mercredi 17 avril 2013

5 tendances à venir dans la restauration


Savoir anticiper les nouvelles tendances, en lien direct avec les attentes des consommateurs, est décisif pour maintenir ou augmenter votre chiffre d’affaires. VousAvezChoisi.com vous dévoile 5 tendances qui risquent de devenir capitales en 2013 : le local sourcing, les menus équilibrés, la street food, le snacking et le partage.

1. Le local sourcing

Dans la restauration, le local sourcing désigne le fait de se fournir en matières premières chez les producteurs locaux de la région pour ensuite les intégrer dans les produits proposés (ex : burger, soupes etc.)
Certains restaurateurs cherchent à réduire le circuit de distribution entre producteurs et  consommateurs et ont misé sur ces produits locaux ultra-frais achetés directement aux producteurs. Un label a même été créé : « Des produits d’ici cuisinés ici« , et compte 57 restaurateurs d’Île de France qui garantissent l’utilisation de produits frais, de saison et originaires de la région à leurs consommateurs. Du côté de ces derniers, de nombreuses associations et marques ont vu le jour comme « Je mange LOCAL » ou l’ »AMAP » (l’Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) qui réunit nombres de produits locaux et permet la création d’un lien entre le consommateur et le producteur.
Alors que 55% des consommateurs estiment que les commerces indépendants sont les meilleurs endroits pour trouver des produits frais et être informés sur leurs origines, ces indépendants sont désormais 2/3 à privilégier les producteurs locaux pour leurs achats.
« Le Terroir Parisien » est un bistrot moderne, créé par Yannick Alléno et établit dans le 5e arrondissement de Paris. Ce bistrot est un bon exemple d’utilisation du local sourcing dans la restauration, puisque son fondateur n’utilise que des produits locaux et ultra-frais pour ses recettes qui se veulent accessibles et chauvines (ticket moyen de 25€). À noté que l’ambiance est un élément important de l’identité de ce restaurant, et ce n’est pas un cas isolé. Pour mettre en exergue le « local sourcing », les restaurateurs n’hésitent pas à rendre leur point de vente convivial et accueillant, non sans une touche bucolique qui tranche avec des chaînes de restauration classiques auxquelles les restaurateurs sont désormais habitués.
On peut également parler de « glocal » pour certaines firmes multinationales. Le terme est la contraction des mots « global » et « local » qui désigne une stratégie mondialisée qui se sert du local sourcing pour établir une stratégie nationale, régionale, voire locale. Prenons l’exemple de McDonald’s et son menu « McBaguette » récemment mis sur le marché français. Si nous connaissons tous les codes, couleurs et signature de la marque, ce menu est 100% frenchie tandis qu’en Turquie il est possible de déguster le « McTurco » ou encore le « McRice » en Indonésie. Il s’agit de s’adapter à la culture et aux différents modes de vie où les restaurants de la chaîne sont implantés.

2. La street food

La street food c’est l’art de la consommation nomade et certainement une des tendances phare de cette année 2013. Quand on parle de street food, ce sont en réalité des restaurants ambulants sous forme de food trucks (Cantine California) ou encore de triporteurs (Ozon).
Comme nous vous en avons déjà parlé, le phénomène street food s’adapte aux attentes des clients (manger économique, rapidement et équilibré) et plus particulièrement à celle de la consommation nomade. D’après une enquête sur 300 personnes prenant en moyenne un repas par semaine à l’extérieur, 94% d’entre eux sont prêts à acheter des plats à des restaurants ambulants.
Ce mode de restauration a su allier la rapidité de préparation d’un fast-food et la haute gastronomie économique : le fast casual.  Ajouté à cela, l’utilisation des réseaux sociaux comme seul support de communication, qui est en accord avec les modes de vie des consommateurs qui utilisent à 81% Internet dans leur vie quotidienne et 77% de français qui fréquentent les réseaux sociaux.
La street food a connu un tel succès en France, que chaque année se tient lesalon « Sandwich and Snack Show » spécialement dédié au concept, ainsi qu’un magazine « Snacking », lui aussi entièrement consacré au phénomène montant.
L’investissement que nécessite un camion ou un triporteur est évidemment beaucoup moins élevéqu’un point de vente physique. Ajoutez à ça, les charges bien moindres (personnel, électricité, eau etc.), ce type de structure peut être très rentable (Le Camion qui Fume génère un CA mensuel de 70 000€).

3. De l’équilibre dans nos menus

Selon une enquête ObÉpi publiée en septembre, près de 20 millions de personnes vivant en France sont en surpoids, dont 6 millions sont obèses. L’État ne cesse de prendre des mesures pour pousser la population à « mieux manger » et à « bouger ». Les grandes chaînes de restauration se sont penchées sur la question, comme McDonald’s qui a mis en place un calculateur nutritionnel et affiche désormais le nombre de calories aux 100g de ses produits.
Mais aujourd’hui, ce ne sont pas uniquement les grandes chaînes de restauration qui agissent. Bert’s, un point de restauration rapide situé dans la capitale, mise sur le bio, le décor, mais surtout sur la nutrition. De nombreuses recettes (sandwiches, soupes, salades…) sont élaborées avec un diététicien en accord avec nos besoins journaliers caloriques et nutritionnels. Bert’s génère un CA de 385 000€ pour un ticket moyen de 10€ pour le consommateur.
Notons également l’émergence du phénomène « Gluten Free », qui consiste à ne manger que des produits ne contenant pas cette protéine, qui a pris de l’ampleur aux États-Unis et représente un marché de 2 milliards de dollars dans le pays (c’est plus de 100 millions d’€ pour l’Italie ou le Royaume-Uni). La tendance a gagné la France et plusieurs restaurants proposent désormais des plats sans gluten comme Big Fernand et ses burgers « gluten free » ou Helmut Newcake qui est la première pâtisserie sans gluten du tout Paris.
En parallèle, les restaurants proposent des menus diététiques comme Tugalik qui mise sur une cuisine bio et sainesans conservateurs ni additifsLes Athlètes dont les menus individuels compris entre 13€ et 21€ sont cuisinés en sublimant les produits simples et frais pour que le client se fasse plaisir tout en mangeant équilibré. Le tout dans une ambiance oldschool et sportive.

4. Le snacking

Le snacking est un marché très dynamique qui génère 30 milliards d’euros en France, à l’instar de la restauration rapide, notamment en raison des produits rattachés à ce marché que l’on trouve dans beaucoup de points de vente (boulangeries, supermarchés, chez les traiteurs et autres restaurants). C’est également la première forme de restauration hors-foyer, soit 10% du budgetdes ménages consacré à l’alimentation.
Le snacking consiste à manger entre les repas mais on ne parle pas de grignotage ici. Les restaurateurs rivalisent d’idées comme Slize (la contraction du mot « slice » et « size », autrement dit « coupe et taille ») qui propose des parts de pizza (à 5,50€ en moyenne les 10 cm) au mètre, à partager ou a manger seul(e) en livraison ou sur place. Le principe allie convivialité et originalité et a connu un grand succès depuis sa création.

Se joint au marché du snacking : les formats individuels. La consommation se veut nomade et de plus en plus de produits sont sous un format pratique pour ce type de consommation. La marque Monoprix a créé une enseigne du nom de « Daily Monop’ » qui propose une gamme de produits de consommation nomade qui sont estampillés du nombre de calories, de la date de fabricationet de consommation limite pour des produits ultra-frais (le délai entre ces deux dates est généralement de quelques jours seulement). Ces magasins Daily Monop’ sont également des points de restauration. Ambiance verte pomme et grise, l’enseigne se veut épurée et innovante dans le choix de ces produits. Unenouvelle gamme gourmande et équilibrée de salades, pâtes, sandwiches, fruits frais et desserts gourmands aux goûts variés et originaux. Daily Monop’ représente la moitié du chiffre d’affaires de Monoprix et le ticket moyend’un consommateur est de 8€. 

5. Le partage contre le gaspillage

Selon un sondage TheConsumerView, 88% des consommateurs se déclarent prêts à réduire leur gaspillage alimentaire. Ces derniers ont décidés d’agir :partager leurs restes de nourritures, voire cuisiner aussi pour les autres ! Le site super-marmite.com est un bon exemple de cette nouvelle façon de consommer. Des particuliers cuisinent chez eux et vendent ensuite les plats sous forme de part, généralement entre 1€ et 6€. Une annonce est ensuite postée sur le site où figurent l’intitulé du plat, les horaires de disponibilité, le prixde la part et l’adresse du « cuisinier maison ». De plus en plus de plate-forme de la sorte émergent et connaissent un véritable succès !
Les restaurateurs sont toujours plus nombreux à proposer également desformules « individuelles » ou « à partager ». L’exemple le plus frappant est celui des restaurants japonais comme Eat Sushi, mais de petits restaurants s’y mettent aussi à l’image des Jardins D’Epicure ou encore Bagel and Co. Le ticket moyen pour le consommateur peut varier entre 10€ et 30€ selon les restaurants.
De plus, certains buffets à volonté dans la capitale comme Fujiyama taxe 5€ les restes que laissent les consommateurs ..

Source: Vous Avez Choisi (http://goo.gl/9MUXr)

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