lundi 10 février 2014

Les Belges et les additifs alimentaires

Le Service Publique Fédéral de la Santé Publique a demandé à l'Institut de Santé Publique de mener une enquête sur la consommation d'additifs par la population Belge.
On entend par "additif alimentaire " toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l'alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l'adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique, au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu'elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant de ces denrées alimentaires. Il s'agit donc de substances qui ne se trouvent pas naturellement dans le produit et qui ne sont pas consommées telles quelles.
Cette étude a été réalisée en 2012 sur 70 additifs alimentaires mesurables et présents dans les aliments ainsi que clairement indiqués.
Le but de cette étude était de déterminer la consommation des Belges par rapport à la dose journalière admissible (quantité qui peut être absorbée quotidiennement sans poser de problèmes, elle est calculée par rapport au poids de l'individu). Suite à l'analyse des données, il apparait qu'il existe encore 3 additifs (les polysorbates, les stéarolyl-2-lactylates et le nitrite) dont la consommation, par une partie de la population, dépasse les doses journalières admissibles. Le groupe de population qui dépasse la dose journalière admissible pour ces trois additifs est une population qui a une consommation extrême de produits alimentaires contenant ces additifs.
Pour réaliser cette étude (datant de 2004), l'ISP s'est basé sur les habitudes alimentaires de la population belge. Il serait, dès lors intéressant de reproduire cette étude mais, sur base de la consommation alimentaire de la population Belge en 2014, car les habitudes de consommation peuvent changer en dix ans.
En Union européenne, on compte actuellement plus de 300 additifs autorisés, et ce chiffre est en constante augmentation. Qu'il s'agisse de bisulfite de potassium ou d'ascorbate de sodium, peu de gens se retrouvent dans la jungle des additifs alimentaires.
Parmi les principales familles d'additifs alimentaires, notons :
  • les émulsifiants et les gélifiants qui augmentent la viscosité des aliments ;
  • les antioxydants ou anti oxygènes qui ralentissent l'oxydation des aliments ;
  • les stabilisants, qui prolongent la durée des couleurs, mais aussi la structure des émulsions d'eau et de corps gras, principalement en charcuterie ;
  • les colorants qui modifient la couleur des aliments ;
  • les conservateurs qui bloquent le développement des micro-organismes pathogènes ;
  • les arômes artificiels et les édulcorants au puissant pouvoir sucrant ;
  • les exhausteurs de goût qui permettent de renforcer le goût des aliments préparés ;
  • les acidulants qui augmentent l'acidité des produits.

Règlementation 

En Europe, les additifs alimentaires sont évalués par le comité scientifique de l'alimentation humaine, qui donne ensuite son avis à la commission européenne. Les additifs alimentaires ne peuvent être autorisés que s'il y a une nécessité technologique et s'ils ne présentent aucun risque pour la santé du consommateur.
La plupart des additifs ne peuvent être utilisés qu'en quantités limitées en fonction des denrées alimentaires. Par contre, si aucune limite n'est prévue pour l'utilisation d'un additif alimentaire, la responsabilité de l'utiliser en quantité strictement nécessaire réside chez l'utilisateur.
Source: CRIOC (http://goo.gl/UkStTy)

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