Un tiers de la nourriture produite dans le monde part à la poubelle. Cela représente 1,3 milliard de tonnes de produits gâchés et qui sont pourtant consommables. Dans les pays riches, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que le gâchis est d’environ 100 kg par habitant dont la moitié en fruits et légumes ! Un comble quand on sait que 79 millions d’Européens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
2014, année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire
Pour mettre en lumière ce scandale dénoncé par les associations depuis des années, un immense banquet sera servi aujourd’hui à la mi-journée à 5 000 personnes sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris (lire ci-contre).
Ce genre d’événements, au cours desquels des repas géants sont servis gratuitement à la population, ont été des succès à Londres et à Berlin et vont se multiplier dans les mois à venir. L’objectif : éveiller les consciences et alerter sur un problème massif et mondial.
“En France, le gaspillage n’émeut personne” dit Tristram Stuart l’activiste anglais qui a créé le principe des grands banquets et qui intervient dans le film “Global Gâchis” qui sera diffusé mercredi sur Canal + (1). Un film qui dénonce le rôle de la grande distribution, qui en amont, impose des calibres et des fruits parfaits et les millions d’euros jetés en aval dans les poubelles.
“Les exigences en termes de qualité, notamment en termes de normes et de calibres, font l’objet d’accords interprofessionnels pour répondre à la demande des consommateurs”, se défend Mathieu Pecqueur en charge de l’agriculture et de la qualité à la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui précise que la filière industrielle offre un débouché pour les produits qui n’offrent pas toutes les qualités.
Il rappelle que “la grande distribution est le premier fournisseur privé des associations caritatives et qu’elle n’est responsable que de 5 % du gâchis alimentaire”.
Des distributeurs qui se disent “bons élèves”, des producteurs qui se posent en victimes, une industrie agroalimentaire qui est perfectible notamment sur le conditionnement et des consommateurs dont le comportement n’est pas toujours en adéquation avec leurs indignations : le chantier anti-gaspi est colossal mais enfin pris en compte. Le Parlement européen qui avec ses nombreuses normes a aussi contribué au gâchis veut réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025 et va y mettre les moyens.
De plus, l’année 2014 sera l’année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire. Enfin…
Source: Le Dauphiné (http://goo.gl/aPpj1)
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