Dans un entretien à La Tribune, Michel Edouard Lecrerc, le patron du groupe de distribution éponyme dit constater un "mouvement de paupérisation très nette en Europe du sud". Il partage le point de vue d'Unilever d'un élargissement de l'offre pour répondre à cette clientèle à condition de ne pas renier sur la qualité des produits. En Espagne ou au Portugal, les yaourts commencent à se vendre à l'unité.
« La pauvreté revient en Europe ». Ce triste constat, Jan Zijderveld, le directeur Europe d'Unilever géant anglo-néerlandais de l'agro-alimentaire et des cosmétiques n'est, hélas, pas le seul à le faire. Michel-Edouard Lecrerc, le patron du groupe de distribution éponyme le partage. « Je suis d'accord, il y a un mouvement de paupérisation très nette en Europe du Sud », explique t-il à La Tribune. Comme Unilever qui a commencé à vendre en Espagne de petits paquets de lessive permettant de ne faire que cinq machines, il estime que « la question de conditionnements (emballages) encore plus basiques n'est pas infondée, notamment en Europe du Sud où les yaourts commencent à s'acheter à l'unité ». En Italie, beaucoup de magasins vendent en vrac.
Nouveaux comportements au Portugal et en Espagne
Alors que jusqu'ici les industriels et les distributeurs ont répondu à cette demande par une gamme premier prix, de nouveaux conditionnements permettraient de compléter et d'élargir la gamme. «En Indonésie, nous vendons des échantillons individuels de shampoing pour deux ou trois centimes pièce et pourtant nous gagnons de l'argent (...), si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait ses courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive qui coûte la moitié de son budget », a déclaré ce lundi dans les colonnes du Financial Times Deutschland Jan Zijderveld. Lecrerc qui, jusqu'ici, ne menait pas une telle réflexion commence à s'y pencher avec l'évolution des comportements de consommation au Portugal ou en Espagne, où les ventes des marques des distributeurs et le poids des premiers prix sont supérieurs à la France. La Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal sont en récession.
Alors que jusqu'ici les industriels et les distributeurs ont répondu à cette demande par une gamme premier prix, de nouveaux conditionnements permettraient de compléter et d'élargir la gamme. «En Indonésie, nous vendons des échantillons individuels de shampoing pour deux ou trois centimes pièce et pourtant nous gagnons de l'argent (...), si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait ses courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive qui coûte la moitié de son budget », a déclaré ce lundi dans les colonnes du Financial Times Deutschland Jan Zijderveld. Lecrerc qui, jusqu'ici, ne menait pas une telle réflexion commence à s'y pencher avec l'évolution des comportements de consommation au Portugal ou en Espagne, où les ventes des marques des distributeurs et le poids des premiers prix sont supérieurs à la France. La Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal sont en récession.
L'accès universel à la qualité
Pour autant, Michel Edouard Lecrerc émet une réserve. Elargir l'offre, travailler sur des petits conditionnements, certes, mais « il faut que tous les consommateurs puissent avoir accès à des biens de qualité ».
Pour l'heure en France, Lecrerc dit « tirer son épingle du jeu dans un marché atone ». « Nos parts de marché continuent de progresser substantiellement », assure son patron. Ce dernier pourra compter sur l'annonce d e ce matin de vendre les carburants à prix coûtant durant tout le mois de septembre. Si cette opération commerciale lui fera perdre une vingtaine de millions d'euros, elle permettra de dynamiser l'activité.
Source: http://goo.gl/CVdr4
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