samedi 7 juillet 2012

La formule « drive » se développe dans la grande distribution

Le « drive » est, dit-on, une « évolution sociétale » à laquelle le commerce ne pouvait pas échapper. À Soissons, la grande distribution s'y est mise.

LE « drive », c'est ce qui a notamment fait le succès des enseignes de restauration rapide. Sans bouger de sa voiture, on fait le plein de frites, hamburgers, sodas et autres sundaes.

Les courses en un clic

À l'inverse de ce qu'on pourrait imaginer, c'est non pas aux USA, mais dans le Nord… de la France, en 2004, que la formule a été appliquée à la grande distribution par des proches de la famille Mulliez, les fondateurs du groupe Auchan.
À la faveur du développement d'Internet et de l'e-commerce, cette idée a vite séduit les autres enseignes. En terre soissonnaise, trois la proposent aujourd'hui : Cora, Intermarché et Carrefour Market.
Pour Stéphane Lintzentritt, le directeur de Cora Soissons, « c'est une évolution sociétale » incontournable et cela correspond « à une demande » de la clientèle locale : « Pour ceux qui travaillent à Paris toute la semaine, par exemple, ça libère de la corvée des courses par un simple clic. En arrivant au « drive », la livraison prend moins de 5 minutes. » Pour remplir son chariot, une cliente ou un client passerait en moyenne, de son côté, de trois quarts d'heure à une heure, voire une heure trente dans le magasin… Time is money.
Le salarié qui fait les courses en lieu et place du client y consacre évidemment moins de temps.

De 2 à 4 % du chiffre d'affaires

« On compte 45 secondes par article », indique Jérôme Faillon, manager département. Une partie se fait dans les rayons, mais certains produits (comme les packs de boissons) sont stockés dans la salle dévolue à la préparation des commandes pour le « drive ».
Pour Vincent Quenot, manager « drive » au sein de l'hypermarché, cela apporte aussi un service nouveau « aux personnes qui ne peuvent pas porter des lourdes charges, comme des packs d'eau ou de lait ».
Actuellement, la clientèle « drive » représente de 2 à 4 % du chiffre d'affaires de l'enseigne, mais Stéphane Lintzentritt prédit que « c'est un concept qui va monter en puissance » et déboucher sur des « ratios plus élevés ».
« On a des gens qui essaient et après, si cela leur convient, ils reviennent », confie Vincent Quenot, en vantant les 17 000 références disponibles sur le site web où l'on remplit son panier virtuel. Dix salariés travaillent sur le service « drive ».

Philippe ROBIN
probin@journal-lunion.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire