mardi 21 août 2012

Le drive va-t-il supplanter l’hypermarché ?


Alors que la fréquentation des centres commerciaux et des hypermarchés montre une tendance à la baisse, le système du drive connait lui un succès croissant. Vrai phénomène culturel, le drive permet de faire ses courses en ligne et de les récupérer à l’heure qu’on aura décidée. Gain de temps, moins de manipulation, ce process est devenu incontournable pour toutes les grandes enseignes de distribution.
d'après une étude de Kantar Worldpanel, en 2011, plus de 10 % des ménages français ont fait au moins une fois des courses alimentaires sur Internet durant l’année écoulée. Que ce soit via une livraison à domicile ou via le drive, Internet répond parfaitement à l’envie d’une partie des ménages de gagner du temps et d’acheter un service

Plus qu’une tendance, un véritable tournant dans la façon d’acheter les produits de grande consommation

Le drive est une alternative à la livraison à domicile qui est toujours restée marginale pour plusieurs raisons : limitée aux centres-villes et zones proches, coût relativement élevé de la livraison. Ce système a certes ses adeptes mais reste un marché de niche car il répond aux besoins d’une clientèle urbaine, aisée, en attente d’un service clé en main.
Le drive existe lui depuis une bonne dizaine d’années mais n’a véritablement pris son essor qu’à partir de 2010. Les clients drive font des achats importants (un sur deux est un panier de "gros plein"). Il s’agit le plus souvent de produits basiques, volumineux et /ou lourds (lessive, couches, eaux minérales, conserves, pâtes, riz, …) 2 300 000 ménages français ont fréquenté le drive sur l’année écoulée. La moitié des clients du drive sont déjà des visiteurs réguliers, avec au moins 13 paniers par an et un mode d’achat qui représente 30 % de leurs dépenses annuelles. Les jeunes ménages urbains avec enfants sont les premiers adeptes de ce mode de consommation.

Un développement inégal selon les enseignes de distribution

Les réseaux de franchise d'alimentation et de supermarchés n'ont pas tous abordé le drive au même moment.
Super U tient la tête du peloton avec 458 drives adossés à ses hypermarchés Hyper U, Supermarchés et U express. Leclerc a ouvert son premier drive en 2007. Aujourd’hui, il en compte 248 et vise les 400 d’ici 2015. Le réseau Casino affiche 110 drive installés près de ses hypers et ouvre maintenant des unités indépendantes dont les deux premiers à Lyon et à Vénissieux.. Auchan a commencé de tester la formule avec son enseigne indépendante Chronodrive qui compte 45 points de retrait et a ensuite équipé 57 de ses hypermarchés. Le groupement Les Mousquetaires via sa franchise Intermarché compte 120 drives.
Le groupe Carrefour a pris du retard par rapport à ses concurrents et ne compte que 127 unités mais accélère son déploiement pour rattraper le temps perdu en ouvrant à tour de bras (16 ouvertures rien qu’au mois de juin). 

Une nouvelle ère pour les hypermarchés et des choix stratégiques

Ce mode de distribution prend peu à peu le pas sur les très grandes surfaces et rogne une partie de leurs périmètre. Le modèle de très grandes surfaces (10 à 20 000 m2) devient de moins en moins rentable mais  pourrait retrouver l’équilibre en diminuant sa surface de vente au profit d’ un drive comportant moins de frais fixes d’exploitation. Le magasin traditionnel va-t-il peu à peu disparaitre ? Non car il apporte une valeur ajoutée : les produits frais, le conseil et à nouveau plaisir d’acheter d’autres produits moins « alimentaires de base ».
En effet, Le caddy d’un e-shooper contient généralement peu de produits frais ( poisson, fromages, traiteur, etc) et peu de produits d’impulsion (confiserie par exemple). C’est un achat le plus souvent dédié aux produits de base. Il n’est pas possible de commander au poids, les fruits et légumes ne sont pas toujours frais. Ce sont les principaux désavantages soulignés par les clients drive.
Le magasin deviendra un lieu pour acheter plus qualitatif (fromage à la coupe, charcuterie, viande) et découvrir les nouveautés et les promotions du moment.
Les deux canaux de distribution peuvent devenir complémentaires en apportant chacun leurs plus. Il reste maintenant à tous les acteurs du secteur de trouver l’équilibre entre les deux.
A découvrir en video les franchises d'alimentation qui recrutent et toutes les informations sur la franchise

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