mercredi 22 août 2012

Les poissons d’élevage sont-ils stressés ?


Auteur : Michel Girin
Editeur : Editions Quae. 144 pages
Date de parution : 31/05/2012
Prix indicatif : 20 €
Aujourd’hui, les deux-tiers des produits aquatiques que nous consommons viennent de la mer et un tiers de l’aquaculture. Il est donc intéressant de connaître les techniques utilisées en aquaculture ! Dans Les poissons d’élevage sont-ils stressés ?,Michel Girin répond sans tabou à 80 questions que le public est en droit de se poser sur l’aquaculture. Il montre que toutes les formes d’aquaculture ne sont pas ultrapolluantes et qu’elles ne détruisent pas toutes les milieux naturels, même s’il ne cache pas l’existence de telles pratiques. Notamment, l’aquaculture qui porte de graves atteintes à l’environnement, à travers les destructions de mangroves et les pollutions diverses est aujourd’hui montrée du doigt par le monde associatif, les scientifiques et les professionnels. Sa part devrait diminuer au fur et à mesure pour aller vers une aquaculture durable. Mais les critères d’une telle aquaculture ne sont pas encore définis pour toutes les espèces élevées…
Michel Girin insiste sur un point important de la pisciculture : celle-ci permet de planifier les livraisons et fournit donc des poissons frais, là où dans la pêche, les poissons pourront passer une semaine en cale avant livraison. Il explique que certains poissons sont triploïdes, d’autres sont hybrides, mais la majorité reste équivalente à leur congénères sauvages. L’auteur explique également que l’aquaculture peut dans certains cas particuliers aider à diminuer la pression sur les équivalents sauvages. En effet, Michel Girin montre que l’aquaculture s’intéresse en premier lieu aux espèces qui se vendent cher (« prix de pénurie », où la demande est supérieure à l’offre). Lorsque le secteur est mature, les prix baissent et les pêcheurs diminuent la pression sur les stocks sauvages restant. Cela s’est vu, par exemple, pour le bénitier, la perliculture polynésienne et 16 espèces d’esturgeon.
Saviez-vous que la Chine était le premier producteur aquacole avec plus de 40 % du tonnage mondiale ? Selon les chiffres de la FAO en 2008, le pays a produit 40,3 millions de tonnes de produits aquacoles, soit 59 % du total mondial. Saviez-vous que sous la dénomination « crevette du jour » chez les mareyeurs des criées bretonnes, on entend en réalité « crevette arrivée congelée, qui a été décongelée et cuite ce jour », plutôt que « crevette pêchée ce jour, qu’on vient de cuire » ? Que les produits arrivant par camion dans les ports nationaux comme Boulogne-sur-Mer dépassent aujourd’hui en valeur les produits débarquant des bateaux de pêche ?

> Commander ce livre sur Amazon <

1 commentaire:

Enregistrer un commentaire