Le «cube Carrefour», installé dans la gare de Lyon-Part-Dieu où est rassemblé des photos de 300 produits les plus commandés.
L’enseigne a inauguré un magasin virtuel en gare de Lyon Part Dieu.
Carrefour est fier de sa «grande première»: l’enseigne a inauguré mardi le premier magasin virtuel de France, inventé par Tesco en Corée du Sud en juin 2011. Installé dans la gare de Lyon-Part-Dieu jusqu’au 18 octobre, le «cube Carrefour» rassemble des photos de 300 produits: des yaourts Danone, du shampoing Fructis, mais aussi du jambon Carrefour, un quart de l’assortiment étant de marque propre. «Ce sont les articles les plus commandés par nos 600.000 clients existants, à la fois de Carrefour Ooshop et de nos drives, explique Bruno Lebon, directeur e-commerce alimentaire chez Carrefour France. En téléchargeant l’application mes courses Carrefour pour remplir un panier virtuel, les voyageurs en transit ont en réalité accès à l’ensemble des produits déjà référencés par l’enseigne pour la vente par Internet: 7000 pour le cybermarché Ooshop et entre 8000 et 10.000 pour les drives, selon le magasin de rattachement.
Outre la largeur de l’assortiment, le prix des produits varie selon le mode de retrait de commandes choisi, la livraison à domicile (le lendemain) ou le retrait en drive (deux heures après la commande). «Les prix sont ceux des hyper et supermarchés pour les drives et ceux d’Ooshop (plus élevés, NDLR) pour l’option livraison», détaille le dirigeant, qui reconnaît que l’intérêt du magasin éphémère est avant tout de «faire connaître la nouvelle version de mes courses Carrefour.»
Piscine à retirer en drive
Disponible depuis quinze jours, cette application réunit deux services existants. «Nous avons choisi de baser la commande sur le scan de code-barres, et non de QR codes, car chaque smartphone est équipé d’un appareil photo. De plus, cette technique permet de scanner directement les produits dans son frigidaire ou ses placards», détaille Matthieu Boiseau, directeur de l’offre e-commerce alimentaire. Dès lors, on peut comprendre pourquoi Carrefour n’a prévu de tester son cube qu’à deux endroits pour le moment, un deuxième étant prévu du 10 au 31 octobre à Paris-Gare du Nord. «Installer ce genre de dispositifs implique beaucoup de contraintes de sécurité et nécessite une bonne connexion Internet, ce qui n’est pas le cas dans tous les lieux passants», ajoute Bruno Lebon.
Ce cube n’est que l’une des preuves que Carrefour essaie de rattraper tous azimuts le retard pris dans l’e-commerce. Son cybermarché est certes ouvert depuis 1999, mais l’enseigne n’avait pas su prédire le succès des drives, qui séduisent désormais 10 % des ménages d’après Kantar Worldpanel. Ces points retraits sont 1 618 au total, d’après le recensement d’A3 et Éditions Dauvers, dont seulement 160 pour Carrefour, «Mais 200 à la fin de l’année», promet Bruno Lebon. L’enseigne teste dans trois d’entre eux la mise en ligne des promotions dont seuls les clients en magasins peuvent profiter. Autre test, depuis l’été, des produits non alimentaires plutôt saisonniers, comme les piscines, peuvent être retirés en drive. Avec la nomination début septembre de David Schwarz, ancien de 3 Suisses, à la tête de l’e-commerce non alimentaire en France, d’autres innovations sont attendues. De bons connaisseurs s’attendent notamment à ce que Carrefour mette fin à son partenariat avec Pixmania.
Source: http://goo.gl/xtGYA
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