Comment surfer sur la vague du "bien manger" ? De plus en plus d'industriels ont compris l'enjeu et investissent dans ce domaine, comme j'ai pu le constater au Salon international de l'alimentation. Après la grande distribution (Auchan, Carrefour...) qui afinancé l'étude polémique du professeur Séralini sur les OGM, le géant suisse Nestlé se lance dans "l'alimentation médicale". Le groupe, pas vraiment connu pour ses produits bio mais plutôt pour ses laits pour bébé, son Nesquik, ou son café Nespresso, a inaugué le 2 novembre son Institut pour les sciences de la santé à Lausanne.
Le Nestlé Institute of Health Sciences (NIHS) va se concentrer sur l'étude des maladies non-transmissibles (Alzheimer, diabète, obésité, maladie de Crohn...) et leurs liens avec l'alimentation. Une centaine de scientifiques bénéficiant d'équipements ultra-modernes y travailleront. Nestlé espère ainsi mettre au point des aliments pouvant influencer ces maladies, les prévenir, ralentir leur transmission ou même peut-être les guérir un jour. Pas question de les appeler "alicaments" mais plutôt "medical food". "Les alicaments ont une mauvaise image auprès du consommateur", a expliqué un responsable du groupe
Paul Bulcke, administrateur délégué de Nestlé, ne perd pas le nord. Le travail du NIHS"renforcera notre position de première entreprise mondiale de nutrition, de santé et de bien-être", a-t-il déclaré lors de l'inauguration. Le groupe a décidé de consacrer 500 millions de francs suisses (400 millions d'euros) à cet institut. Nestlé réalise déjà dans ce secteur "Health Sciences" un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards de francs suisses (1,6 milliard euros) par an. Mais il n'a pas encore embauché George Clooney pour en faire la pub.
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