A travers la filière de la pêche, découvrez en 13 minutes toute l’aberration et les limites d’un système basé sur l’économie de marché, avec la sur-pêche et le gaspillage.
A bord d’un chalutier, on découvre tout d’abord les lois qui régissent la sur-pêche. Sur les ponts des bateaux, alors que près d’une espèce sur trois est en voie d’extinction, on rejette près de 50% des animaux pêchés. Les pêcheurs suivent en direct les cours du poisson et ceux qui risquent d’être le plus achetés au retour au port. Alors quand le filet est relevé, on laisse agoniser sur le pont des milliers d’animaux qui n’ont pas été tirés au sort à la loterie du marché, avant de les rejeter mourants simplement parce qu’ils ne respectent pas les « normes » ou simplement qu’ils ne se vendraient pas bien.
Comme le dit lui-même le patron du chalutier : « Faut pas se voiler la face, sur le métier du chalut c’est vrai qu’il y a beaucoup de rejet. Il s’avère qu’on peut remonter plus qu’il nous est autorisé. Donc ça, ça peut être considéré comme du rejet. Mais une fois que le poisson est sur le pont et qu’il est mort… malheureusement il n’y a pas encore de panneau à l’entrée des filets pour dire Stoppez. »
Direction ensuite la criée ou l’on apprend que les employés, qui eux-mêmes ont des difficultés à « arrondir leur fin de mois », sont obligés d’asperger les poissons invendus (plus de 10 000 tonnes par an…) de produits chimiques pour les rendre immangeable avant de les jeter.
Quelle explication en donne le directeur de la criée ? « On peut pas en faire un marché parallèle de ces invendus, c’est pas possible, ça casserait le marché. Ca apporterait une concurrence déloyale au commerce local d’abord et au commerce en général« .
Le commerce, la concurrence déloyale, un marché parallèle. Voilà au nom de quoi on préfère jeter chaque année des milliers de tonnes de poisson rendus volontairement immangeables par des produits, plutôt que de les redonner aux plus nécessiteux. Mais attention cela ne représenterait que 25% des invendus puisque pour les 75% restants, c’est en farine animale qu’ils seront transformé. Faire manger du poisson aux poissons ou à d’autres animaux que l’on va rendre malade par ce régime alimentaire aberrant, quoi de plus naturel… surtout quand 815 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Quelle explication en donne le directeur de la criée ? « On peut pas en faire un marché parallèle de ces invendus, c’est pas possible, ça casserait le marché. Ca apporterait une concurrence déloyale au commerce local d’abord et au commerce en général« .
Le commerce, la concurrence déloyale, un marché parallèle. Voilà au nom de quoi on préfère jeter chaque année des milliers de tonnes de poisson rendus volontairement immangeables par des produits, plutôt que de les redonner aux plus nécessiteux. Mais attention cela ne représenterait que 25% des invendus puisque pour les 75% restants, c’est en farine animale qu’ils seront transformé. Faire manger du poisson aux poissons ou à d’autres animaux que l’on va rendre malade par ce régime alimentaire aberrant, quoi de plus naturel… surtout quand 815 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Mais cet extrait d’un reportage de France 5 termine sur du positif en montrant les activités d’une association qui oeuvre à récupérer ces « déchets du système économique » pour les redistribuer. De plus en plus de personnes, en commençant par les acteurs de cette filière, prennent conscience du scandale du gaspillage. Et comme manger responsable (c’est à dire le plus artisanal, local, biologique et végétarien possible) commence par une prise de conscience, gageons que ce type de reportage continue à faire évoluer les consciences.
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