vendredi 6 juillet 2012

5 questions à Mario Hinse, concepteur et réalisateur-coordonnateur ... - Journal de Montréal

Journaliste spécialisé en consommation, puis réalisateur à La facture, notamment, Mario Hinse, un passionné de bonne bouffe, a souhaité il y a 10 ans faire une émission s’adressant à tous et traitant avec sérieux d’alimentation tout en valorisant le plaisir de bien manger et de cuisiner. Mission accomplie. Dix ans plus tard, L’épicerie reste toujours une référence et un guide complet pour tout consommateur soucieux de ce qui se trouve dans son assiette.
Q À quoi attribuez-vous la longévité de L’épicerie ?
R Les gens nous accordent une grande crédibilité. Je travaille avec une équipe exceptionnelle qui analyse avec sérieux les produits, qui s’adonne à des recherches approfondies et qui a un désir de transmettre des informations claires et exactes. On fait beaucoup de lectures aussi afin d’être à l’avant des phénomènes et des tendances.
Q En 10 ans, notre rapport à l’alimentation et à la cuisine a évolué. Faites-vous le même constat et en quoi influence-t-il votre contenu ?
R La population dans son ensemble est plus consciente de sa santé, de l’augmentation des prix, de la qualité des produits, de l’achat local et du plaisir de manger. On a la chance d’avoir créé cette émission à un moment charnière. Aucune autre n’aborde la consommation en alimentation. Ce qui est extraordinaire avec l’alimentation, c’est que ça va des sciences naturelles jusqu’aux sites d’enfouissement. L’industrie et la publicité nous donnent beaucoup d’idées aussi. Les sujets sont inépuisables.
Q Quels sont les sujets qui ont suscité beaucoup de réactions?
R Dans les bons coups, nous avons dénoncé la malbouffe dans les écoles, les arénas et les hôpitaux. Ces reportages ont eu beaucoup d’impact. C’est incompréhensible que des lieux de santé offrent des plats pleins de gras et de sodium.
Q L’industrie de l’alimentation semble être en pleine expansion.
R Des fromageries locales se développent, notamment. On se plaît à les mettre de l’avant. On est heureux de faire partie de cette vague. On remarque que de plus en plus de marchés publics se développent partout au Québec. C’est fantastique. Ça incite à cuisiner. Voir des produits frais met l’eau à la bouche.
Q À quoi ressemblera la saison estivale ?
R On va faire le tour des marchés publics, comme d’habitude. On va axer l’émission sur le plaisir. Une fois par mois, nous aborderons la cuisine ethnique, mais pas dans son quotidien. Nous avons choisi l’angle du mariage puisqu’à ce moment, la bouffe correspond à un cadeau.Une fois par mois, nous parlerons aussi conserves. Il n’y a rien de plus satisfaisant que d’ouvrir un pot de confiture maison ou de betteraves en février. C’est une façon de sauver de l’argent aussi. Et je suis très fier de la présence du chef Charles-Antoine Crête cet été. J’aime sa notion de tout utiliser dans un produit. Ne serait-ce que par souci d’économie et de respect pour un animal dans son ensemble, par exemple.

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