lundi 25 novembre 2013

Belgique: Des insectes dans les assiettes

L’alimentation est une problématique qui se retrouve au cœur de nombreuses préoccupations. Alors que la population mondiale pourrait dépasser les 9 milliards d’individus à l’horizon 2050, plus de 800 millions de personnes souffrent déjà, à l’heure actuelle, de la faim dans le monde. Un enfant meurt ainsi de dénutrition toutes les cinq secondes, principalement dans les pays sous-développés !
L’alimentation est donc un enjeu majeur des prochaines années. Et les spécialistes planchent sur les solutions pour lutter contre la faim dans le monde. L‘entomophagie - ou la consommation d’insectes - est sans doute la plus sérieuse envisagée.
Notamment pour des raisons environnementales : l’homme consommant largement plus que ce que la Terre peut produire comme ressources en une année, l’élevage d’insectes permettrait de soulager notre planète. "Pour obtenir un kilo de bœuf, il faut 15.500 litres d’eau et 10 kg de fourrage contre seulement 2 litres d’eau et 2 kg de fourrage pour un kilo d’insectes, confie Damien Huysmans, cofondateur de Green Kow. Il faut 13 semaines pour produire des insectes contre plusieurs mois pour des bovins. Et l’élevagebovin est aussi responsable de l’émission de 17 % des gaz à effets de serre alors que cette émission est négligeable pour l’élevage d’insecte."
Green Kow, c’est une société brabançonne wallonne créée en 2012 par Damin Huysmans et sa compagne, Anne De Decker, et qui est la première société d’Europe à vendre des produits de consommation courante à base d’insectes, si l’on fait abstraction du colorant E120 (à base de cochenille) présent dans la quasi totalité des colorants alimentaires rouges (bonbons,…).
Près de 4.000 pots de tapenade de carotte contenant 5 % de ténébrions - plus communément appelés vers de farine - ont ainsi fait leur apparition dans près de 600 magasins Bios de Belgique. Des tapenades à la tomate et des pâtes à tartiner au chocolat devraient arriver prochainement.
Ces insectes sont pulvérisés puis torréfiés pour les intégrer dans les produits… dont les recettes ont été concoctées par San Degeimbre. "Si j’ai accepté ce projet, je n’ai pas encore l’intention de mettre des insectes à la carte de mon restaurant, sourit le chef de l’Air du Temps, un établissement doublement étoilé installé à Liernu, en province de Namur. Mais les insectes peuvent apporter un plus gustatif qui ressemble à de la cacahuète grillée ou a du caramel."
Selon le chef, l’insecte a un véritable avenir en Europe. "Peut-être pas sous sa forme naturelle qui peut rebuter, admet San Degeimbre. Mais c’est la même chose pour les crevettes. Qui mangerait une crevette vivante ? Sans doute pas grand monde. Par contre, quand elle est travaillée, elle est plus appétissante. Les insectes s’inscrivent dans la même logique. Avec l’avantage qu’ils contiennent plus de protéines pour moins de graisses que la viande traditionnelle."
Si le public mort à l’hameçon, Green Kow pourrait envisager de créer des produits allant contenant jusqu’à 20 % d’insectes. Et pourquoi pas de nouveaux produits. "Il y a environ 1.500 espèces d’insectes comestibles qui ont été recensées par les scientifiques, confie Damien Huysmans. Il y a donc 1.500 possibilités de goûts à envisager."
Source: DH (http://goo.gl/gYc1GJ)

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