mardi 10 juillet 2012
Transgourmet, à Yzeure, 3.000 clients, 12.000 produits et 43 millions d’euros de chiffre d’affaires
Le grossiste Transgourmet achète auprès de l’industrie agroalimentaire les produits que ses 3.000 clients (cantines scolaires, restaurateurs indépendants…) lui commandent… Et le surgelé est un très bon filon pour l’entreprise yzeurienne.
Selon des observateurs, 70 % des restaurateurs français ont une carte composée totalement ou partiellement de plats industriels prêts à servir. C'est-à-dire des plats à réchauffer ou pas, en conserves ou surgelés.
« Un tabou »
Cette statistique refroidira forcément les adeptes du "fait maison", elle leur coupera même peut-être l'appétit. Et ce n'est pas Pascal Jaboin qui les réconfortera. Le directeur de Transgourmet centre-est, à Yzeure, confirme cette tendance lourde des restaurateurs indépendants à utiliser des solutions de fabrication « prêtes à manger » élaborées à l'extérieur de leur établissement.
Lui est bien placé pour le savoir. Les cuisiniers en question font partie de la clientèle de son groupe :
« C'est encore tabou de le dire mais, oui, c'est vrai, de plus en plus de restaurateurs nous commandent des produits surgelés, du "dur" comme ils préfèrent dire par pudeur ».
Pascal Giboin ne cache donc pas que c'est actuellement un très bon filon pour Transgourmet. Mais en sa qualité de géant du secteur agroalimentaire (voir par ailleurs), le groupe ne se contente pas de cette "niche".
Transgourmet centre-est, c'est 12.000 références de produits alimentaires (épicerie, produits frais) et 3.000 clients.
Parmi eux, des restaurateurs, donc, mais aussi des cantines scolaires, des restaurants d'entreprise, des hôpitaux, des centres de loisirs, des maisons de retraite, des cuisines centrales, raconte Stéphane Dubuit, superviseur du site bourbonnais :
« Pour expliquer les choses simplement, Transgourmet est un grossiste. On achète auprès des industriels les produits alimentaires que nos clients nous commandent : ça va du yaourt à la viande, en passant par le poisson, le riz, les pâtes ou le fromage. Ensuite, nous les livrons avec nos vingt camions ».
Transgourmet, à Yzeure, c'est du lourd. Un site de 90 salariés et de 7.500 mâ où l'entreprise stocke la marchandise avant de l'expédier par la route à ses clients de l'Allier, du Puy-de-Dôme, du Cher, de la Nièvre, de la Saône-et-Loire et de la Loire.
« Nous jouons notre réputation sur chaque marchandise que nous achetons »
Son chiffre d'affaires ? 43 millions d'euros par an. Conséquent. Même si la crise est passée par là : « On travaille beaucoup avec les collectivités locales dont les budgets ont été réduits, constate Pascal Jaboin. Elles veulent des produits moins chers. Nous, on essaie de faire avec cette donnée financière… ».
Malgré la contrainte économique, Transgourmet assure pourtant ne pas transiger avec la qualité des aliments qu'il achète pour ses clients : « On tente de trouver auprès des industriels le meilleur produit au meilleur prix ».
À Orly, où se situe le siège du groupe, un service qualité veille au grain : « Il contrôle chaque gamme de produits. La qualité, c'est notre priorité. Parce que si, par exemple, un enfant est intoxiqué par un aliment que nous avons acheté pour une cantine scolaire, ce sera le maire de la commune qui sera d'abord incriminé et, ensuite, ce sera directement nous. Nous jouons notre réputation sur chaque marchandise que nous achetons ».
Antoine Delacou
Source: http://goo.gl/o3eSf
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