mardi 18 février 2014

Intermarché s'adapte aux nouveaux consommateurs

L'enseigne des Mousquetaires a vu ses ventes progresser de 3,2 % en 2013.

Intermarché s\'adapte aux nouveaux consommateurs
Le nouveau concept marchand d' Intermarché sera présenté en juin lors du prochain congrès annuel de l'enseigne. Nom de code : « Mag 3.e ». Si les adhérents du groupement d'indépendants l'approuvent, il sera progressivement déployé dans les 1.813 points de vente du réseau de supers et hypermarchés le plus dense de France. Mais la philosophie est déjà connue : « Il s'agit de valoriser la zone marché et ce que nous appelons les rayons à plaisir », résume aux « Echos » Philippe Manzoni, le président d'ITM Alimentaire.
Derrière ce jargon, se cache la tendance majeure de l'évolution en cours de la grande distribution. Après bientôt six années de crise, le comportement des consommateurs change en profondeur. Si le prix reste la première attente, tensions sur le pouvoir d'achat obligent, la qualité vient ensuite. Intermarché ne veut pas rater ce train. Un sondage commandé à OpinionWay pointe cette évolution des mentalités qui marque la sortie de la consommation de masse : 68 % des Français estiment qu'en France « on consomme trop par rapport à nos besoins réels ». Une envie de sobriété qui se conjugue avec une exigence d'authenticité : 91 % des sondés plébiscitent l'achat en direct au contact des producteurs, 89 % veulent privilégier les produits locaux et 93 % aimeraient consommer des fruits de saison.
Pour fidéliser leurs clients, les enseignes sont poussées à se rapprocher des codes et pratiques des marchés traditionnels. Avec leurs supers et leurs petits hypers (4.200 m2 en moyenne) à taille humaine, leurs rayons traditionnels (boucherie, poissonnerie) et leur outil industriel (61 usines, premier armement de pêche du pays), les Mousquetaires s'estiment mieux placés que d'autres pour répondre à la nouvelle demande.

Devenir une « enseigne participative »

En 2013, et même si son rythme de croissance à été divisé par deux par rapport à 2012, Intermarché a vu son chiffre d'affaires progresser encore de 3,2 %, à 21,3 milliards d'euros (TTC et hors carburants). La hausse est de 3 % à périmètre constant. Comme les autres réseaux coopératifs, Leclerc et Système U, « Inter » a gagné des parts de marché (0,3 point, à 14,2 %) sur les géants intégrés Carrefour, Auchan et Casino.
Pour Philippe Manzoni, l'objectif du plan triennal qui s'achève est atteint, ou presque : 13 % de croissance des ventes (l'objectif était à 15 %) et un format d'hypermarché performant. Le président d'ITM Alimentaire table sur une croissance équivalente en 2014 (entre + 3 % et + 3,5 %), mais reste prudent sur l'horizon 2018 de son nouveau plan à trois ans. Et pour cause. « Dès le 15 septembre 2013 et l'annonce de nouveaux prélèvements fiscaux, nous avons constaté une rupture dans la consommation. Et je crois que l'année 2014 va être difficile », prédit-il. Pour s'assurer de coller demain au plus près des attentes des clients, Intermarché a décidé de lancer « La grande interview », une campagne relayée sur les écrans TV, les réseaux sociaux ainsi que dans les magasins. Objectif : devenir une « enseigne participative », selon l'expression de Nicolas Guilloux, l'adhérent en charge du marketing. « Pour sortir par le haut de la spirale déflationniste du marché, nous pensons, comme d'autres, qu'il faut faire évoluer l'offre pour aller vers plus d'innovation, de practicité, de qualité, notamment gustative », répète Philipe Manzoni.

Source: Les Echos (http://goo.gl/hKklgL)

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