Et si on cessait de voir nos déchets comme des résidus ? La plupart d'entre eux sont un gisement de matière première complètement apte à alimenter l'économie circulaire. Comment les valoriser ? Selon quelles perspectives ? Telle était la question centrale de la conférence parlementaire sur la politique des déchets qui vient de se tenir à Paris. Le groupe Pizzorno environnement y participait aux côtés d'Eco-emballages, Eco-mobilier, de la fédération nationale des activités de dépollution et de l'environnement (Fnade), Dastri et des acteurs publics.
Pourquoi associer gestion des déchets et économie circulaire, une première ?
Parce que c'est notre avenir qui s'écrit. Depuis la révolution industrielle, notre modèle de consommation est basé sur un schéma linaire : matières premières > production > consommation > déchets. Ce schéma reposait sur des ressources naturelles abondantes. Sauf qu'aujourd'hui, face à une population galopante et toujours plus de matières consommées, ce système trouve ses limites. Les prélèvements de ressources dépassent la bio capacité de la terre. En réaction, réduire les impacts environnementaux était un premier pas. Aujourd'hui, l'économie circulaire propose de passer à un modèle de création de valeur, positive sur le plan social, économique et environnemental.
Comment mettre en place le modèle circulaire ?
En créant des produits, services, modèles d'affaire et politiques publiques innovants. Qu'il s'agisse de rallonger les flux de matière (réemploi, recyclage) ou de produits (écoconception sans toxique ni obsolescence programmée, réparation, réutilisation puis recyclage) tout au long de la vie du produit ou service.
Le modèle circulaire repose sur la création de boucles de valeur positives à chaque utilisation ou réutilisation de la matière ou du produit avant destruction finale.
Dans ce schéma, la gestion des déchets devient une étape de la boucle matière.
Des évolutions caractéristiques
La gestion des déchets est en train d'opérer sa révolution industrielle. À terme, l'enfouissement est condamné et, d'années en années, les centres de tri se perfectionnent. De nouveaux doivent être construits.
Reste que pour les opérateurs, ce sont des investissements lourds qui demandent de la visibilité et de la stabilité dans les filières de valorisation.
Des exemples concrets
Au centre de tri du Muy, le groupe Pizzorno valorise les fines d'acier et d'aluminium grâce à une machine à courant de Foucault qui extrait des déchets collectés les capsules Nespresso, emballages de Vache qui rit et plaquettes de médicaments, entre autres. Un équipement qui augmente le gisement de matière première recyclable.
Autre axe de valorisation accrue, Le Muy est site pilote Eco-Emballages et Valorplast pour le « tout plastique » (par tri optique).
Les consignes de tri sont étendues et simplifiées, ce qui provoque une meilleure adhésion de l'usager et un accroissement du gisement. Pizzorno s'est aussi mis en ordre de marche pour récupérer les films plastiques. Innovations et transfert de méthodes portent leurs fruits. À Grenoble, centre de tri pris en 2012, le groupe enregistre déjà 5 % de déchets triés en plus.
Source: http://goo.gl/ue6h8f
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire