Alors que la population mondiale se concentre de plus en plus dans les villes, l'agriculture urbaine apparaît comme une solution aux risques de pénurie alimentaire. Au delà des projets de fermes verticales qui émergent un peu partout, le problème en France se pose davantage en termes d'environnement et d'aménagement que d' "autosuffisance". Tour d'horizon des initiatives les plus avancées à Rennes, Toulouse ou encore Romainville et Wittenheim...
C'est un jardin de Pomone planté dans les brumes du nord de l'Angleterre. A Todmorden, non loin de Manchester, poussent carottes, choux, laitues, oignons, pommes de terre au beau milieu de la ville. Ces potagers sans clôture, les habitants les cultivent eux-mêmes. Et, comble de la "common decency", ils ne ramassent que ce qu'il leur faut. Nul besoin de camion, bateau ou avion, les aliments passent directement du potager aux assiettes… La ville modèle caresse aujourd'hui le rêve de devenir "autosuffisante"… en 2018. Autant dire, demain.
Ce projet baptisé "Incredible Edible" (incroyable comestible) a des airs d'Abbaye de Thélème au moment où les rapports mondiaux (FAO, Banque mondiale, Pnud, PAM...) alertent sur les risques de pénurie alimentaire, notamment en ville. Car pour la première fois en 2007, les habitants des villes sont devenus plus nombreux que ceux des campagnes... En 2050, selon les prévisions de l'ONU, les villes concentreront les trois quarts de la population mondiale. Déjà, le nombre d'habitants dans les mégapoles a quasiment décuplé depuis les années 1970. Aujourd'hui ils sont 360 millions, ils seront 630 millions en 2030.
Perspectives peu rassurantes pour des pays comme la Chine, l'Inde ou ceux du Golfe qui, depuis le début des années 2000, se livrent à une véritable course à la terre, essentiellement en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Parmi les pays occidentaux, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suède sont aussi sur les rangs. Mais une autre idée commence à poindre : si la solution venait des villes elles-mêmes ? Des projets de "fermes urbaines", sortes de Blade Runner à la sauce Jean de Florette, émergent un peu partout, dans les Emirats arabes, aux Etats-Unis, et même en France...
Ce projet baptisé "Incredible Edible" (incroyable comestible) a des airs d'Abbaye de Thélème au moment où les rapports mondiaux (FAO, Banque mondiale, Pnud, PAM...) alertent sur les risques de pénurie alimentaire, notamment en ville. Car pour la première fois en 2007, les habitants des villes sont devenus plus nombreux que ceux des campagnes... En 2050, selon les prévisions de l'ONU, les villes concentreront les trois quarts de la population mondiale. Déjà, le nombre d'habitants dans les mégapoles a quasiment décuplé depuis les années 1970. Aujourd'hui ils sont 360 millions, ils seront 630 millions en 2030.
Perspectives peu rassurantes pour des pays comme la Chine, l'Inde ou ceux du Golfe qui, depuis le début des années 2000, se livrent à une véritable course à la terre, essentiellement en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Parmi les pays occidentaux, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suède sont aussi sur les rangs. Mais une autre idée commence à poindre : si la solution venait des villes elles-mêmes ? Des projets de "fermes urbaines", sortes de Blade Runner à la sauce Jean de Florette, émergent un peu partout, dans les Emirats arabes, aux Etats-Unis, et même en France...
Cathédrales de verre et de verdure
Jusqu'ici rangées au rayon des belles utopies, ces cathédrales de verre et de verdure pourraient enfin sortir de terre. La mégapole de Shenzen en Chine (dix millions d'habitants) vient en effet de donner son feu vert à la réalisation de six fermes verticales. Tous ces projets ont un maître-mot : l' "autosuffisance" alimentaire.
"Il faut un peu éclairer la notion d'autosuffisance, on ne parle ici que de fruits et légumes, c'est-à-dire 5% de la surface agricole, tempère cependant Roland Vidal, ingénieur enseignant à l'Ecole nationale du paysage de Versailles. On oublie un détail important : lors des famines de 1789, on demandait du pain pas des légumes, lors des émeutes de Mexico en 2007, les gens réclamaient du maïs… Cela signifie qu'en cas de pénurie, les populations veulent avant tout du blé, du maïs, des pommes de terre, issus des grandes cultures."
Des projets de fermes verticales, la France en connaît aussi. L'un des plus aboutis est celui de "Tour vivante" imaginée pour la ville de Rennes par le cabinet d'architectes SOA. Une construction qui permettrait de "redensifier la ville, tout en lui apportant une plus grande autonomie vis-à-vis des plaines agricoles, réduisant du même coup les transports entre territoires urbains et extra-urbains". Selon ses concepteurs Pierre Sartoux et Augustin Rosenstiehl, elle pourrait produire 63.000 kg de tomates, près de 10.000 kg de fraises et plus de 37.000 pieds de salades par an ! Son coût ( 98 millions d'euros) n'a pas encore permis de convaincre les élus.
"Il faut un peu éclairer la notion d'autosuffisance, on ne parle ici que de fruits et légumes, c'est-à-dire 5% de la surface agricole, tempère cependant Roland Vidal, ingénieur enseignant à l'Ecole nationale du paysage de Versailles. On oublie un détail important : lors des famines de 1789, on demandait du pain pas des légumes, lors des émeutes de Mexico en 2007, les gens réclamaient du maïs… Cela signifie qu'en cas de pénurie, les populations veulent avant tout du blé, du maïs, des pommes de terre, issus des grandes cultures."
Des projets de fermes verticales, la France en connaît aussi. L'un des plus aboutis est celui de "Tour vivante" imaginée pour la ville de Rennes par le cabinet d'architectes SOA. Une construction qui permettrait de "redensifier la ville, tout en lui apportant une plus grande autonomie vis-à-vis des plaines agricoles, réduisant du même coup les transports entre territoires urbains et extra-urbains". Selon ses concepteurs Pierre Sartoux et Augustin Rosenstiehl, elle pourrait produire 63.000 kg de tomates, près de 10.000 kg de fraises et plus de 37.000 pieds de salades par an ! Son coût ( 98 millions d'euros) n'a pas encore permis de convaincre les élus.
Des importations de tomates multipliées par cinq
Si la France continue de sacrifier ses meilleures terres au profit de l'étalement urbain (cinq hectares sont nécessaires pour la construction d'une grande surface), le risque de pénurie n'est pas pour demain. Le problème se pose donc plus en termes environnementaux et d'aménagement du territoire que de sécurité alimentaire. L'affaire de la viande de cheval a révélé combien les filières agro-alimentaires sont devenues complexes voire absurdes. Mais c'est l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll en 2010, qui a entraîné la première vraie prise de conscience : du jour au lendemain, la suspension du trafic aérien a engendré une pénurie de cerises, de haricots verts et de roses... venues d'Afrique !
La mondialisation des échanges a conduit à toutes sortes d'aberrations : les crevettes grises des Pays-Bas prennent la route de Tanger où elles sont décortiquées, les endives françaises sont envoyées en Chine pour être conditionnées avant de revenir en France… Et les produits bios n'échappent pas à la règle. Depuis le début des années 2000, les importations de tomates en Europe ont été multipliées par 5 ! "La question de la proximité se posera en termes environnementaux très précis. Les tomates sont acheminées par avion cargo avec un impact environnemental 500 fois plus important que l'acheminement du blé par bateau", souligne Roland Vidal.
L'agriculture urbaine répond à ce besoin de proximité. Or année après année, les sondages montrent le penchant de plus en plus "locavore" des Français. Selon le cabinet Natural Marketing Institute, 71% d'entre eux préfèrent acheter des produits locaux. Les Amap et les circuits courts ont le vent en poupe. En Ile-de-France, 15% des exploitations pratiquent déjà de la vente en circuit court. Mais un nouveau phénomène se fait jour : l'agriculture en coeur de ville. A Romainville, par exemple, la ville a décidé d'installer une ferme maraîchère dans la cité HLM Marcel-Cachin dans le cadre de son programme de rénovation urbaine. Wittenheim, dans la banlieue de Mulhouse, a réussi à valoriser un champ de céréales de 90 hectares au coeur de la ville...
La mondialisation des échanges a conduit à toutes sortes d'aberrations : les crevettes grises des Pays-Bas prennent la route de Tanger où elles sont décortiquées, les endives françaises sont envoyées en Chine pour être conditionnées avant de revenir en France… Et les produits bios n'échappent pas à la règle. Depuis le début des années 2000, les importations de tomates en Europe ont été multipliées par 5 ! "La question de la proximité se posera en termes environnementaux très précis. Les tomates sont acheminées par avion cargo avec un impact environnemental 500 fois plus important que l'acheminement du blé par bateau", souligne Roland Vidal.
L'agriculture urbaine répond à ce besoin de proximité. Or année après année, les sondages montrent le penchant de plus en plus "locavore" des Français. Selon le cabinet Natural Marketing Institute, 71% d'entre eux préfèrent acheter des produits locaux. Les Amap et les circuits courts ont le vent en poupe. En Ile-de-France, 15% des exploitations pratiquent déjà de la vente en circuit court. Mais un nouveau phénomène se fait jour : l'agriculture en coeur de ville. A Romainville, par exemple, la ville a décidé d'installer une ferme maraîchère dans la cité HLM Marcel-Cachin dans le cadre de son programme de rénovation urbaine. Wittenheim, dans la banlieue de Mulhouse, a réussi à valoriser un champ de céréales de 90 hectares au coeur de la ville...
Ville archipel à Rennes
Dorénavant, l'agriculture se pense à l'échelle métropolitaine, alors que les limites entre villes et campagnes s'estompent au profit du périurbain. C'est ainsi que le réseau Terres en villes a vu le jour, à l'initiative de quelques collectivités pionnières (Rennes, Nantes, Grenoble, Perpignan, Le Mans, Aubagne), dans les années 1990. Aujourd'hui, presque toutes les grandes agglomérations y adhèrent. Leur objectif : favoriser les échanges entre les territoires urbains et périurbains et renouer des liens distendus entre citadins et ruraux.
Les élus du pays de Rennes ont ainsi fait le choix d'une "ville archipel" sanctuarisant les espaces agricoles et naturels entre les bourgs et les villes dans le cadre du Scot. "Depuis 2007, on observe une réduction nette de la consommation spatiale ; avec le modèle précédent, on aurait consommé toutes les terres autour de Rennes, assure Pascal Verdier chargé de mission agriculture et aménagement à Rennes Métropole. On ne voulait pas aller vers un développement en tache d'huile." Cependant, cette politique très volontariste peut avoir des effets indirects sur les territoires voisins. Le pays de Brocéliande voit arriver des citadins qui ne peuvent plus se loger dans le périmètre de la métropole. "On a déplacé l'étalement", constate Roland Vidal.
A Toulouse, les élus de la métropole et de la chambre d'agriculture viennent d'adopter une "charte pour une agriculture durable en territoires périurbains" qui fait partie des 130 actions du plan climat du Grand Toulouse. "L'élément majeur est de considérer l'agriculture comme un élément du développement économique à l'heure où l'agglomération est plutôt dans une tendance à la mono-industrie avec l'aéronautique", explique Antoine Maurice, le vice-président du Grand Toulouse et président de la commission environnement et développement durable. Le territoire qui couvre 7 communes possède environ 350 exploitations. Mais la pression foncière est très forte.
Les élus du pays de Rennes ont ainsi fait le choix d'une "ville archipel" sanctuarisant les espaces agricoles et naturels entre les bourgs et les villes dans le cadre du Scot. "Depuis 2007, on observe une réduction nette de la consommation spatiale ; avec le modèle précédent, on aurait consommé toutes les terres autour de Rennes, assure Pascal Verdier chargé de mission agriculture et aménagement à Rennes Métropole. On ne voulait pas aller vers un développement en tache d'huile." Cependant, cette politique très volontariste peut avoir des effets indirects sur les territoires voisins. Le pays de Brocéliande voit arriver des citadins qui ne peuvent plus se loger dans le périmètre de la métropole. "On a déplacé l'étalement", constate Roland Vidal.
A Toulouse, les élus de la métropole et de la chambre d'agriculture viennent d'adopter une "charte pour une agriculture durable en territoires périurbains" qui fait partie des 130 actions du plan climat du Grand Toulouse. "L'élément majeur est de considérer l'agriculture comme un élément du développement économique à l'heure où l'agglomération est plutôt dans une tendance à la mono-industrie avec l'aéronautique", explique Antoine Maurice, le vice-président du Grand Toulouse et président de la commission environnement et développement durable. Le territoire qui couvre 7 communes possède environ 350 exploitations. Mais la pression foncière est très forte.
Une mosaïque verte à Toulouse
L'agglomération travaille à la création d'un parc nature et agriculture à Pin-Balma, sorte de passerelle entre la ville et la campagne regroupant des lieux de production, d'exposition, des circuits de balades... Au delà d'un soutien aux circuits courts, elle mène plusieurs projets pilotes urbains. Sur les rives de la Garonne, la communauté urbaine veut créer un grand parc pour développer du maraîchage, des jardins partagés et une ferme pédagogique. Elle a décidé de réhabiliter la dernière ferme de Quint Fonsegrives, une ville de 5.000 habitants située à dix minutes de Toulouse, pour y exploiter un maraîcher et un petit élevage de moutons. Dans la cité des Izards à Toulouse, elle vient également de racheter pour environ 1,5 million d'euros le dernier maraîcher en activité, après le départ de ses derniers occupants désireux de s'agrandir ailleurs. Deux nouveaux agriculteurs ont été recrutés sous convention. Ils y cultivent des produits bios, à quelques encablures du métro... "Nous sommes une des agglomérations les plus étalées de France, l'état des lieux était alarmant, rappelle Antoine Maurice. Le Scot a permis de donner un coup d'arrêt important avec des engagements très forts sur la baisse de la consommation foncière. Les PLU intercommunaux vont peut-être nous permettre d'aller plus loin... On parle aujourd'hui de mosaïque verte."
Après ces exemples de maîtrise de l'espace agricole, le modèle de Todmorden commence à faire réfléchir. "Nous ne nous sommes pas fixés d'objectifs en termes d'autosuffisance, mais l'idée de souveraineté alimentaire à l'échelle locale fait son chemin, en parallèle avec la question des transports", précise Antoine Maurice.
Rennes a poussé la réflexion plus loin avec l'aide d'un groupe d'étudiants en master agriculture durable d'Agrocampus-Ouest. Ces derniers ont planché sur l'autonomie alimentaire de l'agglomération à horizon 2030. Ils en ont tiré un "scénario durable" qui permettrait d'assurer une bonne partie des besoins des 400.000 habitants de l'agglomération. La recette : une place plus importante pour le bio, une reconquête des espaces agricoles sur la ville, des cultures sur toits, la conversion de la moitié des espaces verts et des jardins individuels en potagers, un changement des modes alimentaires avec une réduction de la part de la viande... "L'essentiel de l'enjeu réside dans le régime alimentaire : réduire la part des protéines animales permettrait d'économiser une bonne partie des terres agricoles [...] Le périmètre de l'auto-alimentation pour une population de 400.000 habitants reste gérable avec des moyens de transports simples", conclut Pascal Verdier.
Roland Vidal veut cependant mettre en garde contre de trop belles promesses. "On peut imaginer qu'une métropole comme Rennes parvienne à l'autosuffisance. Elle a besoin pour subvenir à ses besoins d'un cercle de 100 km autour de la ville. Mais pour Paris, il faudrait un rayon de 200 à 300 km." A cela s'ajoutent des risques de désillusions : les jardins familiaux sont très pollueurs du fait de la connaissance très approximative des particuliers sur les pesticides ; les jardins partagés bios ont une faible productivité ; quant aux circuits courts, mal organisés, ils peuvent induire de nombreux déplacements en voiture... "Si on envisage d'en dépendre, cela risque d'être problématique. On est en train de refaire l'histoire car on ne la connaît pas", rebondit l'agri-urbaniste qui rappelle que "la ceinture maraîchère de Paris a disparu avec l'apparition du chemin de fer qui permettait d'acheminer des pêches nettement meilleures de la vallée du Rhône"... Revenir à ce modèle serait, selon lui, contreproductif, comme peut l'être le fait d'importer des produits de l'autre bout de la planète, surtout dans une perspective de renchérissement des coûts de transport... "On pourrait déjà essayer de ne transporter que ce qu'il est utile de transporter."
Après ces exemples de maîtrise de l'espace agricole, le modèle de Todmorden commence à faire réfléchir. "Nous ne nous sommes pas fixés d'objectifs en termes d'autosuffisance, mais l'idée de souveraineté alimentaire à l'échelle locale fait son chemin, en parallèle avec la question des transports", précise Antoine Maurice.
Rennes a poussé la réflexion plus loin avec l'aide d'un groupe d'étudiants en master agriculture durable d'Agrocampus-Ouest. Ces derniers ont planché sur l'autonomie alimentaire de l'agglomération à horizon 2030. Ils en ont tiré un "scénario durable" qui permettrait d'assurer une bonne partie des besoins des 400.000 habitants de l'agglomération. La recette : une place plus importante pour le bio, une reconquête des espaces agricoles sur la ville, des cultures sur toits, la conversion de la moitié des espaces verts et des jardins individuels en potagers, un changement des modes alimentaires avec une réduction de la part de la viande... "L'essentiel de l'enjeu réside dans le régime alimentaire : réduire la part des protéines animales permettrait d'économiser une bonne partie des terres agricoles [...] Le périmètre de l'auto-alimentation pour une population de 400.000 habitants reste gérable avec des moyens de transports simples", conclut Pascal Verdier.
Roland Vidal veut cependant mettre en garde contre de trop belles promesses. "On peut imaginer qu'une métropole comme Rennes parvienne à l'autosuffisance. Elle a besoin pour subvenir à ses besoins d'un cercle de 100 km autour de la ville. Mais pour Paris, il faudrait un rayon de 200 à 300 km." A cela s'ajoutent des risques de désillusions : les jardins familiaux sont très pollueurs du fait de la connaissance très approximative des particuliers sur les pesticides ; les jardins partagés bios ont une faible productivité ; quant aux circuits courts, mal organisés, ils peuvent induire de nombreux déplacements en voiture... "Si on envisage d'en dépendre, cela risque d'être problématique. On est en train de refaire l'histoire car on ne la connaît pas", rebondit l'agri-urbaniste qui rappelle que "la ceinture maraîchère de Paris a disparu avec l'apparition du chemin de fer qui permettait d'acheminer des pêches nettement meilleures de la vallée du Rhône"... Revenir à ce modèle serait, selon lui, contreproductif, comme peut l'être le fait d'importer des produits de l'autre bout de la planète, surtout dans une perspective de renchérissement des coûts de transport... "On pourrait déjà essayer de ne transporter que ce qu'il est utile de transporter."
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