L'enseigne espagnole de « hard-discount » séparée de Carrefour depuis un an et demi lance un nouveau format, DIA Fresh : des petits magasins au coeur des villes offrant en majorité des produits frais.
Des fruits et légumes, des produits frais prêts à consommer, de la volaille, du poisson, de la viande et quelques laitages et produits secs : voilà ce qui peut être trouvé dans un DIA Fresh, le nouveau concept de magasin présenté, mercredi, par le « hard-discounter » espagnol. Du pain et des viennoiseries tout juste sortis du four et des bonbons viennent compléter cet assortiment, qui ne compte aucun produit de soin ni de cosmétique.
Ce nouveau format, qui vient s'ajouter à DIA Market et DIA Maxi, s'inscrit dans la stratégie de proximité de l'enseigne espagnole, a expliqué Ana María Llopis, présidente de DIA, en plein milieu de la boutique pilote de Madrid.
Doubler le réseau en Espagne
Il existe actuellement une dizaine de DIA Fresh répartis entre la capitale, Barcelone, Séville et Valladolid. L'ancienne filiale de Carrefour compte doubler ce réseau d'ici à la fin de l'année et n'écarte pas, dans un second temps, de développer ce format hors de son marché domestique - le groupe est aussi présent en France, au Portugal, en Turquie, au Brésil, en Argentine et en Chine. De petite taille - entre 150 et 200 m 2, de 4 à 6 employés -, les magasins DIA Fresh sont logés au coeur des villes et offrent aux citadins des horaires d'ouverture assez amples (de 9 h 30 à 21 h 30).
« Avant la crise, cette tendance de la proximité existait déjà. La crise l'accélère parce que les gens sont moins disposés à prendre la voiture, à perdre du temps et à dépenser en essence pour faire leurs courses », explique Ana María Llopis. Sans compter le fait que « les zones urbaines recommencent à se remplir, de jeunes, de retraités, qui recherchent la proximité ».
Séparé de Carrefour depuis maintenant un an et demi, DIA affiche une santé insolente, lisible sur son cours de Bourse qui s'est revalorisé de 37 % depuis le début de l'année (voir ci-contre). Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe a présenté un bénéfice net ajusté en hausse de 27,6 %, à 115,4 millions d'euros. Ses ventes ont progressé de 4,6 % dans la péninsule ibérique, un marché pourtant déprimé par la récession et la baisse de la consommation. Comme toujours, ce sont les pays émergents qui tirent les revenus du groupe, avec une progression des ventes de 21,1 %. La France est le seul point noir au tableau, les ventes y chutant de 6,8 %.
Ces solides résultats ont permis au groupe de revoir à la hausse ses prévisions pour 2012 lors de sa première journée investisseurs mercredi. Le « hard-discounter » envisage maintenant un résultat avant intérêts, impôts et charges financières (Ebitda) entre 595 et 600 millions d'euros, contre une précédente estimation de 590 millions.
Hormis le développement de DIA Fresh, le « hard discounter » veut maintenant intégrer la branche ibérique de Schleker, le réseau de drogueries racheté il y a peu, lancer le format Maxi II en France, articuler son développement en Chine autour de Shanghai et augmenter sa rentabilité en Turquie.
Source: Les Echos (http://goo.gl/2SLwN)
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