Après avoir été multiplié par huit en cinq semaines, le cours du bitcoin s'est effondré hier: -50 % en un jour. Pas de quoi démonter Pierre Noizat, fondateur du principal site de vente de bitcoins en France. "Comme toute monnaie, il y a une fonction de réserve de valeurs, dans Bitcoin, qui est propre à toute monnaie quand vous achetez quelque chose", affirme-t-il, sans surprise.
"Vous ne voulez pas que ça perde de la valeur, donc c'est cette fonction là et il y a des spéculateurs qui s'en emparent et ils s'emparent de toutes sortes de choses". Mais le Bitcoin, "ça sert à faire des transactions sur internet, donc c'est une fonction utile et une alternative utile à des systèmes privatifs comme ceux que nous utilisons aujourd'hui", conclut-il.
Bernard Liétaer, pionnier des monnaies électroniques, n'est pas du même avis. Ce Belge estime que la Bitcoin n'est pas une monnaie. "Le Bitcoin est un instrument de spéculation, tous les instruments de spéculation sont par définition, dangereux, puisque sont spéculatifs", affirme-t-il. Le même phénomène se produit avec des produits tels que l'immobilier ou le diamant, estime-t-il. Mais, et c'est une grande différence, le Bitcoin est, lui, virtuel, et "c'est une différence qui permet la vitesse d'échanges mais qui ne change pas la nature de l'échange", ajoute-t-il.
Suivant sa valeur, qui varie beaucoup, cette monnaie pour "geek" pèse entre un et deux milliards de dollars; une part négligeable à l'échelle mondiale.
M. Visart
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