mercredi 31 juillet 2013

Les sucres sous l'angle de la technologie alimentaire

Le mot « sucre » évoque les cristaux blancs qui adoucissent nos vies. Cependant, les sucres ne sont pas seulement des édulcorants, ils ont aussi des fonctions technologiques importantes pour les aliments auxquels ils apportent texture, volume et couleur, tout en servant d’agents de conservation.
L’origine des sucres
Les sucres sont naturellement présents dans les fruits et les légumes (saccharose, glucose et fructose), dans le miel (fructose et glucose), dans le lait et les produits laitiers (lactose et galactose), et dans une moindre mesure dans les céréales (maltose) (voir « Réponses aux questions fréquentes sur les sucres »). Le sucre principal utilisé dans nos cuisines est le saccharose (sucre de table), lequel est composé de deux sucres, le glucose et le fructose. Le saccharose est extrait avec de l’eau, à partir de la canne à sucre et de la betterave sucrière dans lesquelles il est présent en grandes quantités. Le jus sucré qui en résulte est purifié, filtré et concentré en sirop, à partir duquel le saccharose est cristallisé, séché et refroidi. La matière résiduelle, sirupeuse et foncée, constitue la mélasse. Le « sucre blanc » qui est ainsi isolé n’est pas modifié ou blanchi chimiquement. Le sucre blanc se présente sous différentes formes de sucre cristallisé. Le sucre roux contient une partie de mélasse, ce qui lui donne son goût et sa couleur caractéristiques.

Applications technologiques
Edulcorants
Les sucres cristallisés blancs et bruns sont utilisés comme édulcorants dans la cuisine domestique et l’industrie alimentaire. Les sucres en poudre sont utilisés comme sucre glace en boulangerie et en confiserie. Les sirops de sucre sont utilisés dans les boissons ou comme base pour les sauces aux fruits, les nappages et les sirops aromatisés. Les sucres servent également à adoucir les goûts acides et amers, p. ex. dans les sauces tomates, la mayonnaise ou les sirops médicaux.

Texture, volume et humidité
Les sucres jouent un rôle majeur dans le développement de la masse (volume) et de la texture (sensation en bouche) des aliments, en donnant par exemple, du volume aux gâteaux et aux biscuits. L’association du sucre avec un agent gélifiant (p. ex., la pectine) apporte de la texture aux confitures. Dans les produits de boulangerie, le sucre augmente la température de gélatinisation de l’amidon, en emprisonnant les bulles d’air, ce qui donne alors une texture légère aux gâteaux. Les sucres activent également la fermentation de la levure (p. ex., dans la levée du pain). Le sucre est un humectant (il retient l’eau), ce qui est important dans la conservation des aliments et affecte aussi leur texture. Les sucres réduisent le point de congélation, ce qui est nécessaire pour la production de crèmes glacées plus onctueuses, et augmente le point d’ébullition, essentiel dans la fabrication des confiseries.

Couleur
Les sucres sont à l’origine du développement de la couleur brune de nombreux aliments cuits à travers deux procédés : la réaction de Maillard et la caramélisation.1 La croûte brun-doré des produits de boulangerie, tels que les biscuits et les pains grillés, est due à la réaction de Maillard, qui se produit sous l’effet de la chaleur entre les sucres (principalement le glucose et le fructose) et les acides aminés (protéines). Dans la caramélisation, les sucres (principalement le saccharose, le glucose et le fructose), sont décomposés sous l’effet de la chaleur en de nouvelles molécules qui donnent de la couleur et du goût, dans des produits tels que la sauce caramel et les fruits et confiseries caramélisés.

Conservation alimentaire
Les sucres sont également importants dans la conservation des aliments. Les marmelades, les fruits au sirop, les fruits confits et autres douceurs sont apparus avec la recherche de procédés de conservation des produits frais. La haute teneur en sucre, en augmentant la pression osmotique, empêche la prolifération microbienne et la détérioration des aliments et allonge donc leur durée de conservation.

Boissons à base d’alcool
Les sucres sont également au coeur de la fermentation alcoolique, c.-à-d. la transformation des sucres en éthanol (alcool) par les levures, ces derniers étant utilisés pour fabriquer les boissons alcoolisées. Les sucres contenus dans le raisin, les céréales, le miel et les fruits sont utilisés respectivement dans la production de vin, de bière et de whisky, d’hydromel et de cidres.

Réduire le sucre dans les aliments
Au vu de la forte prévalence de l’obésité et du surpoids, les autorités de santé publique ont pris des mesures pour réduire les apports caloriques, ainsi que la densité énergétique (calories par gramme) des aliments préparés, en diminuant les apports journaliers en graisses et en glucides, dont le sucre. Les entreprises du secteur des produits alimentaires et des boissons répondent aux politiques de santé publique, comme celle engagée par la Commission européenne, en rectifiant les aliments et boissons, et en réduisant leur valeur énergétique dans la limite des possibilités techniques.

Cependant, la rectification d’un produit n’est pas toujours simple. Les sucres sont à la base de nombreuses propriétés des aliments et ne peuvent donc pas être remplacés par un seul ingrédient.² Le retrait ou le remplacement du sucre modifiera les caractéristiques (goût, texture, apparence) d’un aliment. Pour compenser, il nous faudra alors changer complètement la recette, et aboutir à un produit différent. De plus, la rectification devra pour autant respecter les préférences du consommateur et ses attentes quant à ses produits préférés. Parfois, le composant de substitution peut contenir autant de calories que le sucre. A titre d'exemple, le sucre contenu dans des céréales du petit-déjeuner peut être remplacé par de l’amidon, un autre glucide tout aussi calorique. Donc, moins de sucre ne signifie pas nécessairement moins de calories alors que les consommateurs attendent des aliments « à faible teneur en sucre ou allégé en sucre » ou « sans sucre ajouté » à ce qu'ils contiennent moins de calories.3 Enfin, les sucres jouent un rôle important dans la conservation et l’allongement de la durée de vie d’un produit. Il faut donc veiller à ce qu’un produit contenant moins de sucre ou un composé de substitution, réponde aux attentes du consommateur et reste conforme aux normes de sécurité alimentaire.

Bibliographie
  1. Cooper JM. (2012). Product Reformulation – can sugar be replaced in foods? Int Sugar J 114(1365):642–5.
  2. Nursten H. (2005). The Maillard Reaction: Chemistry, Biochemistry and implications (1st ed). Cambridge, UK: Royal Society of Chemistry.
  3. Patterson NJ et al. (2012). Consumer Understanding of sugar claims on food and drink products. Nutr Bull 37:121–30.
Source: EUFIC (http://goo.gl/Qs3BH7)

5 raisons de plus de fuir la Grande Distribution

Pour changer volontairement une habitude de vie, il faut être convaincu du danger de celle-ci. Et oui, pourquoi changerions-nous notre routine si nous n’y voyons aucun intérêt ?

Ce raisonnement s’applique dans tous les domaines de vie : développement personnel, activité physique, milieu professionnel ou dans l’alimentation.

L’une des idées majeures de mon blog est de replacer les aliments les plus naturels, les moins transformés, les plus riches en nutriments au centre de vos assiettes.

Malheureusement, tout le monde sait qu’une assiette de légumes, et qu’un dessert aux fruits sont meilleurs pour la santé qu’un hamburger – frites avec une glace. Dans ce cas, il n’y a aucune utilité de faire la promotion des fruits et des légumes bio.

En revanche, révéler les abus, les mensonges, les tromperies et les manipulations des grands groupes commerciaux, des multinationales peu scrupuleuses et des institutions officielles peut faire pencher la balance du côté du changement.

C’est pour cette raison que je propose dans cet article 5 raisons de fuir les hypermarchés, les supermarchés, la grande distribution de manière générale. Cet article est un ultra condensé d’heures de reportages sur les magouilles de l’agro-alimentaire.

5 raisons de fuir la Grande Distribution, c’est parti !
1. Les pires produits à votre portée
Les supermarchés, c’est bien souvent un bel étal de fruits et de légumes avec une boucherie et une poissonnerie dans le meilleur des cas.

Pour tout le reste, ce sont des kilomètres de rayons de gâteaux industriels avec les pires additifs ; des kilomètres de boissons sucrés avec les pires édulcorants comme l’aspartame…

En pénétrant dans un supermarché, vous suivez la masse des consommateurs qui vont cueillir leurs légumes en conserves et arracher les grains de maïs des emballages plastiques. Le chasseur-cueilleur moderne en somme !

Le triste génie de l’agro-alimentaire (raffinons tous les produits, transformons tous les produits) occupe la quasi-totalité des grandes surfaces, avec les produits les moins riches en nutriments essentiels, les plus déséquilibrés et les plus préjudiciables pour votre santé.

2. Le paradis des promotions foireuses
Une pancarte flamboyante dès votre arrivée « PROMOTION », ce produit mérite un coup d’œil, mais oui il est moins cher !

Faux ! Plus d’une promotion sur deux ne vous fera rien gagner comparée au produit initial et pire encore, elle vous fera perdre plus d’argent. C’est le malheureux constat des nombreuses enquêtes dans toutes les grandes surfaces de France et des contrôleurs de la répression des fraudes.

Ne cherchez aucune honnêteté, on veut notre argent point barre.

3. Des quantités erronées pour plus de profit
Est-il possible de se faire entuber 2 fois pour le même produit ? 3 fois même ? Bien sûr, rien n’est impossible avec la grande distribution.

Si vous achetez un produit en promotion, vous avec plus d’une chance sur deux de perdre plus d’argent qu’avec le même sans promotion (1er entubage). Le deuxième entubage, c’est d’avoir acheté ce gâteau à cause de l’environnement et du matraque publicitaire. Le 3ème entubage, c’est sur le poids de votre paquet de gâteau.

Il y a de forte chance pour que la quantité achetée soit inférieure de 30 à 50 g que ce qui était prévue. C’est une réalité. Qui pèse son paquet de saumon une fois rentré à la maison ? Qui pèse son paquet de chips pour vérifier les 250 g affichés ? Personne ne le fait, et les économies réalisées retombent directement dans la poche des distributeurs.

4. Des aliments gonflés à l’eau ou à l’air
Un scandale quasiment invisible. Les plats préparés industriels sont les plus touchés par cette escroquerie culinaire et financière.

Les chefs de cuisine savent parfaitement gonfler le volume d’un blanc de poulet avec des additifs autorisés afin de conserver plus d’eau et d’augmenter artificiellement le poids des produits et donc le prix.

Au final, le prix peut augmenter de 5% sur le poulet, 5% sur la sauce et encore un autre 5% sur le riz. Vous payez de l’eau, quand ce n’est pas de l’air !

Pour les glaces, c’est au maximum 50% d’air pour être dans la légalité. Une bouché d’air, une bouché de glace…

5. Des prix invariants, des quantités plus faibles
C’est ce qu’on appelle l’inflation masquée. Dorénavant les distributeurs savent que les consommateurs cherchent le moins cher, les bonnes affaires et ils savent qu’il ne faut pas trop changer les prix pour ne pas changer les habitudes d’achat.

Aucun problème, on ne change pas les prix mais on diminue les quantités ! Incroyable mais vrai. Une association de consommateur en Allemagne conserve une copie de tous les produits vendus en grande surface.

Résultat des courses ? De nombreux paquets de biscuits, de dosettes de café, de sauce diverses voient leur emballage perdre quelques grammes pour le même prix.

« Moins j’y vais, mieux j’me porte ! »
A n’en point douter ! Vous devez être convaincu que le profit est le seul et unique objectif de ces enseignes et de ces actionnaires. Tout y est fait, étudié, analysé pour vous tromper, vous mentir et vous faire consommer les produits les plus addictifs, les plus chers et les plus dangereux pour votre santé.

Il est grand temps de vous rendre compte quand on vous enfile proprement, sans rien dire et en plus, c’est vous qui dites merci.

La grande distribution, les supermarchés doivent être fuis au maximum. Il convient de chercher des alternatives alimentaires plus saines et durables, comme les marchés, les AMAP et bien d’autres.

Voilà 5 bonnes raisons d’agir, dans le bon sens.

Source: Dur à Avaler (http://goo.gl/yXs5y3)

A Digital Life: The good, bad and gross of online grocery shopping

When I moved to New York City seven years ago, one of the first shocks was the grocery stores. I grew up in Connecticut, land of clean, well-lit Stop & Shops with huge parking lots, wide aisles and every kind of chip imaginable. In Manhattan, meanwhile, grocery stores tend to be dim, crowded and expensive.
Yet the city is also well known for certain institutions that came to make me a big fan of grocery shopping in the city. For four years, I lived on the Upper West Side, blessed by a trifecta of famous stores — Fairway, Zabar’s and Citarella — that more than satisfied my grocery needs. While most of my household shopping has moved online — and you’ll never catch me dragging home paper towels and trash bags from Duane Reade again — I was reluctant to give up the analog grocery shopping experience.
Recently, though, we moved to a new neighborhood where there aren’t as many good supermarkets. So I wondered if it was time to start shopping for food online. FreshDirect is the most popular service in the city; launched in 2002, it now has over 600,000 customers in the tristate area. Stop & Shop’s Peapod, which operates in 24 markets nationwide, started delivering in Manhattan in 2011 and aims to fight against FreshDirect with lower prices and free delivery for new customers. Amazon, too, is looking to get into the space, though its AmazonFresh is only available in Seattle and Los Angeles for now. And a few startups, like Blue Apron and Instacart, are starting to focus on grocery delivery in certain niches.
It’s a hot space, with Forrester estimating that online food shopping will be a $21 billion industry in the U.S. by 2016. After experimenting with a variety of services, here is what I like and don’t like about online grocery shopping, and why I think the area is ripe for innovation.

Forget serendipity (and impulse candy purchases )

People always say not to grocery shop when you’re hungry, and there’s no doubt that my customary post-work shopping time has led to a lot of questionable purchases (“I haven’t had rainbow sherbet in forever!”). One benefit of online grocery shopping is that you can plan out your shopping list more carefully. If you want candy, you have to search and add it; you can’t just grab it and throw it in your basket. That could lead to healthier food shopping and more money in your pocket.
On the other hand, one of my favorite parts of grocery shopping is the chance to wander through the aisles and stumble across new products (which is the reason that my husband hates grocery shopping with me). In person, you can also buy according to what looks good and check the freshness of perishable stuff like meat and produce. This is true of all types of shopping, of course — if you’re buying a dress online, you obviously can’t rub the fabric between your fingers or check for deodorant stains — but it seems more pressing when it comes to stuff you’re putting in your stomach.

It’s not cheap, it’s not green, and you usually can’t clip coupons 

freshdirect boxes
I haven’t done a super-detailed price comparison of online versus physical grocery shopping, but in general, I’ve found that you will pay a little more if you shop online for groceries. That’s different from shopping for other stuff, where prices are often better online than they are at physical stores. Part of the higher cost of online grocery shopping is due to delivery fees, which vary by service but are usually a few dollars per order. FreshDirect also offers an unlimited delivery pass for $69 per six months, and Amazon is offering a “Prime Fresh” membership to customers in Los Angeles: For $299 per year, they get unlimited grocery deliveries, including same-day, on orders over $35, plus all the other benefits of Prime. (A regular Prime membership is $79 per year.)
Coupon-clippers are also generally out of luck with online shopping: FreshDirect does offer some e-coupons  and weekly specials; Peapod seems to have more weekly specials, offers gas rewards to Stop & Shop card members (not particularly useful in urban areas where a lot of people don’t have cars) and lets you give printed coupons to your delivery person so that they can applied to your account. If you’re a devoted bargain-hunter, though, online grocery shopping likely isn’t for you.
One final quibble: Like most other types of online shopping, these services aren’t green. Food comes in cardboard boxes and plastic packaging (an exception is AmazonFresh, which delivers most groceries in reusable temperature-controlled totes) and your reusable shopping bags are of no use here.

Is there a better solution from a startup? Not yet 

FreshDirect and Peapod are both over a decade old, and shopping on them in 2013 feels the same as it did in 2003. Their websites are still clunky and dated-looking (especially Peapod’s). Both companies have mobile apps that have garnered three-star ratings on iTunes — and while that’s not terrible, I’m ready for a few modern, mobile-friendly startups.
blue apron
The problem is that a grocery delivery service requires a lot of infrastructure, including refrigerated warehouse, trucks and delivery people; also, in general, groceries are a low-margin business, meaning most supermarket chains are unlikely to be able to add this level of service and remain profitable. Amazon is in a great position to compete here, and I’m anxiously awaiting AmazonFresh’s rollout on the East Coast (a date hasn’t been set).Because of these limitations, however, smaller startups may have a harder time launching.
That’s not to say that some of them aren’t trying. For example, Blue Apron , a Brooklyn-based company that delivers via UPS on most of the East Coast and in some other states, offers a once-a-week subscription that delivers all the ingredients needed for three meals. Shipping is free, but the service itself isn’t cheap: It’s $9.99 per person per meal, so three dinners for four end up come in around $120. That costs about the same as takeout, so you’ll need to look at what you’re already spending on pizza and Chinese to see if it’s worth it.
When I tested the service, I found the recipes themselves fairly basic and a little boring (one example: plain tilapia on a bed of plain sautéed vegetables). But the ingredients, including meat and produce, were high-quality and packaged to stay very cold.
There’s also the Y Combinator-backed startup Instacart , which will send a personal shopper to Whole Foods, Trader Joe’s, Safeway or Costco to pick up your groceries and deliver them to you. It’s only available in the San Francisco Bay area for now, and it sets its own prices rather than charging the price the store charges, but it is certainly a way to get your Joe’s O’s without having to leave your house.
For now, online grocery shopping seems best for the well-organized person who hates grocery stores. Because of the services’ delivery fees, this isn’t a cost-effective way to grab groceries for just one dinner: To get the best value, you have to plan out your meals a few days in advance and order all the ingredients at once. Even when I have tried to do this, I usually forget a couple things and have to make a separate trip to a physical store anyway. And once I’m at that store, smelling the cookies in the bakery section and eyeing the produce, I remember the reasons I like grocery stores in the first place.
Source: Gigaom (http://goo.gl/DiBq5x)

Aquaponics Revolutionizes Local Food Growing by Recycling 90% Water

With U.S. society challenged by the increasing needs for locally-grown healthy food, water conservation in drought-like conditions across the Southern and Western U.S., and the global need to reduce our consumption of fossil fuels, aquaponics becomes increasingly important.
Aquaponics is the productive practice of combined fish and plant growing which uses a percentage of the water and energy that is consumed in conventional soil-based agriculture.
To educate the general public about best practices for setting up home-based systems or larger commercial-scale aquaponic farms, the national Aquaponics Association will host three days of presentations and tours of small and large-scale operations at the 2013 Aquaponics Association Conference at the Loews Ventana Canyon Resort in Tucson, Arizona from September 20-22, 2013.
On August 1st, the Conference registration fee will increase from $345 to $395 per person.
lettuce
Gina Cavaliero, Chair of the 2013 Aquaponics Association Conference (Tucson, Arizona from Sept. 20-22), uproots a fresh lettuce plant from her productive Green Acre Aquaponics farm in Brooksville, Florida, where plants and fish grow symbiotically together in nutrient-rich water using a fraction of the energy and water that is consumed in conventional soil-based agriculture.
“Aquaponics has broad appeal because it meets basic needs such as food security and food safety, self reliance, sustainability and water conservation, while creating a pleasing indoor environment to grow your own fresh and healthy food year-round,” said Gina Cavaliero, Chair of the 2013 Aquaponic Association Conference and owner ofGreen Acre Aquaponics , a commercial aquaponics farm in Brooksville, Florida.
Using a nutrient enriched water supply, aquaponics integrates two symbiotic growing methods: aquaculture or fish farming, and hydroponics, growing plants without the need of soil.
In aquaponics, water is re-circulated in a constructed system that mimics a dynamic pond-like eco-system. The result is a balanced and self-sustaining environment that utilizes natural bacterial cycles to convert fish waste to plant nutrients.
The technique produces higher yields of plants per square foot with 10 percent of the water used by conventional soil-based growing methods by recycling 90 percent of the water which continually circulates through the plant growing bed and back to the fish.
“Aquaponics is popular because growing systems are scalable to meet the needs of both the home grower wanting to feed her family with organic produce and fresh fish without concerns about mercury and pesticides, to a commercial-scale aquaponics farmer producing food sustainably for retailers and helping to eliminate food deserts,” said Cavaliero.

This year’s third annual conference will lead of with keynote speakers Joel Salatin of Polyface Farms in Virginia, the author of eight books including The Sheer Ecstasy of Being a Lunatic Farmer , and Max Meyers of Nor Cal Aquaponics in California, Executive Director of the Mendocino Ecological Learning Center.
Tucson Mayor Johnathan Rothschild has proclaimed Friday, Sept. 20 as Aquaponics Day. Mayor Rothschild will hold an opening ceremony at the Conference on Sept. 20th at 6 pm.
For more information about Conference workshops and tours and to register online, visit the Conference website at: http://www.aquaponicsassociation.org .

About Aquaponics
In aquaponics, fish and plants are grown together in a dynamic sustainable environment. The fish waste feeds the plants using organic hydroponic techniques. The plants, in turn, clean and filter the water that returns to the fish environment. The practice of aquaponics has ancient roots and has been used in some form in China, Egypt, India, Thailand and by the Aztec people who cultivated agricultural islands known as “Chinampas.” The modern technique of growing fish and plants synergistically become popular in the past several years in response to pressing issues such as food security and food independence, healthy and organic produce, local and sustainable food growing, food safety, and water conservation.
About The Aquaponic Association
Established in 2011, the Aquaponics Association was founded to serve as an educational resource for home-based aquaponic enthusiasts, organic gardeners and commercial-scale aquaponics farmers across the nation. The Association promotes the benefits of aquaponic growing through education and outreach.
Media Contact
Neshama Abraham
(303) 413-8066
Neshama@abrahampaiss.com 
www.aquaponicsassociation.org

L’Adieu au Steak sur Arte

Arte diffuse ce mardi 30 juillet 2013 un documentaire d’information sur la consommation de viande. Que ce soit sur la viande rouge (steaks) ou sur la viande blanche, il est important que les consommateurs soient informés. Ce soir, vous allez peut-être changer vos habitudes alimentaires en regardant le documentaire L’Adieu au Steak d’Arte.
En effet, ARTE vous proposera un documentaire intitulé L’adieu au Steak, et ce à partir de 20h50.
Le reportage porte essentiellement sur les risque de la viande. En effet, aujourd’hui rares sont les steaks “naturels” ou encore “bio”, c’est-à-dire ceux d’un élevage ancien où la vache ou le mouton mangent de l’herbe et seulement de la matière naturelle. De nos jours, ce sont des entreprises possédant la haute technologie qui s’occupe désormais de l’élevage. Pour ce faire, ils traitent les animaux comme des produits de consommation et de marketing et ils oublient assez souvent qu’ils sont des êtres vivants.
En plus, pour nourrir ces animaux, on importe le fourrage de pays du Sud en oubliant ceux de la population locale. En outre, le réchauffement climatique ainsi que la pollution environnementale n’aident pas l’élevage à être “clean”.
Documentaire L’Adieu au Steak sur Arte
Dans ce reportage, vous découvrirez qu’une multitude d’études ont montré que la viande blanche contient des résidus d’antibiotiques tandis que la viande rouge menace la santé. Conclusion: les consommateurs soucieux de leur santé ont tout intérêt à surveiller étroitement leur alimentation et à s’informer sur la qualité réelle des aliments achetés.
Et l’information commence par ce documentaire d’Arte sur la consommation de viande.

Circuits courts (4/6) : Des magasins de producteurs plutôt que des grandes surfaces

Rue89Lyon poursuit sa série de reportages sur les circuits courts, ces nouveaux modes de consommation et de distribution. Pour ce quatrième volet, nous nous sommes intéressés aux magasins de producteurs. Les paysans délaissent de plus en plus les rayons des grandes surfaces pour gérer eux-mêmes leur magasin.
A Solaize, l’installation de la Croisée des fermes participe du dynamisme retrouvé du centre de village. © JEM/Rue89Lyon

« Il y a une quinzaine d’années, mes parents livraient une moyenne surface où ils faisaient de l’animation avec des produits offerts. Mais comme tous les fournisseurs, ils étaient tenus à la gorge ».
Frédéric Baudrand, producteur de fromages de vache et éleveur de veaux à lait de la région, a tiré profit de l’expérience familiale. Il a délaissé les rayons des grandes et moyennes surfaces pour devenir producteur-associé au sein de la Croisée des fermes, un magasin de producteur, autrement appelé « point de vente collectif » (PVC), créé en 1999 à Solaize, au sud de Lyon.
Le concept, très en vogue en Rhône-Alpes, est assez simple : des producteurs se regroupent, investissent pour acheter ou louer un local, lui donnent des allures d’épicerie de quartier et se relaient pour y vendre leurs produits directement au consommateur. C’est ce qu’on appelle la remise directe.
Ces magasins de producteurs sont bien plus avantageux que les « ilôts de producteurs » que l’on peut trouver au Auchan de Dardilly ou de Caluire. Et ce même si ces rayons estampillés « Produits du terroir » ou « Produits locaux » dans les grandes surfaces restent plus rémunérateurs que les circuits habituels de distribution pour les agriculteurs. Ils sont surtout un bon moyen pour les enseignes d’améliorer leur image. On trouve parfois des producteurs présents pour faire de « l’accompagnement produit », autrement dit de l’animation.

« Si demain il y a un coup de grêle et bien on ne vendra pas de courgettes »
Ce matin du mois de juin, Frédéric Baudrand est de permanence au magasin. Occupé à mettre en rayon un arrivage massif de vin, il n’oublie pas, avec l’aide d’une salariée, de conseiller les clients et d’expliquer pourquoi l’étal de fruits et légumes est aussi peu fourni en cette fin mai :
« Quand il y a des retards de saison comme en ce moment, on fait le choix de ne pas acheter ailleurs. Si demain il y a un coup de grêle, et bien on ne vendra pas de courgettes ».
A un curieux qui découvre le magasin, il prend un plaisir non feint à décliner la liste des produits proposés : la viande et la charcuterie (1er poste de vente), les produits transformés, les variétés de fromages. Le tout en provenance du Rhône ou des départements limitrophes.
Le magasin de producteur de Solaize. En mai dernier, retard de saison oblige, le rayon fruits et légumes était moins fourni que d’habitude. © JEM/Rue89Lyon

L’agriculteur qui joue à la marchande
A la Croisée des fermes, ce sont 12 producteurs associés et presque autant de dépôt-vendeurs (des agriculteurs qui fournissent le magasin mais qui ne tiennent pas de permanence). Toutes les filières agricoles sont représentées de manière à offrir une large mais quasi unique gamme de produits. Pour les agriculteurs qui retrouvent la maîtrise de leurs produits, c’est le bon filon :
« J’écoule 50 % de ma production via le magasin. Je livre aussi des restaurants, l’épicerie De l’autre côté de la rue et je vends à des particuliers ».
Même si cette proportion varie en fonction du type de production, il s’agit du gros avantage des PVC, confirme Mathieu Novel, animateur territorial à la chambre d’agriculture du Rhône :
« Le rapport entre le volume de production vendu et le temps passé sur place, qui n’excède pas une journée par semaine, est très intéressant pour les producteurs ».
C’est pourquoi en règle générale, une fois créés, ces magasins de producteurs s’inscrivent dans la durée. Dans le Rhône, un seul PVC a cessé son activité, pour cause de difficultés de gestion : Terroirs Beaujolais situé à Monsols. Mais le magasin n’a pas pour autant disparu. Depuis 2010, il continue de proposer des produits régionaux mais n’est plus géré par des producteurs.

Le périurbain, zone stratégique
Dans le Rhône, on compte une petite quinzaine de points de vente collectifs, souvent installés dans des zones périurbaines, intéressantes à plusieurs points de vue. L’impulsion a été donnée par Uniferme, le plus ancien PVC de France, créé en 1978 à Mornant sur l’axe routier Brignais-Rive de Gier. Une implantation stratégique qui lui a permis de bénéficier du transfert de population en bordure de Lyon. Aujourd’hui il fait figure d’exemple à suivre.
Les points de vente situés dans l’agglomération lyonnaise (à Craponne, la-Tour-de-Salvagny et Solaize) n’ont pas seulement choisi leur lieu d’implantation en fonction de la proximité avec les exploitations mais aussi parce qu’ils s’étaient assurés de bénéficier d’une bonne zone d’achalandage, comme l’admet Frédéric Baudrand :
« C’est vrai que Solaize est une ville avec un haut niveau de vie, mais la réussite vient du fait qu’on arrive à rayonner jusqu’à Vénissieux et Saint-Pierre-de-Chandieu. Des clients viennent même de Saint-Priest ».
Cette logique d’implantation en zone périurbaine répond aussi à des impératifs financiers. S’installer dans le centre-ville de Lyon, malgré un débouché certain, exigerait un investissement initial trop lourd. Carine Montet, coordinatrice à Terre d’Envies, un réseau qui accompagne la création de PVC, souligne un autre facteur :
« De plus en plus, ce sont les collectivités locales elles-mêmes qui recherchent un groupe d’agriculteurs pour qu’un PVC se monte dans leur commune. Dans ce cas, c’est un atout pour accéder plus facilement à des locaux ».
C’est notamment ce qui s’est passé à Solaize, où la municipalité voulait recréer un centre de village dynamique. Les producteurs ont reçu une subvention pour leur installation.
Frédéric Baudrand jongle entre le conseil au client et la logistique. © JEM/Rue89Lyon
Plus récemment, la commune de Tarare a commandé une étude de faisabilité pour l’installation d’un PVC sur son territoire et un groupe de 17 producteurs s’est constitué. Le projet devrait aboutir prochainement.
L’essaimage des points de ventes collectifs n’est pas prêt de s’arrêter. Des travaux sont en cours pour installer un PVC à Simandres, dans l’est lyonnais. Pour faciliter leur installation, le Conseil régional et la Communauté de communes du Pays de l’Ozon ont octroyé près de 45 000 euros de subvention aux producteurs à l’origine du projet. Et, dans l’agglomération lyonnaise ce sont Oullins et Limonest qui pourraient bientôt en accueillir.

A quand l’entrée dans Lyon ?
Avec l’inauguration mi-juin du magasin Au Garde Manger, à Sainte-Foy-lès-Lyon, on se rapproche progressivement de Lyon, sans pour autant y entrer. L’obstacle principal est financier, explique Véronique Hartmann, chargée de mission espaces agricoles et naturels au Grand-Lyon :
« Le problème d’accès et de prix des locaux est toujours d’actualité. Le magasin Saveurs du coin aujourd’hui situé à Bron a renoncé à s’installer à Confluence. Il leur aurait été très difficile de prendre en charge le loyer ».
Porté par l’association Saveurs du coin, qui rassemble une soixantaine de producteurs du département, ce magasin de Bron, ouvert en 2009 n’est pas à proprement parler un PVC. Les producteurs ne sont pas toujours sur place et la vente est gérée par des salariés. Pour le reste, il propose une gamme similaire de produits locaux et de saison. Pour Pascal Guichard, le président de Saveurs du Coin, ce n’est que le début :
« L’objectif c’est de développer ce genre de lieux avec une démarche commerciale en mutualisant les moyens financiers et humains et en choisissant des lieux de l’agglomération où les citadins sont réceptifs à une offre locale ».
Pour l’instant, le projet phare de Saveurs du coin, c’est la reprise de la Halle de la Martinière dans le 1er arrondissement. Au terme d’un appel d’offres contesté, la Ville de Lyon a en effet confié les travaux et la gestion du futur espace au groupement d’intérêt économique (GIE) des Producteurs du Goût. Outre Saveurs du coin, le GIE comprend l’association des Côteaux du lyonnais (une vingtaine de viticulteurs) et Victor le boulanger (7 producteurs de céréales). L’idée étant de proposer un large éventail de produits locaux, à la fois en vente directe et en dépôt-vente, en plein cœur de Lyon.

La réouverture de la Halle de la Martinière au point mort
Initialement, la réouverture de la Halle de la Martinière devait avoir lieu fin 2013 mais les travaux, qui coûteront la bagatelle d’1,6 millions d’euros, n’ont toujours pas débuté. Une situation pointée du doigt par l’association Halle Mart’, candidate malheureuse à l’appel d’offres, qui milite en faveur d’une gestion en régie de la Halle. Surtout, elle remet en cause les subventions prévues pour financer les travaux, alors que  la composante la plus importante du GIE,Saveurs du coin, souffrirait de difficultés financières.
Début-juin, les élus écologistes du département, soulevaient déjà ce point dans un communiqué de presse prévenant de leur refus de voter une subvention « en faveur d’un projet où cette société (Saveurs du coin), plus que fragile, joue un rôle prépondérant ».
Il y a encore quelques mois, la réouverture de la Halle par le GIE des Producteurs du goût était prévue pour l’automne 2014. Aujourd’hui, nul ne peut dire si elle aura lieu.
En attendant que des PVC et autres magasins de producteurs s’installent à Lyon intra-muros, une alternative réside dans ces épiceries de quartier qui font le choix d’un approvisionnement en produits locaux. On en parle dans le prochain épisode.

Circuits courts (3/6) : le business des paniers alimentaires

Avec le développement des circuits courts, même un citadin n’ayant jamais vu une ferme de sa vie peut manger local. Rue89Lyon poursuit sa série de reportages sur ces nouveaux modes de consommation. Pour ce troisième volet, nous nous sommes intéressés aux systèmes de paniers portés par des entreprises ou des associations. Entre la coopérative revendiquant une démarche militante et l’entrepreneur à l’affût des attentes du consommateur, les enjeux diffèrent. 
Les adhérents d’Alterconso viennent récupérer leur panier hebdomadaire devant le centre social Pierrette Augier (Lyon 9e). © JEM/Rue89Lyon
L’attrait des consommateurs pour les produits locaux a fait des émules. Dans le sillage des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), de plus en plus de structures privées proposent des paniers alimentaires. Les produits sont (presque) les mêmes. Le changement ? Désormais un intermédiaire fait le lien entre les producteurs et des consommateurs moins enclins aux concessions.
Les AMAP exigent un engagement semestriel ou annuel, avec paniers sans produits choisis, et dates de distribution figées. Les entreprises, elles, font d’autres propositions : elles livrent sans abonnement des paniers dont le client peut décider la composition. L’agglomération lyonnaise abrite une offre des plus diversifiées, avec son lot de réussites et d’échecs.

« Une des limites des AMAP : cuisiner du chou tout l’hiver »
« Cette semaine on a eu un petit problème de logistique, ce qui fait qu’il manque des produits dans certains paniers. Prévoyez-un plus gros sac pour la prochaine fois. »
Dans l’arrière-salle bétonnée et éclairée au néon du Centre social l’Oasis (7e arrondissement de Lyon), l’explication sera répétée plus d’une fois par le salarié d’Alter-Conso, structure créée en 2006, et devenue en 2008 société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Le plus souvent, les clients réagissent avec le sourire. Il faut dire qu’ici la relation avec le consommateur n’est pas censée être uniquement commerciale. Les clients d’Alter-Conso s’abonnent sur une période de six mois et viennent chercher une fois par semaine un panier de produits frais et de saison dans l’un des 14 points de distribution de l’agglomération.
Ce système n’est pas sans rappeler celui des AMAP, avec des différences toutefois. Alter-Conso joue le rôle d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs. Les huit salariés se chargent de la gestion des flux et d’aller récupérer les produits, directement dans les exploitations. Ce lundi, c’est Claire qui est de tournée. Elle revient sur l’une des différences entre Alter-Conso et une AMAP :
« Nous sommes en relation avec 45 producteurs, nous proposons donc une gamme plus large de produits. Le consommateur est moins confronté à ce qui pour moi est une limite des AMAP : cuisiner du chou tout l’hiver à cause du manque de variétés. Nous, on propose aussi du vin, de la bière, de la viande. »

Des paniers plus chers que ceux des AMAP
Le consommateur se lasse moins vite, mais paie un peu plus cher. Les adhérents de l’AMAP de Caluire (100 % bio), paient 10 euros pour un panier « duo » et 15 euros pour un panier « famille », selon une formule souvent retenue par les AMAP. A titre de comparaison, la plupart des adhérents d’Alter-Conso déboursent (frais de fonctionnement compris) 13,2 euros pour un panier « couple » et 19,2 euros pour un panier « famille ».
Quant à Potager City, l’entreprise leader du secteur, elle facture 14,9 euros le « petit » panier de légumes et 27,9 euros le « grand » panier (pour un volume de produits plus important). Des différences de prix qui s’expliquent à la fois par les frais de fonctionnement et la recherche de profits.
L’autre différence fondamentale c’est qu’avec ce système, le consommateur n’a pas à venir filer de coup de main pour la distribution ou la préparation des paniers. Il peut s’impliquer au sein de l’association des consommateurs d’Alter-Conso. S’il le souhaite. Actuellement, Alter-Conso compte 730 adhérents. Au delà, le fonctionnement de la coopérative deviendrait trop complexe. Le but premier n’est pas de croître, assure Clément Pons, un des salariés :
« On ne veut pas devenir les Carrefour du panier. On ne veut pas trop grossir. On préfère que d’autres petites entités se créent. »
C’est pourquoi Alter-Conso a fait le choix d’essaimer sa démarche. Dans son sillage, deux structures similaires sont créées en 2008 : l’Arbralégumes (100 % bio), et Croc’éthic qui fonctionnent sur le même modèle mais sous forme associative avec chacun trois salariés. Ces trois structures distribuent leurs paniers dans 27 lieux de l’agglo.

« Aller dans les quartiers bobo où ça marche et dans les quartiers populaires »
L’idée est aussi de proposer ces produits locaux (provenant d’exploitations situées à moins de 80 kilomètres) sur l’ensemble de l’agglomération et pas seulement dans les quartiers « où ça marche », selon Claire :
« On a une logique géographique : couvrir le territoire d’une manière assez homogène et avoir des points de distribution à la fois dans les quartiers où ça va marcher, parce qu’ils sont bobos ou pour d’autres raisons et dans des quartiers plus populaires, ce qui est fondamental. »
Contrairement aux points de distribution situés dans Lyon, ceux des communes populaires de Vénissieux, Vaulx-en-Velin ou encore Rillieux-la-Pape pourraient accueillir bien plus d’adhérents mais ne séduisent pas assez.
Pour permettre à des publics plus modestes d’y accéder, le prix du panier diffère en fonction de critères liés aux revenus. Il est majoré de 20 % pour les travailleurs, de 10 % pour les étudiants et de 0 % pour les chômeurs, la majoration étant l’un des moyens de financer la masse salariale de la coopérative. Au final, seul 1,2 % des adhérents paient le prix minimal alors que plus de 62 % paient le prix fort.
Le problème viendrait d’une difficulté à bien faire comprendre le concept selon Claire :
« L’idée répandue, c’est de se dire que le panier c’est plus cher. Pour moi la difficulté ce n’est pas de capter l’attention de publics en difficultés, ce n’est pas non plus tellement une question de prix, mais c’est une question d’habitudes. Habitudes alimentaires ou culturelles. A Vaulx-en-Velin où il y a une grosse population maghrébine, les mamans reconnaissent bien la qualité des produits mais l’idée de s’abonner ou ne pas pouvoir choisir et négocier les prix n’est pas bien acceptée ».
Dans l’idéal, la coopérative aimerait mettre en place des partenariats avec des centres sociaux qui pourraient financer une partie du coût des paniers.

« Dans l’agglo lyonnaise, on sent une fin de cycle par rapport au système panier »
Malgré un bon bouche-à-oreille, « ce qui fonctionne le mieux », le nombre d’adhérents à tendance à stagner depuis 2010, explique Claire :
« A la rentrée de septembre, on va donner un coup de collier sur la communication, en organisant des portes ouvertes, dans les MJC et les centres sociaux. C’est du travail de maintenir le nombre d’adhérents. Il y en a qui déménagent, d’autres qui s’en vont et qui ne nous disent pas pourquoi et aussi ceux qui se lassent et ont envie de retourner au marché ».
La baisse de régime serait aussi due à un effet de cycle, selon Clément Pons :
« Il y a un engouement médiatique en faveur de plus de traçabilité. Mais au niveau de l’agglomération lyonnaise, on sent une fin de cycle par rapport au système panier qui n’est qu’un outil et pas une fin en soi. Il y a un temps de retard chez les grands médias qui en parlent alors que ça s’essouffle ».
Dans cette optique, Alter-Conso participe avec d’autres acteurs des circuits courts au projet PIRAT. Il s’agit notamment à terme de monter une ferme communautaire avec des espaces tests pour les futurs agriculteurs.
Laurence Blanc, productrice de lait dans les Monts du Lyonnais s’occupe de la distribution des paniers. © JEM/Rue89Lyon
« On peut consommer intelligemment sans être militant »
Cet essoufflement n’est pas étranger au nombre de structures qui se partagent le même créneau. Et dans ce secteur, « beaucoup vont et viennent », selon Martin Deslandes, fondateur des Paniers de Martin (100 % certifié bio, label AB) qui enregistre environ 300 commandes hebdomadaires.
MIAM, une coopérative similaire à Alter-Conso a fermé ses portes en 2008, l’association Saveurs du coin a préféré cesser le volet paniers de son activité, et de nombreux sites Internet sont laissés à l’abandon. Reste que les points de distribution (de la boucherie au centre social) pullulent sur le territoire de l’agglomération.
Là où les sociétés coopératives maintiennent le système de l’abonnement avec ce lien ville-campagne si cher aux AMAP, des entreprises jouent à fond leur rôle d’intermédiaire. Pas d’abonnement, pas d’implication et en prime la possibilité d’acheter à la carte. Des sites internet comme lepanierpaysan.com livrent même à domicile des produits locaux. Pour Martin Deslandes, les différents systèmes, qui font souvent travailler les mêmes producteurs, spécialistes des circuits de proximité, ne se concurrencent pas vraiment :
« On doit pouvoir consommer de façon intelligente sans être obligé d’être dans une démarche militante. Dans l’idéal, il vaut mieux consommer dans une AMAP mais pour beaucoup le niveau est trop exigeant. Certains arrêtent les Paniers de Martin et se redéploient sur une AMAP près de chez eux, d’autres font le chemin inverse. »

Agrumes venus d’Espagne : le 100 % local « ne fait pas rêver le client »
A la carte des Paniers de Martin, outre les produits locaux, on peut tomber sur des agrumes en provenance d’Espagne. Même chose du côté de Maréchal Fraîcheur ou de Potager City dont la provenance des produits est étendue à toute la région Rhône-Alpes. Si les oranges sont souvent l’exemple qui confirme la règle, Martin Deslandes souligne l’importance de proposer une palette étendue de produits :
« L’arbitrage entre local et diversité n’est pas du tout évident. Et il faut varier la composition du panier pour ne pas lasser. Chacun n’a pas le même degré de tolérance. Beaucoup disent : « je comprends mais je sature, je n’ai plus de plaisir à cuisiner les légumes qu’on me procure », et ils espacent leurs commandes ».
Une position que partage Yoann Alarçon, qui a monté Potager City :
« Les deux premières années, j’étais 100 % local mais ça ne fait pas rêver le client. Aujourd’hui je fais entre 60 % l’hiver et 80 voire 100 % de local l’été. J’ai appris à baisser mon niveau d’exigences pour faire que la boîte survive. »
Si une grande partie des entreprises affiche la provenance précise de leurs produits, certains entretiennent le flou et la frontière du local devient de plus en plus lointaine. Il s’agit souvent d’entreprises proposant des produits uniquement bio, mais « privilégiant » les produits locaux ou encore des paniers « de vos régions ».

Un développement « dicté par le consommateur »
Avec ses 20 salariés, ses 2 000 à 3 500 commandes hebdomadaires rien que pour le Rhône (il est également implanté à Marseille et vient de se lancer à Paris) et sa croissance annuelle de 30 %, Potager City est de très loin le leader du secteur. Pour lui, l’explication est simple : « le développement de la boîte a été dicté par le consommateur ». Comprendre : Potager City peut proposer des bananes (bio et équitables) venues d’outre-mer, parce qu’il n’y a pas de producteurs de bananes dans la région. Il en est sûr, c’est en utilisant ce principe de subsidiarité appliqué au local que le consommateur pourra être séduit par les circuits courts :
« Un nouveau mode de consommation est en train de se construire. Un modèle qui permet à la fois aux producteurs de vivre de leur travail et aux entreprises de créer de l’emploi tout en gardant un socle de valeurs. Mais si le changement est trop violent pour le consommateur alors il n’adhérera pas ».
La réussite de Potager City s’explique aussi par le fait que la moitié des commandes sont adressées par des entreprises. L’enthousiasme du jeune entrepreneur, ne doit pas masquer le fait que les systèmes de distribution de paniers n’ont, sauf exception, plus le même écho qu’il y a 5 ans. Mais l’offre de produits s’est largement étoffée : on ne distribue plus seulement des légumes, des fruits ou du fromage, mais du pain, de la bière, du vin, de la viande ou des produits transformés. Sans pour autant proposer une gamme aussi variée que les magasins de producteurs ou les épiceries locales.