mercredi 12 février 2014

La puce qui fait parler les aliments périmés

Les déchets alimentaires sont pour beaucoup de gouvernements européens, un combat écologique et économique qui mérite un engagement politique. Mais la réponse à ce gâchis quotidien inacceptable pourrait venir d’une innovation scientifique.


Le 16 octobre 2013, le ministère français de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire inaugurait la première Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, avec comme objectif de le réduire de moitié d’ici 2025. Les chiffres actuels provoquent la nausée et exigent une réaction politique: selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, la quantité d'aliments non-consommés et jetés est égale à plus de 20 kilos par personne et par an, c'est à dire 1,2 million de tonnes. Parmi ces aliments, 7 kilos par habitant seraient jetés avec leur emballage non-ouvert. Devant l’urgence à réduire le gâchis, l’innovation technologique pourrait apporter une réponse efficace !

Imaginez que soudain vers 19h00, alors que vous vous apprêtez à préparer le dîner, vous recevez un texto de votre salade. Oui oui, de votre salade. Elle vous indique que sa date de péremption est tombée comme un couperet et qu’il faut la manger ce soir. Comment fait-elle ? Pour que votre aliment vous rappelle qu’il ne faut pas le laisser périr dans le frigidaire ou l’armoire, une équipe de scientifiques européens a développé une puce informatique intégrée à l’emballage. Le concept est aussi simple que révolutionnaire : mettre en exergue la date de consommation recommandée auprès du consommateur, qui trop souvent ne fait pas attention à la date de péremption indiquée sur l’emballage. L’innovation est déjà passée devant un comité des pairs de l’Union européenne et pourrait selon le quotidien anglais The Daily Mail, débarquer rapidement dans les rayons de nos supermarchés. Difficile pour l’instant d’en savoir plus sur le processus juridique et politique en cours, mais en matière de labels, l’UE a déjà prouvé que ses batailles de lobbies retardaient les mises en œuvre.

Une chose est certaine, sur le papier cette puce fleure le bon filon pour conscientiser le consommateur. Une récente étude publiée par le géant britannique de la grande distribution, Tesco, estimait à 30 000 tonnes les déchets alimentaires produits par ses magasins dans les six premiers mois de l’année 2013. Les fruits, les légumes et les pâtisseries remportent la palme des gâcheurs. Il est temps d’agir, vite. Les emballages comestibles et biodégradables sont aussi des solutions encore plus écologiques.

Source: Influencia (http://goo.gl/cBlNku)

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