Faire ses courses pour le repas, un acte banal? Pas tant que ça : les habitudes changent. Et les magasins tentent de s’adapter.
C’est la panique dans la grande distribution. Première victime, l’hypermarché qui a imposé son modèle sur le principe du «tout sous le même toit». Aujourd’hui, il est de plus en plus boudé : à l’univers sympathique que des familles entières ont parcouru pendant des décennies en découvrant les plaisirs d’une consommation souvent effrénée s’est substitué un univers devenu subitement hostile, froid et mangeur de temps.
En cause, des coûts que la grande distribution a voulu comprimer au maximum afin de pouvoir gagner la guerre des prix.
Une guerre terrible et qui est loin d’être terminée : la Belgique est le pays européen où la densité de grandes surfaces est la plus importante. La concurrence est impitoyable. Moralité, les grandes surfaces tentent par tous les moyens de fidéliser un consommateur résolument volatile.
Un consommateur qui, surtout, est lui aussi en train de changer.
Et là non plus, la crise économique n’est pas le seul facteur explicatif : le lien de confiance qui a fondé la relation entre clients et supermarchés s’est corrodé.
Et les crises alimentaires ne font qu’accentuer cette distance.
De clients malléables et dociles, nous devenons des consommateurs plus exigeants. Mieux informés et donc plus critiques.
Le prix d’un produit alimentaire reste certes une valeur importante. Mais pas la seule : l’émergence d’enseignes mettant en valeur la qualité des produits alimentaires qu’elles proposent le traduit à souhait. Ce n’est pas une mode mais une tendance lourde.
Dans le même temps, le principe de circuits courts (du producteur au consommateur) entre de plain-pied dans l’alimentation des ménages.
L’E-Commerce
Un souci de manger mieux mais aussi la redécouverte d’une relation, dimension que le commerce de grande échelle avait fini par estomper voire supprimer.
La place que prend le commerce virtuel dans ce paysage en pleine mutation est le dernier élément. L’E-Commerce est une réponse pour ceux et celles pour qui faire ses courses est synonyme de perte de temps.
Source: L'Avenir (http://goo.gl/LChEs)
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