lundi 27 août 2012

Le fiasco du coton transgénique


Il en est de la chimie comme des OGM, les effets négatifs l’emportent à long terme, deux article du MONDE* vont en ce sens. On en reviendra à une agriculture plus traditionnelle, plus biologique.

Dix ans après l’introduction du coton transgénique en Inde, les semences locales ont quasiment disparu alors qu’elles étaient résistantes aux parasites suceurs. Le savoir-faire traditionnel est en train de disparaître. De plus les semences transgéniques consomment davantage d’eau et de nutriments, conduisant à l’épuisement des sols. Les engrais, insecticides et semences génétiquement modifiées ont un coût. Les paysans doivent s’endetter. En 2006, dans la région de Vidarbha, des milliers de paysans qui ne pouvaient plus rembourser leurs dettes se sont suicidés en ingurgitant des pesticides. La productivité dans le nord de l’Inde décline en raison de la baisse du potentiel des semences hybrides et de la difficulté de ce type de culture : pour éviter que les bactéries ou insectes développent des résistances aux variétés transgéniques, des semences locales doivent également être plantées dans de justes proportions. De toute façon les ravageurs reviennent en force.Le coton Bt est efficace contre une certaine chenille. Mais plusieurs dizaines de ravageurs peuvent attaquer le coton. Contrôler la chenille la plus gênante, c’est donc laisser la place aux autres ravageurs. Pour le coton herbicide aux USA, on n’avait pas du tout anticipé les phénomènes de résistance massive. Pour contrôler les herbes adventices, on fait maintenant venir des travailleurs mexicains pour arracher à la main les mauvaises herbes et les brûler.

En 2009, Monsanto a admis pour la première fois que sa variété de coton Bollgard avait perdu toute résistance au ver rose. Aux Etats-Unis, mais aussi en Chine, les producteurs sont désemparés et doivent recourir à des pesticides classiques. Certains experts américains disent maintenant : "On a besoin de nouveaux pesticides" - alors même que les OGM devaient nous en débarrasser. On ne négocie pas avec la nature. Les manipulations génétiques ne produiront jamais les résultats attendus car elles induisent des modifications de type retro-feedback. La nature est un système vivant, dynamique et complexe qui se défend contre la monoculture !

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