mardi 30 avril 2013

De l'impuissance à l'alternative: Jeudi Veggie, une invitation à l'alimentation durable


Au début des années 2000, étudiante en histoire des sciences, j'ai été profondément interpellée par la menace du changement climatique, qui commençait à émerger dans l'espace public.
Ce phénomène d'envergure globale, aux conséquences difficiles à prédire, mais potentiellement dramatiques pour l'humanité dans son ensemble, et en tout cas pour les populations les plus fragiles de la planète, a ébranlé mes certitudes sur la durabilité et la stabilité de notre société.
Cette prise de conscience m'a plongée dans un abîme d'inquiétude, de perplexité, et de difficultés: les paysages que j'aimais allaient-ils être irrémédiablement transformés? L'humanité était-elle menacée dans son existence même? Allions-nous pouvoir changer de trajectoire suffisamment vite de pour éviter de grandes catastrophes?
À la même période, je me suis engagée dans un travail de doctorat sur le débat autour des limites à la croissance, centré sur le rapport au Club de Rome de 1972, connu en France sous le titre de Halte à la croissance? [1]. Cette démarche m'a amenée à rencontrer la pensée de nombreux savants, universitaires pour la plupart, qui très tôt portaient un discours plus que critique sur l'avenir du monde: les écologues Fairfield Osborn et William Vogt, qui dès 1948 s'inquiétaient de la raréfaction des ressources sous l'effet de la pression démographique; les frères Paddock, qui se souciaient du risque d'une famine à l'échelle mondiale. Et puis, au tournant de 1970, toute la tribu des "prophètes de la catastrophe", parmi lesquels Paul Ehrlich et Barry Commoner, qui, dans des ouvrages aux titres terrifiants (La Bombe PL'Encerclement,Changer ou DisparaîtreLe Jugement Dernier...), brossaient le tableau d'une situation catastrophique pour l'humanité. L'"explosion démographique", la pression sur les ressources, l'accroissement de la pollution menaçaient la survie de l'espèce humaine sur Terre, d'autant que l'intrication de ces phénomènes rendait la situation particulièrement complexe.
Source: Huffington Post (http://huff.to/ZL3vw9)

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