres produisant de l'électricité ou des robots domestiques.
On croit voguer en pleine science-fiction, mais ces innovations en devenir n'ont rien d'élucubrations d'hurluberlus échappés de l'asile. Beaucoup d'entre elles vont indéniablement chambouler notre quotidien, améliorer notre santé, étoffer la gamme de nos loisirs et modifier notre façon de travailler.
Une découverte fondamentale, celle du Pr Shinya Yamanaka, qui a reçu le prix Nobel de médecine en 2012, aura, par exemple, des répercussions considérables dans les prochaines années: d'une cellule adulte différenciée - une cellule de peau par exemple -, le Pr Yamanaka a fait une cellule souche, similaire à celles que l'on trouve au stade embryonnaire. Non seulement il n'est plus nécessaire de travailler sur des embryons humains, ce qui posait des problèmes d'éthique, mais sa découverte ouvre la porte à toutes les «reprogrammations» de cellule possibles. D'ici à 2025, espèrent sérieusement certains scientifiques, des cellules, artificielles ou reprogrammées, seront totalement produites pour régénérer le corps humain, remplacer des tissus ou des organes défaillants. Cette révolution biologique silencieuse est en marche.
Il en va de même des nanotechnologies, c'est-à-dire de toutes les technologies qui développent des propriétés spécifiques à l'échelle du nanomètre. Elles vont permettre d'étranges miracles: construire, améliorer ou réparer quasiment tout, d'un vêtement à un immeuble et même au corps humain. Des milliards d'euros sont injectés dans les nanotechnologies développées aujourd'hui aussi bien en biologie, en chimie, en optique qu'en électronique. C'est du sérieux donc. Concrètement, qu'est-ce que cela va changer? L'émergence de nouveaux objets, de nouvelles énergies, de nouveaux modes de production… Demain, nos vêtements ne vont plus nous servir uniquement à être élégant ou à avoir chaud mais ils seront capables d'analyser notre état physique (qualité musculaire, fièvre…) ou de produire de l'électricité avec la chaleur du corps grâce à des nanotubes de carbone.
Et tout cela va très vite. Récompensés en 2010 par un prix Nobel de physique, les inventeurs du graphène, surnommé le «matériau miracle», voient déjà des applications concrètes à leur découverte, comme des écrans souples hyper résistants. Selon le prix Nobel français Albert Fert, le graphène va imposer une révolution dans l'informatique. Allié à la spintronique, il ouvre la voie à des ordinateurs quantiques surpuissants de la taille d'une puce . Cette mutation est déjà en marche, elle aussi. Elle concernera tous les outils nés de la révolution informatique, ordinateurs, smartphones ou tablettes qui ont conquis notre quotidien... En moins d'une génération.
2 - ALIMENTATION: moins de sucre, plus de saveurs
L'assiette sera pratique, éthique et gourmande.Crédits photo : WIKICELL
Une glace à la vanille enrobée d'une peau de chocolat et vendue dans une coque en résidu fibreux de canne à sucre. Un gaspacho servi dans une pellicule à base de tomates ou encore un jus d'orange mis en bouteille dans un pochon à l'orange... Le dernier Salon de l'alimentation (Sial) a donné un avant-goût de notre assiette de demain. Temps de crise oblige, elle sera économe et durable. Halte au gaspillage et au suremballage. Rien ne se perd, tout se mange, le contenu et le contenant. Les emballages WikiCell en sont des prototypes prometteurs. Ils sont conçus à partir de particules naturelles de chitosan (un polymère biochimique dérivé notamment de crustacés) ou d'alginate (polymère à base d'algues) et saupoudrés de chocolat, de fruit, de noix... Toutes les combinaisons de parfums sont possibles. L'ensemble, gélifié, crée une sorte de peau qui enveloppe l'aliment, protégé de surcroît par une coque biodégradable et comestible, composée d'algues ou de bagasse. Les WikiCell se lavent à l'eau et se conservent, selon le fabricant, plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Cette nouvelle forme de conditionnement présente deux intérêts: la préservation de la qualité de l'aliment, ainsi qu'une réduction significative des déchets puisque l'étui est comestible, contrairement aux boîtes de conserve et autres cellophanes. Des wiki glaces, wiki fromages ou wiki fruits devraient être commercialisés dès l'hiver prochain. Farfelus pour les uns, révolutionnaires pour les autres, ces emballages signent un renouveau du conditionnement, qu'il soit biodégradable ou simplement dédié à une conservation qualité de longue durée. Il sera aussi de plus en plus pratique et facile à ouvrir pour s'adapter à tous les types de consommateurs, y compris les seniors et les juniors.
Mais la chasse au gaspi prend aussi d'autres formes. Ainsi arrivent des produits «petit appétit», aux portions calibrées dans des paquets adaptés: steaks de 80 grammes ou huiles au format gouttelettes. «Avec la réduction du pouvoir d'achat, analyse Xavier Terlet, président du cabinet XTC, le consommateur n'entend payer que ce qu'il consomme.» Mais économie ne signifie pas moindre qualité. L'assiette de demain sera encore plus sûre et toujours plus saine, avec des produits bruts, sans adjonctions superflues. Après l'ère des aliments aux vertus nutritives ajoutées, vient celle des aliments aux effets nocifs ajustés. Il s'agit là de réduire encore les niveaux de sel, de sucre ou de gras. C'est l'objectif du projet Terifiq coordonné par l'Inra de Dijon, qui entend reformuler les recettes et compositions de viandes, fromages, produits panifiés ou prêts à manger, tout en maintenant leurs qualités nutritionnelles et gustatives. Car gourmets nous sommes, gourmets nous resterons. Et l'avenir appartient aux mets savoureux. Les chercheurs de l'Inra l'ont bien compris. Ils bricolent le génome de nos fruits et légumes pour optimiser les arômes naturels, améliorer les textures ou concocter des goûts nouveaux, tout en limitant le recours aux produits phytosanitaires. Au passé la fraise Camarossa baveuse et insipide ou la tomate long life fade et farineuse. Demain, même les produits standardisés, conçus en quantité, seront plus susceptibles d'offrir différentes saveurs. Ceux qui se plaignent aujourd'hui de tomates insipides choisiront demain entre des variétés acides ou acidulées, fruitées ou sucrées, fermes ou juteuses.
Les industriels jouent, quant à eux, la carte du luxe abordable au quotidien. Ce qui se traduit par l'arrivée de l'huile au homard, du thé au bambou bio ou des noix de cajou aux truffes. Une entreprise du Finistère, Les Algues de Bretagne, développe des perles de saveur à base d'algues, aussi piquantes que craquantes, aux goûts de truffes, de vinaigre balsamique ou de citron...à glisser dans une huître ou à parsemer sur une salade.
Les chercheurs nous promettent donc une assiette plaisante, variée, pratique, même si elle est agrémentée de saveurs reconstituées. Aux antipodes des barres énergétiques aux coléoptères et autres orthoptères, annoncés pour notre avenir nutritif. Il faut dire que cette perspective n'a pas de quoi «emballer» le consommateur occidental de demain.
3 - ROBOTIQUE: «Bonjour, je suis Roméo»
Les robots humanoïdes s'installent peu à peu dans notre quotidien.Crédits photo : ALDEBARAN
Taille: 1,40 mètre. Poids: 45 kilos... Roméo n'a pas les mensurations d'un top-modèle mais c'est ainsi que la société Aldebaran, déjà à l'origine du petit Nao, imagine le futur robot français d'aide à la personne. Roméo sera programmable et intégrera des applications à la demande comme un vulgaire smartphone. Il dialoguera avec son interlocuteur, lui rappellera son agenda du jour. Il lira des livres ou des journaux en se connectant à internet, appellera vos amis ou l'épicier pour passer commande, racontera Le Petit Chaperon rouge à vos petits-enfants et deviendra l'ordinateur de la maison.
Mais Roméo développera en outre une réelle capacité physique d'action: il pourra porter des charges de quatre à cinq kilos et assister une personne ayant du mal à se lever ou à se déplacer. Dans les cas extrêmes comme une chute, Roméo va même interagir avec son propriétaire. «Houla! Sale coup! Ça va? Est-ce que tu peux te relever?» Si vous répondez oui, il vous aidera à le faire et agira en fonction de la gravité de la situation en alertant la personne adéquate ou un service de secours.
Au Japon, pays à la population particulièrement vieillissante, cette idée que les robots humanoïdes d'assistance à la personne vont changer la vie de milliers de gens, seuls ou dépendants, est une certitude depuis des années. Des prototypes perfectionnés apprennent à marcher, à porter des charges toujours plus lourdes, à monter des escaliers. Ils intègrent également des éléments d'intelligence artificielle qui devraient en faire de vrais compagnons: champions d'échecs, véritables encyclopédies bipèdes, polyglottes et infirmiers... «Ces robots à forme humaine sont un peu l'Everest de la robotique, précise Bruno Bonnell, spécialiste français de la robotique personnelle. C'est une alliance complexe entre de la mécanique de pointe et de l'informatique de haut niveau. Voilà pourquoi cela prend autant de temps pour en faire des produits commercialisables. Mais il ne fait pas de doute que le robot, humanoïde ou non, symbolise une véritable rupture: nous allons de plus en plus déléguer des décisions à des machines intelligentes.»
Ces robots du futur vont ainsi entrer dans le champ de la communication affective. A l'instar de Matilda, le petit robot australo-japonais, ils interpréteront avec toujours plus de précision les expressions d'un visage, par exemple. «Tu n'as pas l'air de bonne humeur ce matin, au lieu de te donner les infos du jour qui sont tristes à rendre neurasthénique un robot-aspirateur, tu veux que je te raconte une histoire drôle?», vous dira alors votre robot de compagnie. Pour cela, il faudra, bien-entendu qu'il ait téléchargé l'application «Sens de l'humour français 2.0».
Source: Le Figaro (http://goo.gl/K5cBH)
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