Le dernier ouvrage de Ramez Naam, The Infinite Resource : The Power of Ideas on a Finite Planet,University Press of New England (9 avril 2013) présente d'une façon très claire les choix que attendent l'humanité dès cette décennie : ou bien continuer à consommer et produire comme actuellement (business as usual) ou bien réformer radicalement, notamment par l'investissement scientifique, les comportements collectifs. Dans ce livre, l'auteur, expert informatique et économiste, a consulté et discuté très largement les différents travaux de ceux qui se préoccupent de l'avenir du monde. Nul n'est obligé de partager d'emblée ses idées. Certains lui reprochent d'être financé par la Fondation Bill Gates. Il reste que les problématiques évoquées, bien que déjà très largement exposées ailleurs par d'autres auteurs, n'ont toujours pas provoqué de changements sensibles dans les politiques mondiales.
Nous pensons pour notre part qu'au sein d'une Europe où les citoyens semblent s'estimer incapables d'agir sur des phénomènes dépassant croient-ils leurs capacités d'influence dans le monde, ce livre démontre au contraire que des marges de manoeuvre considérables existent, non seulement en Europe mais, pour ce qui nous concerne, en France même.
Malheureusement dans ce pays, un gouvernement se disant socialiste et interventionniste, répudiant donc en principe le libéralisme sauvage, n'a pas encore présenté aux citoyens des programmes d'investissements capables à la fois de relancer l'emploi et la croissance tout en évitant de contribuer à l'épuisement des biens communs. Nous proposons donc dans cet article, en nous appuyant sur les points forts du livre de Ramez Naam,(notamment dans la première partie) ce qui pourrait être une stratégie européenne en ce sens. A l'occasion nous feront allusion aux atouts sur lesquels la France pourrait s'appuyer pour jouer tout son rôle dans une telle politique.
Source: AgoraVox (http://goo.gl/kuOtt)
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