Six ans après l'ouverture de sa première grande surface alliant restauration et distribution, la chaîne prévoit sept nouvelles ouvertures.
Elle étudie un partenariat avec les Galeries Lafayette.
« Moins de bureaucratie, et plus de méritocratie » : c'est l'un des mots d'ordre du fondateur d'Eataly, Oscar Farinetti. La recette semble réussir à ce petit-fils de meunier piémontais de 58 ans qui s'est fixé pour objectif de devenir le numéro un de la distribution alimentaire de qualité dans la Péninsule. Six ans après l'ouverture de son premier espace de 11.000 m 2 dans une ancienne fabrique de liqueurs à Turin, le succès de ce concept original de supermarchés et de restauration sur place, déjà présent à New York et Tokyo, commence à faire des envieux.
Avec 300 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 (et une marge d'exploitationde 40 millions), Eataly s'apprête à ouvrir quatre nouveaux sites en Italie (Bari, Florence, Milan et Piacenza) d'ici la fin de l'année, outre ses ouvertures à l'étranger (Istanbul, Dubaï et Chicago) à l'automne et le lancement de son propre réseau de commerce électronique en septembre.
« Notre objectif est de devenir le premier distributeur de produits alimentaires de qualité sur Internet et un point de référence pour l'oenogastronomie italienne dans le monde », explique Luca Baffigo, directeur général d'Eataly et cofondateur de la société.
La carte de l'authenticité
Après le lancement d'une version Beta, Eataly s'apprête à démarrer en septembre son service en ligne www.eataly.net avec le fonds franco-italien de capital-risque 360 Capital Partners, déjà promoteur de Yoox, Mutuionline ou Selftrade. Parallèlement, la société fondée par Oscar Farinetti, qui assure les services de restauration de l'opérateur privé ferroviaire Italo, poursuit son internationalisation à marche forcée (voir interview). Un an après l'ouverture de son méga-complexe culinaire à Rome, à la station Ostiense, sur 17.000 m 2 et quatre étages, le groupe piémontais étudie un projet d'ouverture à Paris. Pour ce faire, Eataly recherche un partenaire français. Selon nos informations, des discussions sont en cours avec les Galeries Lafayette. Eataly mise sur son association avec l'association « Slow food » pour promouvoir dans ses magasins des cours gratuits sur le goût alimentaire et le recyclage des déchets. Face à la mainmise de Carrefour et Auchan sur les grands circuits de distribution, l'entreprise turinoise entend jouer la carte de l'authenticité, sans tomber dans le « piège » de la certification biologique systématique. « L'alimentaire italien a une carte à jouer avec l'objectif d'un doublement de nos exportations oenogastronomiques sur trois à cinq ans […] Les Français sont en recul sur les marchés asiatiques », expliquait récemment le patron d'Eataly dans le cadre d'un congrès sur l'alimentaire à Rome.
Source: Les Echos (http://goo.gl/odkfuJ)
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