Nous sommes au cœur du débat sur la baisse des prix d’une liste de marchandises. Tout cela se fait comme toujours dans le dos des consommateurs qui apprendront un de ces quatre matins le résultat catastrophique. Déjà, la grande distribution a pris ses précautions. Elle déclare que ses résultats comptables sont faibles, de l’ordre de « 3% de marge avant impôts » . Si tel est le cas, ne devrait-on pas proposer de fermer les grandes surfaces ?
En effet, les grandes surfaces avaient été présentées comme la formule moderne qui allait apporter l’abondance des biens et les bons prix ; par comparaison, le modèle courant, à travers les commerces de proximité, était ringard et cher.Mieux, les grandes surfaces, de par leur zone de chalandise et les dizaines de milliers de produits référencés, allaient apporter le pouvoir d’achat qui allait combler d’aise les consommateurs, toujours présentés comme les bénéficiaires.
Pour dénigrer le modèle de proximité, les acteurs de la grande distribution n’ont pas lésiné sur les moyens, faisant passer le petit commerce comme des voleurs ; exemples : « crédit lé mort » ; « payer comptant, partez content » ; or, aujourd’hui, ils font tous du crédit à la consommation, et se sucrent au passage. Ils gagnent sur les marchandises et sur les conditions de financements.
Ils ont fait miroiter que plus le magasin est grand et diversifié, plus c’est intéressant. Tous les maires responsables de l’aménagement de leur territoire communal s’en sont laissé convaincre. En quelques décennies, le commerce de distribution a échappé au contrôle des Réunionnais et se trouve entre les mains d’un monopole 100% français qui truste la presque totalité du commerce, celui de l’alimentation en particulier.
La conséquence de ce modèle de distribution, c’est la montée des prix malgré les puissantes centrales d’achat qu’ils ont mises en place pour piller le monde entier à la recherche de produits fabriqués moins chers dans des pays pauvres.Ainsi, en achetant moins cher et en vendant cher, la grande distribution se fait des « profits en or ». Il est donc scandaleux de venir proclamer à la face des pauvres consommateurs sans défense que la marge ne dépasse pas « 3% avant impôts » !
Si tel est vraiment le cas, alors il faudra sérieusement songer à fermer toutes ces enseignes. Car, qui peut imaginer que les capitalistes se hasarderaient à sacrifier leurs soirées pour si peu. Allons-nous avoir droit au refrain paternaliste : « parce qu’on vous aime bien » !
Source: Témoignages.re (http://goo.gl/2GzOH)
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