lundi 29 avril 2013

Les Français préfèrent acheter dans les boutiques que sur Internet


Une étude présentée par Ipsos dépeint le comportement d'achat des Français, qui démontre un réel attachement aux établissements physiques. Plus des trois quarts de nos concitoyens préfèrent se rendre dans les boutiques que de réaliser leurs emplettes sur internet - 72 % précisément. 


Or, pour tous produits confondus, c'est à 95 % que les répondants font souvent ou systématiquement leurs achats dans les boutiques, mais plus spécifiquement encore pour l'alimentation à 89 % ou les vêtements à 60 %. Ce qui est intéressant, c'est que les produits culturels, qui sont les principaux achats réalisés en ligne, 28 %, sont tout de même achetés principalement dans les boutiques, à 40 %.

Internet, terre de contrastes, dispose avant tout d'un côté pratique, pour 95 % des sondés, qui déplorent tout de même le manque de chaleur humaine, précise l'AFP, pour 88 % d'entre eux. Selon l'institut de sondage, les clients redoutent que le monde du commerce ne se déshumanise, et dans le cadre des achats réalisés, les clients « cherchent à être de plus en plus accompagnés dans leurs actes d'achat, surtout lorsque le prix est conséquent ».

À ce titre, le contact humain est primordial pour 66 % des Français, qui apprécient de parler avec les vendeurs - et depuis le début de la crise, cette tendance s'accentue. L'idée de pouvoir toucher et essayer les objets séduit d'ailleurs 78 % des consommateurs. Et à ce titre, les achats impulsifs, ou par plaisir, sont deux fois plus importants dans les boutiques que sur Internet. 

Pourtant, les achats par le Web, et par smartphone, ont augmenté, représentant aujourd'hui 8 % des achats. Pour Stéphane Rimbeuf, spécialisé dans la distribution pour la société Deloitte : « Rien ne remplacera le magasin pour l'achat plaisir, mais les boutiques doivent s'adapter pour renouveler l'expérience des clients (...) qui ne veulent plus se voir opposer aucune barrière (rupture de stocks, attentes en caisse...). »

Pour les clients, note le directeur du BHV, Alexandre Biot, les clients se rendent plus simplement dans les magasins pour réaliser leurs achats, mais aussi pour découvrir. 

La librairie, au coeur de l'achat de livres - ou presque

Une réflexion qui est au coeur des études centrées sur la librairie. Le cabinet britannique, Ender Analysis, expliquait fin mars que les librairies étaient centrales et essentielles dans la découverte de livres. « La technique la plus efficace pour démanteler le secteur du livre physique serait d'accélérer la fermeture des librairies. Nous estimons que, quand une librairie ferme, environ un tiers de son chiffre d'affaires se transfère vers un autre libraire. Ce qui signifie que les deux tiers vont disparaître. Certaines de ces dépenses basculent sur la vente en ligne, mais une grande partie plonge simplement dans l'oubli. »

Aux États-Unis, la moitié des livres est achetée sur Internet, selon des données présentées par Bowkers. Selon l'étude du cabinet Bowkers, présentée par Digital Book World, les supermarchés, les grandes surfaces et les librairies indépendantes ont tout de même su tenir bon, alors que les grandes chaînes de librairies ont elles perdu des parts de marché. 

On assiste là à une quasi-inversion des données constatées durant l'année 2011, alors que 35,1 % des ouvrages au global étaient vendus en ligne, contre 41,7 % dans les boutiques. Et ce sont bien les chaînes de librairies qui subissent toutefois (et déjà) les plus fortes baisses, avec 18,7 % des PdM en ventes de livre, contre 28,7 % en 2011. 

En parallèle, un mouvement semble gagner un peu partout, qui fait entrer les clients dans les établissements physiques et réaliser leurs achats sur Internet, dans l'espoir de meilleurs tarifs, notamment.

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